Saïd Sadi énumère «trois raisons simples et essentielles» de boycotter le vote du 12 décembre
Saïd Sadi a appelé les citoyens à accomplir leur «devoir patriotique» et leur «responsabilité citoyenne» en rejetant la présidentielle imposée par le chef d’état-major de l’armée. «Cet appel s’adresse à tous les citoyens algériens qui veulent renouer avec l’ambition de l’Etat démocratique et social, basé sur la primauté du politique sur le militaire», a soutenu l’ancien président du RCD sur sa page Facebook, avant d’énumérer trois raisons «simples et essentielles» qui «doivent guider nos réflexions d’ici le 12 décembre».
La première raison, selon Saïd Sadi, réside dans le fait que «depuis le 9 juillet, le pays est en situation de vide constitutionnel» et que, dès lors, «aucune autorité n’a la légalité requise pour engager l’Etat». Aussi, explique-t-il, «toutes les décisions prises à partir de cette date l’ont été en violation de la Loi fondamentale. Celles et ceux qui les ont élaborées et/ou exécutées ont usurpé leurs fonctions».
«La deuxième raison, écrit Saïd Sadi, est d’ordre civique. Glisser un bulletin dans une urne le 12 décembre alors que le peuple est dans la rue pour condamner cette imposture serait un acte de reniement de la responsabilité citoyenne, tout adulte étant comptable de ce qu’il laisse comme héritage moral, politique, culturel et social aux générations suivantes.»
«Enfin, nous sommes interpellés par l’histoire. Le 11 décembre 1960, les citoyens sont sortis pour défier l’armée coloniale et revendiquer l’indépendance qui nous a été confisquée sitôt acquise. En neutralisant la forfaiture du 12 décembre, nous serons dignes de l’héroïsme de nos aînés et garantirons, enfin, à nos enfants la liberté et la justice dont nous avons été privés», a conclu Saïd Sadi.
N. D.
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