Ce rapport de l’ONU qui effraie les tenants du pouvoir illégitime en Algérie
Par Nabil D. – Le récent rapport de l’ONU sur la mort de l’ancien président égyptien Mohamed Morsi fait trembler le régime de Gaïd-Salah. En effet, l’Organisation des Nations unies suit avec un intérêt particulier la situation en Algérie où de nombreux militants et journalistes ont été jetés en prison sur ordre direct du chef d’état-major de l’armée, qui a instrumentalisé la justice et régenté les services de sécurité qu’il a centralisés sous sa direction exclusive depuis la démission forcée de Bouteflika.
Le malaise du moudjahid Lakhdar Bouregâa en prison a donné des sueurs froides au pouvoir, qui craint que le prisonnier d’opinion meure derrière les barreaux et provoque non seulement la colère des millions de citoyens qui, jusque-là, manifestaient pacifiquement mais aussi, et surtout, une réaction des institutions internationales qui serait le prélude à des sanctions contre les tenants du pouvoir actuels et à leur isolement définitif.
Le rapport des experts de l’ONU évoque justement les «conditions de détention» de Mohamed Morsi qui ont causé son décès après avoir eu un malaise en plein procès au Caire. Or, le cas du militant mort en détention Kamal-Eddine Fekhar est loin d’avoir été effacé par les citoyens, décidés à juger les responsables de sa mort une fois que les millions de manifestants auront eu raison du régime et que les symboles du système Bouteflika seront enfin évincés.
Des organisations et des citoyens ont d’ores et déjà déposé des plaintes auprès des instances internationales, à l’image de cet homme d’affaires algérien qui a décidé de recourir au Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme pour demander qu’une enquête soit ouverte sur des abus de pouvoir dont il affirme avoir été victime, en mettant en cause de hauts gradés de l’armée proches du chef d’état-major et des magistrats complices d’une cabale qui a bloqué tous ses projets en Algérie et lui a fait perdre plusieurs milliards.
Derrière les discours «fermes» des résidus du système qui cherchent à montrer une image sereine, en poursuivant leur chemin vers la mascarade électorale du 12 décembre, sans se soucier de leur rejet par la quasi-majorité des Algériens, se cache une peur-panique qui transparaît au travers de leurs décisions hasardeuses et précipitées, la répression, l’intimidation et l’achat des consciences qui ne font que les enfoncer chaque jour un peu plus.
N. D.
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