Mort du général Gaïd-Salah d’un arrêt cardiaque à l’hôpital d’Aïn Naâdja
Par Mohamed K. – Algeriepatriotique a appris de sources sûres que le chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaïd-Salah, est mort d’un arrêt cardiaque à l’hôpital militaire d’Aïn Naâdja, où il avait été admis dans la nuit de dimanche à lundi.
La mort de Gaïd-Salah va chambouler tous les calculs du régime, qui a fondé toute l’opération de succession à Abdelaziz Bouteflika sur la feuille de route imposée par le désormais ex-chef d’état-major.
Cette disparition intervient trois jours à peine après l’investiture controversée du nouveau président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui lui a décerné une médaille en guise de remerciements pour l’avoir coopté à la tête de l’Etat.
Il se pose maintenant l’épineux problème de la succession dans un contexte marqué par des tiraillements et des conflits internes qui se sont exacerbés avec la dernière élection présidentielle où de hauts gradés auraient voulu adouber un candidat autre que celui sur lequel Gaïd-Salah a jeté son dévolu.
Dès l’avènement de Tebboune au pouvoir s’est posée la question de savoir si ce dernier allait maintenir l’ancien chef de l’armée à la tête de celle-ci et au poste de vice-ministre de la Défense nationale, voire le nommer ministre de plein exercice, en dépit de son âge avancé, ou s’il allait se passer de ses services à sa demande, après qu’il aurait assuré ses arrières pour éviter d’être inquiété à son tour par la justice, vu les révélations faites par le député Baha-Eddine Tliba sur les nombreuses affaires illégales dans lesquelles ses fils sont impliqués.
Le général Saïd Chengriha, chef des forces terrestres, premier officier bachelier postindépendance, devrait succéder à Ahmed Gaïd-Salah, ne serait-ce que pour une période de transition, le temps de remettre de l’ordre dans un état-major fragilisé par la gestion chaotique de celui qui l’aura tenu d’une main de fer pendant quinze longues années, durant lesquelles il a servi et protégé le système Bouteflika avec zèle.
M. K.
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