Un diplomate américain dénonce le blackout occidental sur le Hirak algérien
Par Saïd N. – L’ancien ambassadeur des Etats-Unis en Algérie David D. Pearce se dit étonné par le peu d’intérêt qu’affichent les médias internationaux pour le Mouvement populaire algérien, affirmant que ce mouvement pacifique et discipliné, porté par une détermination extraordinaire, mériterait d’être mieux traité par les médias internationaux.
Dans un tweet posté sur son compte personnel, partageant la publication d’un journaliste algérien comportant une vidéo du 38e vendredi de manifestations en Algérie, le diplomate américain écrit : «Les manifestations en Algérie sont un grand événement. Disciplinées, persistantes, non violentes. 38 semaines. Je ne comprends pas que cette histoire ne retienne presque pas l’attention des médias internationaux. Le plus grand pays d’Afrique, le deuxième plus peuplé du monde arabe. D’une taille du tiers est des Etats-Unis. Tout cela compte !»
Ce silence des médias occidentaux sur le Mouvement de contestation pacifique en Algérie a commencé à se faire sentir en Occident à tel point où de plus en plus d’ONG, de formations politiques et de personnalités publiques élèvent la voix pour dénoncer cette attitude jugée incompréhensible, voire coupable, à l’égard d’un peuple qui lutte pour le recouvrement de sa liberté et de sa souveraineté face à un régime qui use de tous les moyens de répression pour le réduire au silence.
C’est le cas d’une quinzaine d’associations et de représentants de partis politiques algériens, soutenus par une myriade d’ONG, de personnalités et de partis français, qui ont organisé, samedi dernier, un grand meeting de solidarité avec le peuple algérien qui fait face à une escalade de répression, marquée par la poursuite des arrestations, et de la censure qui sévit, notamment, dans les médias publics.
Pour la diaspora algérienne, c’est aussi une façon de briser l’omerta instaurée par les médias français sur les événements qui secouent l’Algérie depuis neuf mois.
S. N.
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