Un scientifique : «Les affins du régime souffrent du syndrome de Stockholm»
Par Abdelkader S. – Algeriepatriotique a sollicité l’avis d’un psychanalyste pour tenter d’apporter une explication scientifique au déni de la réalité dont fait montre le président de l’instance chargée d’assurer une couverture «légale» à la présidentielle impopulaire du 12 décembre prochain. Mohamed Charfi avait déclaré, il y a quelques jours, que les citoyens qui ont manifesté en faveur de la tenue de cette élection étaient «plus nombreux» que ceux qui s’y opposent.
«Ce responsable politique souffre de ce qu’on appelle dans le jargon psychanalytique le syndrome de Stockholm. Lui et tous ceux qui participent à l’exécution des ordres qui leur parviennent d’une structure qui détient le pouvoir absolu subissent ce phénomène psychologique qui se produit entre une victime et son bourreau», explique cette source académique, qui précise que les adhérents, malgré eux, à la démarche actuelle du système sont des «otages qui développent une certaine empathie à l’égard du tyran».
Selon ce psychanalyste, «il ne suffit pas d’être pris en otage physiquement pour souffrir de ce syndrome. Les chantages de tous genres sont aussi une des causes principales de cet état qui se développe de manière inconsciente». «Il s’agit de l’instinct de survie qui pousse la victime à s’adapter à la situation et lui fait perdre toute autonomie», observe notre source, qui ajoute que la victime «devient totalement dépendante de celui dont elle est la garante et dont elle adopte la pensée au point de se ranger inconditionnellement à ses côtés».
Notre source évoque ce que les scientifiques appellent la «victimologie» et qui s’adapte à ce cas d’espèce. «Dans la situation actuelle en Algérie, les partisans du tyran ont développé un sentiment de compréhension à l’égard de ses décisions arbitraires et s’emploient à justifier ses actes illégaux, comme les graves atteintes à la liberté d’expression, la répression, les arrestations de militants, de journalistes, d’artistes et même d’un moudjahid icône de la Guerre de libération nationale, les procès expéditifs, la mainmise de l’armée sur la vie politique, etc.», relève encore ce psychanalyste.
K. B.
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