Abdelaziz Belaïd est certain : «C’est moi le futur président de la République !»
Par Saïd N. – Le candidat à la présidentielle et président du Front El-Moustakbel, Abdelaziz Belaïd, ne rate aucune occasion pour faire l’apologie du commandement de l’armée et reprendre ses arguments pour justifier sa participation au scrutin du 12 décembre.
Dans un entretien au quotidien panarabe paraissant à Londres Al-Charq Al-Awsat, il claironne que «pour la première fois, les Algériens ne savent pas qui sera leur futur Président», en prétendant que l’institution militaire «laissera la voie ouverte aux Algériens pour choisir librement leur Président». Il en veut pour preuve le fait que «les gens, et notamment ceux qui font de la politique, sont égarés, parce que, cette fois-ci, il n’y a pas eu d’injonction» (sic).
Ce qui compte le plus pour Abdelaziz Belaïd, c’est que le chef d’état-major de l’armée, Ahmed Gaïd-Salah, «a prêté le serment de ne favoriser aucun candidat» (resic). Il pousse l’outrecuidance jusqu’à dire que le chef de l’armée, «contrairement à une certaine idée reçue, ne s’ingère pas dans le processus politique», et que «ce qu’a fait le chef d’état-major, personne n’a osé le faire». Enumérant les hauts faits d’armes de son mentor, le chef du Front El-Moustakbel cite, sans sourciller, «l’emprisonnement de ceux qui ont détourné l’argent du peuple», avant d’avouer qu’«il ne faut pas attendre d’un militaire qu’il agisse comme un politique».
Interrogé par le correspondant d’Al-Charq Al-Awsat sur ce qui se dit en coulisses au sujet de l’«adoubement» d’Abdelmadjid Tebboune par le système, Abdelaziz Belaïd lui répond en ces termes : «Je vous donne rendez-vous au lendemain de l’annonce des résultats des élections pour parler de l’avenir du pays !» sûr de lui qu’il sera élu le 12 décembre prochain.
S. N.
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