Cet indice qui montre que les Al-Saoud adoubent le candidat Azzedine Mihoubi
Par Nabil D. – Le média officiel du régime des Al-Saoud a ouvert ses colonnes à Azzedine Mihoubi, qualifié par Al-Arabiya de «candidat le plus en vue» à la présidentielle algérienne. Connu pour ses relations étroites avec de nombreuses personnalités dans les monarchies du Golfe, des relations nouées dans le cadre de ses activités littéraires notamment, l’ancien ministre de la Culture sous Bouteflika est présenté implicitement comme celui qui a «le plus de chance» de remporter cette élection, pour avoir «occupé de nombreuses hautes fonctions au sein de l’Etat et même dans les organisations nationales» outre «de nombreuses expériences à la tête des plus importantes entreprises médiatiques». «Un parcours qui lui a ouvert les portes toutes grandes pour se positionner à l’intérieur du pouvoir jusqu’à devenir une des personnalités les plus influentes en Algérie».
Pour Al-Arabyia, la crise n’a pas découragé «l’ambitieux» Azzedine Mihoubi, si bien qu’il est «devenu encore plus fort qu’avant la démission de Bouteflika» et que «ses chances sont grandes, tout au moins, d’accéder au second tour».
Répétant mot pour mot les discours de Gaïd-Salah, le successeur d’Ahmed Ouyahia – dont il était un des plus fidèles partisans – à la tête du RND a considéré que «toutes les revendications du peuple ont été réalisées», à savoir la «chute de Bouteflika» et le «démantèlement du clan des corrompus» qui gravitait autour de lui, minimisant, comme l’a fait Abdelkader Bensalah devant Vladimir Poutine à Sotchi, le nombre des manifestants qui battent le pavé depuis près de neuf mois pour prier le système Bouteflika, dont il fait partie, de «dégager». Mihoubi reprend également les allégations de Gaïd-Salah, en affirmant qu’il «n’existe pas de détenus d’opinion».
Pour rappel, le président déchu avait chargé Azzedine Mihoubi, alors ministre de la Culture, de faire la tournée des pays du Maghreb et du Moyen-Orient, un à un, pour remettre aux autorités en mains propres les invitations à l’événement «Constantine capitale de la culture arabe» en 2015, lorsque Bouteflika se gargarisait encore de sa fameuse «bahbouha» (aisance financière) et jetait l’argent des Algériens par les fenêtres.
Le secrétaire général par intérim du RND et désormais candidat à la fonction suprême semble être le seul à en avoir tiré les dividendes.
N. D.
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