Ce qu’il faut retenir du grand fiasco de l’élection présidentielle à l’étranger
Par Nabil D. – Les médias inféodés au pouvoir ont essayé, autant que faire se peut, de vendre à l’opinion publique la marchandise frelatée de la pseudo-ruée des Algériens établis à l’étranger sur les bureaux de vote, mais les réseaux sociaux ont mis à nu ce tripotage médiatique qui prélude la grande fraude du 12 décembre prochain dont les premières preuves ont d’ores et déjà été démasquées par les citoyens dans plusieurs régions du pays.
Hier, dans tous les consulats et tous les locaux loués par le gouvernement pour y tenir le scrutin soit les bureaux étaient vides, soit des citoyens ont manifesté à leurs abords immédiats pour dénoncer à la fois les équipes mobilisées pour filmer sur place de fausses scènes de vote et les quelques citoyens qui s’aventureraient à cautionner le régime, en participant à ce que les Algériens considèrent comme un blanc-seing pour permettre au système Bouteflika de continuer de sévir.
Les quelques «couvertures» retransmises par les médias inféodés au pouvoir contrastaient de manière frappante d’avec les images relayées sur les réseaux sociaux qui montrent des urnes désespérément vides pendant que les commentateurs vantaient l’engouement des citoyens. Les «analystes» rameutés par le régime pour tenter d’atténuer cette débâcle prévisible consolent les tenants du régime, en affirmant que les Algériens établis à l’étranger ont cinq jours devant eux et qu’il faudrait s’attendre à un sursaut. «Pourtant, notent des observateurs avisés, ces porte-voix du système savent pertinemment que dans pareils cas, où le vote revêt un enjeu capital, les voix sont exprimées dès les premières heures pour influencer le cours des événements et participer ainsi à l’importante cause pour laquelle le scrutin est tenu.» «Or, ajoutent ces sources, c’est de la survie même du système qu’il est question, et la désaffection des citoyens ce samedi à travers les bureaux de vote à l’étranger marque clairement la défaite du régime et la victoire du Mouvement populaire, qui se manifestera davantage le 12 décembre prochain dans le pays».
Toutes les tentatives du pouvoir pour faire accepter l’élection présidentielle imposée par le chef d’état-major de l’armée ayant échoué, il reste à savoir comment réagiront les candidats à cette échéance à hauts risques après que la diaspora leur a montré de façon concrète que les Algériens ne veulent pas d’eux.
N. D.
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