Nordine Aït Hamouda avertit : «La crise s’aggravera après le 12 décembre !»
Par Kamel M. – Nordine Aït Hamouda a mis en garde le pouvoir en place qui, «en jouant la carte de l’invective, de la diabolisation des protestataires, de la division du peuple et du racisme», «mène le pays dans une impasse coûteuse». «La crise persistera et s’aggravera après le 12 décembre malgré ce passage en force antinational», a affirmé le fils du colonel Amirouche dans un message lu à la veille de la très incertaine élection présidentielle de ce jeudi.
«Le pouvoir en place s’apprête à faire subir à l’Algérie un viol électoral des plus abjects, acte auquel les Algériens répondent dignement et pacifiquement par un rejet massif de l’échéance électorale, elle-même faisant partie d’une feuille de route dictée par les nouveaux maîtres orientaux de nos vassaux de dirigeants», a dénoncé l’ancien vice-président de l’APN. «Cette échéance honteuse, a-t-il ajouté, se tient deux jours après la Déclaration universelle des droits de l’Homme, une Déclaration qui consacre la dignité humaine, la sacralité des droits de l’Homme et l’importance des libertés» et que «l’Algérie a ratifiée sans qu’elle respecte aucun de ses articles».
Pour Nordine Aït Hamouda, les élections du 12 décembre sont un «traquenard politique dans lequel on enterre les derniers espoirs de la jeunesse algérienne». «C’est, a-t-il insisté, une élection à travers laquelle le pouvoir, cherchant à se maintenir à tout prix, organise un coup de force contre le peuple et surtout sans le peuple». Cette élection va, selon lui, «aggraver la crise sociopolitique et anéantir les chances d’accession de l’Algérie à l’âge adulte des nations».
«Le pouvoir en place assumera seul, et totalement, la responsabilité d’une telle compromission de la souveraineté nationale», a-t-il averti, en estimant que «quelle que soit l’issue de cette élection, qui n’est aux yeux des citoyens qu’une manœuvre machiavélique du régime, seule l’Algérie en pâtira».
«L’Algérie cherche à changer de régime, à asseoir une démocratie effective et en finir avec la corruption», a affirmé l’ancien membre fondateur du RCD, en estimant que «le peuple a gagné en maturité et a su dévoiler l’incurie du système politique qui étouffe l’Algérie depuis 1962».
Nordine Aït Hamouda, qui a exigé la libération «sans délai» de tous les détenus d’opinion, a appelé les citoyens à «faire preuve de vigilance, de solidarité et de plus de mobilisation, tant la provocation et la répression iront crescendo après cette échéance» car, a-t-il fait remarquer, «la tentation du pire n’est pas loin des yeux de ce pouvoir finissant et vassal».
K. M.
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