Des observateurs alertent : «Attention aux collusions secrètes du pouvoir !»
Par Nabil D. – Des observateurs avertis sont convaincus que les tenants du pouvoir actuels ont passé un deal avec les résidus de l’ex-parti extrémiste FIS, toujours aussi actifs et aussi nocifs. Pour ces analystes qui suivent l’actualité nationale de très près, le commandement de l’armée s’acoquine avec cette mouvance pour détourner le Hirak et refaire le coup d’Octobre 1988, en adoubant les islamistes extrémistes pour faire dévier le Mouvement de contestation populaire de son caractère républicain et démocratique.
Ces observateurs s’interrogent sur l’existence de tractations secrètes avec les activistes de Rachad, une organisation satellite du FIS dirigée par Mourad D’hina, et d’autres éléments de ce parti dissous installés en Europe. Acculé, le pouvoir cherche des échappatoires, notamment à travers des liaisons avec des cercles dont il espère qu’ils l’aideront à se maintenir face à la révolte qui va en grandissant, de semaine en semaine, et qui va atteindre son summum à l’approche de l’élection présidentielle imposée par l’armée pour le 12 décembre prochain.
Les tenants du pouvoir n’en sont pas à leur première alliance avec les reliques du FIS. Les prémices de cette collusion dangereuse pour le pays ont commencé à apparaître dès la tentative de récupération du Hirak par les tenants actuels du pouvoir au lendemain de la démission forcée de Bouteflika. Les premiers slogans visant à diviser le peuple avaient été brandis par des agents de Gaïd-Salah pour contrer la revendication amazighe, partagée par l’ensemble du peuple lors des manifestations qui ont commencé le 22 février dernier. C’est ainsi que les résidus du système avaient mis en avant la fameuse «badissiya», allusion à la primauté de l’arabité sur l’identité amazighe revendiquée non plus par une seule région du pays mais par l’ensemble des citoyens, tout en demeurant fidèles au serment de Novembre et à une Algérie une et indivisible.
Cette orchestration diabolique, qui était de toute évidence vouée à l’échec, dénotait déjà les velléités malveillantes des tenants du pouvoir qui, parallèlement à cette perfidie, actionnaient les relais islamistes extrémistes – exit les partis modérés qui ont fait corps avec le peuple, à l’instar du MSP de Mokri et du FJD d’Abdallah Djaballah – pour phagocyter le Hirak et provoquer une scission en son sein. Ce fut un coup d’épée dans l’eau.
N. D.
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