Gaïd-Salah ordonne à l’état-major de Tebboune de déménager chez Mihoubi
Par Nabil D. – Des sources concordantes indiquent que l’état-major du candidat Abdelmadjid Tebboune a reçu l’ordre de claquer la porte et de passer dans le camp de l’adversaire de l’ancien ministre de l’Habitat, Azzedine Mihoubi. Tombé en disgrâce pour des raisons qui ne sont toujours pas claires – on en est encore aux supputations –, Abdelmadjid Tebboune s’est vu couper l’herbe sous les pieds depuis ce qui pourrait avoir été considéré comme un «dérapage» sur la France par ses anciens mentors.
Des sources crédibles avaient affirmé à Algeriepatriotique – et cela ne s’est pas démenti malgré les réactions sceptiques de certains – que les véritables tenants du pouvoir actuels avaient donné instruction aux services de mobiliser toutes les administrations en faveur du secrétaire général par intérim du RND, devenu, depuis peu, le pion sur lequel mise le commandement de l’armée pour occuper le siège d’El-Mouradia. Ce dernier coup de poignard dans le dos de celui qui commençait visiblement à se faire des ailes en voulant se défaire de la tutelle de Gaïd-Salah sera le coup de grâce qui le disqualifiera d’une façon définitive, le candidat «malheureux» n’ayant aucune assise politique ou populaire pour pallier cette déconvenue.
A quoi est dû ce chamboulement de dernière minute, à quelques encablures de la date fatidique du 12 décembre où tout risque de basculer ? De nombreux analystes ont relevé l’influence de capitales étrangères dans le choix du prochain chef de l’Etat, ce qui explique l’empressement de Gaïd-Salah à tenir l’élection présidentielle au plus tôt, quoi qu’il en coûte. Il paraît clair que les intérêts en jeu sont autrement plus importants aux yeux des résidus du système Bouteflika que le rejet massif de la majorité écrasante des Algériens de ce qu’ils qualifient de mascarade électorale et des graves conséquences que cet attachement maladif à cette échéance dans ce contexte électrisé pourrait avoir sur la stabilité et la sécurité du pays.
La question, maintenant, est de savoir quel sera le dauphin d’Azzedine Mihoubi au second tour car le régime compte «aller jusqu’au bout» dans sa parodie d’élection démocratique, au point de vouloir même organiser un débat télévisé entre les cinq «prétendants» pour mimer les grandes démocraties occidentales et la Tunisie voisine qui s’y est mise à son tour.
N. D.
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