Malaise chez le candidat Azzedine Mihoubi : celle par qui le scandale arrive
Par Houari A. – Rien ne va plus chez le candidat à la présidentielle Azzedine Mihoubi. Son directeur de campagne a demandé à partir, à son tour, apprend-on de sources sûres. La relation qui lie Mohamed Fadene à l’ancien ministre de la Culture ne tient plus qu’à un fil. Ce dernier, actuellement en déplacement à Tamanrasset, lui a demandé de patienter le temps de rentrer à Alger pour «mettre les choses à plat».
«En fait, cela ne date pas d’aujourd’hui. Tout au début de la campagne, lors de sa composition, la directrice de la communication pressentie avait été obligée de jeter l’éponge en raison d’un conflit interne. Le candidat au poste de porte-parole a subi le même sort. Dans la précipitation, Mohamed Fadene a été obligé de cumuler toutes ces fonctions à la demande expresse du candidat qui n’avait plus le temps de chercher des personnes pour les remplacer, surtout que les recrues potentielles ne se bousculaient pas au portillon», indiquent nos sources.
Tous ces départs ainsi que les difficultés qu’éprouve Mohamed Fadene à diriger la campagne sont la cause de son ras-le-bol. «Un ras-le-bol aggravé par la présence non officielle, mais combien prégnante, d’une certaine Samira Hadj-Djilani qui s’est proposée pour, affirme-t-elle, aider le candidat mais, dans l’ombre, et sans se déclarer, ni se montrer. Bien sûr, cela ne l’empêche pas d’inviter les journalistes et de suivre le candidat comme son ombre», affirment nos sources.
Si la directrice de la communication «clandestine» du candidat Azzedine Mihoubi a choisi de ne pas apparaître en tant que telle, bien qu’elle occupe bel et bien ce poste au siège de campagne de l’ancien ministre de Bouteflika, qui s’est adjoint les services d’une agence de communication de Djelfa, c’est à cause de «vieux réflexes ataviques», notent nos sources. «Au lancement de Khalifa TV, Samira Hadj-Djilani avait été détachée par l’ex-ministre de la Culture Khalida Toumi, actuellement en prison, pour occuper le poste de directrice générale de l’antenne d’Alger de cette chaîne de télévision qui n’avait pas duré longtemps, alors qu’elle était fonctionnaire et occupait le poste de directrice de la presse écrite au ministère de la Communication, nommée par décret présidentiel», rappellent nos sources. «Ce poste à Khalifa TV lui avait permis de bénéficier de toutes les largesses légendaires du désinvolte Abdelmoumène Khalifa, lui aussi en prison, et surtout de recevoir des cachets en sus de son salaire que le ministère de la Communication continuait de lui verser», révèlent nos sources qui évoquent d’autres scandales dans lesquels la conseillère prépotente du candidat Azzedine Mihoubi est impliquée, notamment ceux liés au film «Ahmed Bey», qui n’a jamais vu le jour, et à son litige avec un opérateur de téléphonie mobile qui lui a intenté un procès pour «escroquerie».
Azzedine Mihoubi, qui était jusque-là perçu comme le «deuxième meilleur choix» de l’état-major de l’armée au poste de Président, semble être en chute libre à son tour. Le sondage du journal gouvernemental El-Moudjahid qui le classe bon dernier derrière l’autre «ex-favori» Abdelmadjid Tebboune et l’intrigante annonce d’Abdelkader Bengrina au sujet d’un «second candidat du système qui sera bientôt éliminé» sont étayés par la démission annoncée du directeur de campagne du secrétaire général par intérim du RND et les frasques révélées d’une de ses plus proches collaboratrices.
H. A.
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