Les Emirats vont imposer à l’Algérie une normalisation des relations avec Israël ?
Par Abdelkader S. – La même question a été posée par des médias marocains libres, suite à une réunion qui va se tenir à Londres et dont le but semble être une normalisation des relations d’un certain nombre de pays arabes avec l’entité sioniste. Cette interrogation trouve son origine, notamment, dans la visite qu’effectue le secrétaire d’Etat américain à Rabat dans la foulée du prochain Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Otan prévu à Londres. Mike Pompeo «a vivement soutenu l’initiative d’un groupe d’influenceurs arabes réunis dans la capitale britannique pour prôner avec insistance un rapprochement avec l’Etat hébreu», apprend-on.
Or, des sources informées ont indiqué à Algeriepatriotique que la capitale arabe la plus engagée aux côtés des Américains et des Israéliens dans cette opération de rapprochement avec Tel-Aviv est Abu Dhabi. Selon nos sources, les Emirats arabes unis ont inscrit l’Algérie comme un pays à soumettre à ce nouvel ordre dicté par Washington et dans lequel les Al-Nahyane jouent le rôle de «relais». «Sachant la grande influence que l’homme fort des Emirats, Mohamed Ben Zayed, exerce sur le chef d’état-major de l’armée en Algérie, il est indubitable que parmi les conditions qui sous-tendent le soutien des puissances étrangères aux tenants du pouvoir illégitime, celle d’un dégel des relations avec Israël sera posée avec insistance», croient savoir ces sources qui se disent, cependant, certaines que «la résistance du peuple algérien à cette transgression aux constantes immuables de l’Algérie, si elle ne pourra pas l’empêcher, obligera les futures autorités algériennes désignées suite à un vote imposé de l’extérieur à agir en catimini, d’autant que des contacts entre militaires algériens et israéliens ont déjà eu lieu auparavant dans le cadre des réunions de l’Otan».
Ce nouvel élément dans la grave crise que traverse l’Algérie depuis plus de longs mois tend à confirmer les velléités d’ingérence des Emirats arabes unis et de leurs alliés occidentaux constatées par les citoyens et dénoncées depuis les premiers jours des manifestations. En invitant Gaïd-Salah à «aller voter aux Emirats», les manifestants laissent entendre que la mainmise d’Abu Dhabi sur les centres de décision en Algérie est telle que le pays est littéralement sous la botte de cette monarchie expansionniste.
«Ces tractations secrètes et ces manœuvres dangereuses sont la suite logique du bradage des richesses nationales à travers l’adoption de la loi sur les hydrocarbures et l’annulation de la règle 51/49 dans la précipitation, hormis de nombreuses autres concessions faites dans l’opacité la plus totale par le régime pour sauver le système et maintenir l’Algérie éternellement sous la dépendance de l’étranger», alertent nos sources.
A. S.
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