Une société israélienne traque les opposants algériens à partir des Emirats
Par Mohamed K. – Le site britannique Middle East Eye s’intéresse de très près aux systèmes mis en place par les services secrets israéliens pour espionner le monde. Dans un article paru ce lundi 11 novembre, le journaliste Jonathan Cook, installé en Israël, indique que l’Etat hébreu a étendu sa surveillance à l’Occident après avoir fait des expériences sur les Palestiniens.
Le sujet, paru cette semaine, renvoie à un autre article édité en juillet 2015 et qui révélait déjà l’existence d’un «partenariat de haut niveau» entre les Emirats arabes unis et l’entité sioniste dans le domaine de la sécurité. On apprend, ainsi, qu’une société israélienne «a été employée pour installer un système de surveillance civile à Abu Dhabi».
Se référant à des sources «bien placées qui travaillent en étroite collaboration avec les entreprises impliquées», Middle East Eye indique que «les autorités émiraties ont passé un contrat avec une société de sécurité appartenant à des Israéliens afin de mettre en place un réseau de surveillance civile unique au monde à Abu Dhabi». «Cela signifie que chaque personne est surveillée à partir du moment où elle quitte son domicile jusqu’au moment où elle y retourne», ont précisé ces sources.
La société israélienne implantée à Abu Dhabi «adopte une approche holistique de la sécurité, intégrant des technologies de sécurité physique, telles que des capteurs, à des technologies de l’information, telles que des bases de données, des logiciels et une intelligence artificielle, tout en intégrant son expertise opérationnelle», ont expliqué les responsables de cette entité.
La proximité du chef d’état-major et, avant lui, de l’ancien président Bouteflika avec le régime d’Abu Dhabi tend à confirmer les inquiétudes des citoyens algériens au sujet de la collusion entre les tenants du pouvoir illégitime en Algérie et les Al-Nahyane. Une réalité confirmée par la cyber-guerre que Gaïd-Salah et ses collaborateurs mènent contre le Mouvement de contestation populaire, en recourant à des moucherons-mercenaires qui manipulent l’opinion publique algérienne à partir des Emirats arabes unis, d’Egypte et de France, en fermant les comptes Facebook des opposants et en espionnant les Algériens via les nouvelles technologies de l’information et de la communication.
M. K.
Comment (43)