Les étudiants font une démonstration de force à deux jours de la présidentielle

marche présidentielle
marche des étudiants aujourd'hui à Alger-Centre. D. R.

Par Mounir Serraï – A deux jours de la présidentielle, les étudiants ont fait une véritable démonstration de force en se mobilisant fortement lors de leur marche habituelle de mardi. De la place des Martyrs à la Place du 1er-Mai, en passant par Didouche-Mourad, des milliers d’étudiants ont affiché leur détermination à aller jusqu’au bout de leurs revendications qui sont les mêmes que celles du Hirak, à savoir un changement radical du système politique. «Makach l’vote» reste le principal slogan scandé par les étudiants, qui promettent de marcher encore demain, mercredi, afin de réitérer haut et fort leur rejet de la présidentielle du 12 décembre.

Les étudiants ont contourné le dispositif sécuritaire impressionnant dressé sur leur itinéraire de marche, en passant par Audin et Victor-Hugo avant de rejoindre la rue Hassiba-Ben-Bouali. Leur nombre impressionnant a fait reculer la police qui a dû céder le passage et laisser les manifestants poursuivre leur marche vers Boulevard Amirouche.

La mobilisation des étudiants n’a pas été uniquement à Alger. Elle est également perceptible dans les autres villes estudiantines du pays, à l’instar d’Oran, de Constantine, Tizi Ouzou, Béjaïa, Bouira et Annaba. Des marches ont été également organisées par des étudiants à Boumerdès, Blida, Sétif et dans plusieurs autres campus universitaires des Hauts Plateaux et du sud du pays. Leur revendication : non aux élections du 12 décembre.

Conscients des enjeux de l’avenir, les étudiants réclament un processus de transition afin de permettre au peuple de retrouver sa souveraineté et de choisir librement ses dirigeants.

M. S.

Comment (4)

    Lalloum
    11 décembre 2019 - 4 h 09 min

    Cette jeunesse rebelle est l’espoir de la nation !

    Zaatar
    11 décembre 2019 - 3 h 42 min

    Démonstration de force certes et en toutes circonstances. Mais démonstration de force inexploitée. Toute cette force ne fait que s’exhiber le long des rues sans pour autant affecter ou impacter l’adversaire. Il aurait été plus intelligent que cette force ait des représentants qui vont affronter , pacifiquement, autour d’une table l’adversaire à défaut avoir des leaders à même de montrer cette force a l’international et l’imposer comme un représentant essentiel du pays si ce n’est le représentant du pays. Ce n’est que comme cela que les algeriens pourront avoir une chance de disqualifier ce pouvoir qui lui use de toutes les ficelles pour pérenniser son assise et se trouve même réconforté par ce hirak sans représentants et sans direction.

    Momo
    11 décembre 2019 - 0 h 42 min

    Baraka Allahou fikoum ayouha ecchouban al moustaqbal. Ya bougnat al bilad.
    Haro sur les pachydermes dont même la terre refuse de recevoir les corps maudits.

    Felfel Har
    10 décembre 2019 - 17 h 39 min

    Ce sera de cette jeunesse vigoureuse, disciplinée et déterminée que viendra le salut, C’est son avenir qui est en jeu et nous, qui avons pris de l’âge, devons impérativement accompagner leurs revendications. Nos idéaux, nos rêves de paix sociale, de démocratie, de justice équitable, de prospérité partagée sont aussi les leurs; il y a conjonction d’intérêts. Ne les abandonnons pas, ne leur tournons pas le dos, renforçons leurs rangs!
    Il sera difficile, voire impossible, à la junte de faire face à une révolte populaire qui vise, par des moyens pacifiques, à éradiquer un systême inique, injuste et rongé par la corruption. Nous finirons par vaincre cette autre forme de terrorisme.

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