Le mouvement Ibtykar appelle au rejet massif des élections illégitimes du 12 décembre
Le mouvement Ibtykar a appelé ce jeudi au rejet massif de la présidentielle du 12 décembre prochain. «Depuis la convocation du corps électoral le 15 septembre dernier, nous sommes des millions d’Algériens à descendre dans les rues pour exiger avec force et détermination la non tenue des élections illégitimes du 12 décembre que le régime souhaite organiser contre la volonté populaire», observe cette organisation qui relève que ces élections «ne sont ni libres ni indépendantes» et que le peuple algérien «ne veut pas participer à une énième mascarade électorale par laquelle ce régime finissant, mais toujours au pouvoir, tente de se recycler».
«Comment peut-on participer à un tel rendez-vous électoral dans un contexte où la justice est un appareil d’Etat au service du régime, où la presse est muselée, où les détenus d’opinion se comptent par centaines, où les citoyens engagés dans le mouvement populaire sont emprisonnés, où la fraude est une pratique admise et où les candidats sont tous des membres du régime ? Comment peut-on participer à des élections alors que les conditions juridiques, administratives et politiques ne sont pas réunies ?», s’interroge Ibtykar dans une déclaration adressée à notre site.
«Le régime mise sur les élections du 12 décembre comme ultime bouée de sauvetage. Il croit que la stratégie du passage en force et la politique de la répression et de l’arbitraire menée contre les citoyens engagés dans le mouvement populaire sont des moyens efficaces pour fragiliser le Hirak. Il se trompe sur tous les plans», réagit ce mouvement, qui assure que le peuple algérien «poursuivra sa longue quête vers la liberté, la justice et la dignité au prix de tous les sacrifices». «Le retour à l’avant 22 février est impossible. Le peuple algérien en a fait une question d’honneur, un serment historique pour sauver le pays d’un régime mafieux, corrompu et autoritaire», selon Ibtykar qui appelle les citoyens à «rejeter par tous les moyens pacifiques la tenue des élections présidentielles et illégitimes, programmées par le régime en date du 12 décembre 2019» et les acteurs de la société civile et la classe politique à «unir [nos] efforts pour refuser pacifiquement l’organisation d’un rendez-vous électoral condamné d’avance, et à unir [nos] forces pour appuyer le mouvement populaire par des actions concrètes».
Ibtykar exprime son souhait de voir les forces vives du pays organiser aux niveaux local, régional et national des actions citoyennes pacifiques de protestation pour condamner la tenue d’un tel processus, convaincu que le mouvement populaire «a démontré au fil des neuf dernier mois qu’il a les ressources intellectuelles, politiques et humaines pour contrer toutes les tentatives de maintien du régime».
N. D.
Comment (21)