Peuple algérien et démocratie

manif politiciens
Le combat des Algériens pour la démocratie continue. PPAgency

Yâ ‘ammi [ô mon oncle], des politiciens, des intellectuels, des universitaires, des «politologues» et autres «experts» affirment que nous, le peuple, plus exactement notre Mouvement populaire, nous ne devons absolument pas nous auto-organiser.

– Par quel motif ces gens justifient leur opinion ?

– Que le DRS nous infiltrerait totalement, que nos divisions idéologiques nous opposeraient.

– De par le monde et depuis toujours, as-tu vu un Mouvement populaire refuser de s’auto-organiser par peur d’infiltrations ou de divisions internes ?

– Jamais ! Les deux motifs présentés par ces gens sont contraires non seulement à l’histoire mondiale, mais également à la logique et à la raison. Cependant, d’autres personnes invoquent un troisième motif : l’obscurantisme religieux dominerait tellement nos esprits que nous sommes incapables de démocratie, parce que nous comptons uniquement sur Allah pour changer les choses, d’une part, et, d’autre part, parce que la religion est contraire à la démocratie.

– En ce qui concerne le premier point, Allah n’a-t-il pas dit «Aide-toi, le ciel t’aidera» ? Et, en ce qui concerne le second point, comment la religion pourrait-elle être contraire à la démocratie, puisque, à l’époque de son apparition, les peuples de la région ignoraient ce qu’était la démocratie, et donc les livres saints ne la mentionnaient pas ?

– D’accord, mais entre-temps, je suis troublé, perplexe, désorienté.

– Pourquoi ?

«Volonté supérieure»

– Les islamistes me déclarent que c’est Allah qui parle par leur bouche, qu’il faut donc que j’exécute ce qu’ils disent sous peine d’être un «kafer» (mécréant).

– De quel droit ces islamistes parlent au nom d’Allah ? Leur a-t-il conféré cette qualité ?

– Evidemment pas. Pourtant, ces gens, dans les années 1990, affirmaient que la démocratie est «kofr» (blasphème), tandis qu’aujourd’hui, en 2019, ils déclarent vouloir la démocratie en Algérie. N’y a-t-il pas là une contradiction ?

– C’en est une, en effet. Mais rappelle-toi les années 1990. Ces gens-là, qu’ont-ils fait ?

– Ils avaient dit publiquement qu’ils utilisaient la démocratie avec le but, une fois vainqueurs, d’éliminer la démocratie pour installer la Charia.

– Que s’est-il, alors, passé ?

– Ce projet eut comme résultat dix années de guerre avec environ 200 000 Algériens tués, et l’échec militaire de ces gens-là.

– Mais est-ce que, néanmoins, la démocratie fut sauvée ?

– Pas vraiment.

– Qu’en tires-tu comme conclusion ?

– Que ceux qui furent vainqueurs militairement de ce conflit ne trouvaient pas leur intérêt à établir la réelle démocratie.

– Comment se sont-ils arrangés ?

– Par des élections truquées.

 «Savoir supérieur»

– Mais, ‘ammi, il y a aussi des gens, se déclarant laïques et démocrates, qui affirment que nous sommes incapables de démocratie, est-ce vrai ?

– Au nom de quoi ces gens osent-ils leurs allégations ?

– Au nom de leur savoir, attesté par leurs diplômes universitaires.

– Pourquoi s’arrangent-ils pour exhiber leurs titres d’études ?

– Pour me faire croire que je suis un ignorant.

– Et la conséquence ?

– Que je dois me limiter à écouter ce que ces gens déclarent puis à exécuter selon leurs déclarations.

– Et si tu ne leur obéis pas ?

– Ils me traitent de naïf, d’idiot, de complice de la «issaba» (bande) des généraux corrompus.

– Avec quels arguments ?

– Aucun. Ils se contentent de me lancer les adjectifs que je t’ai dit.

– Est-ce là, selon toi, de vrais intellectuels, autrement dit des gens qui se limitent à présenter des arguments et des preuves concrètes, sans clore le débat par des insultes ?

– Non.

«Ethnie supérieure»

– Et, ‘ammi, que dis-tu de ceux qui affirment que nous sommes incapables de démocratie, parce que Arabes et musulmans ?

– Qui l’affirment ?

– Ceux qui se proclament non algériens mais uniquement amazighes, plus précisément kabyles.

– Ne sommes-nous donc pas une seule espèce humaine sur cette planète ? Et, en Algérie, ne sommes-nous pas tous le résultat de plusieurs peuples qui ont envahi ce territoire puis se sont mélangés par des mariages, jusqu’à constituer le peuple algérien, avec ses diverses et enrichissantes composantes ?

Point commun.

– A présent, ya w’lidi [ô mon enfant], à propos de ces gens, dis-moi quelle est leur méthode d’action ?

– Les premiers me dénient la capacité de pratiquer la démocratie, donc de m’auto-organiser avec mes semblables, parce qu’ils déclarent qu’ils parlent au nom d’Allah ; les deuxièmes, parce qu’ils parlent au nom de leur Savoir ; les troisièmes, parce qu’ils sont d’une race pure.

– Et comment ces gens agissent avec toi ?

– Connaissant ma religiosité sincère, plus ou moins bien assimilée par moi, les prétendus religieux utilisent la religion, présentée à leur manière ; connaissant les carences de mon savoir, les prétendus savants utilisent ce qu’ils ont appris à l’université, présenté à leur manière ; connaissant mes carences historiques, les prétendus de «pure race» utilisent l’histoire, présentée à leur manière.

– Et chacun de ces gens-là, dans quel but agit-il ainsi ?

– Pour m’impressionner dans le but de me convaincre à les croire et à les suivre.

– Comment appelle-t-on ce procédé ?

– Manipulation.

– En effet, une argumentation raisonnable, logique et au service du peuple a-t-elle besoin de se masquer par une autorité divine, universitaire ou ethnique ? La valeur des arguments ne se suffit-elle pas par le recours à la raison logique et à l’équité au bénéfice du peuple ?

– Oui, elle suffit.

– Selon toi, comment vivent tous ces gens ?

– Je constate facilement que tous ont une vie matériellement très confortable.

– Disent-ils d’où leur vient l’argent ?

– Non.

– Quoi en conclure ?

– Celui qui cache la provenance de son argent est louche.

– Est-il donc une personne fiable ?

– Jamais.

– Selon toi, quel est le but identique de tous ces gens ?

– Chacun d’eux prétend détenir la Vérité et que nous, peuple, on doit se contenter de l’écouter et de l’exécuter.

– Dans ce cas-là, ces gens peuvent-ils te dire qu’ils te croient capable de pratiquer la démocratie ?

– Evidemment non. Pourquoi ces gens agissent ainsi, quel est leur but réel ?

– Pour le savoir, dis-moi quel est leur statut ?

– Je t’ai déjà dit avoir constaté que leur vie matérielle est des plus confortables.

– Quel est donc leur statut ?

– Privilégié.

– Par conséquent, quel est le but d’un privilégié ?

– Conserver ses privilèges.

– Pour les conserver, peut-il accepter que toi et tes amis puissiez pratiquer la démocratie ?

– Pourquoi pas ?

– Qu’est-ce que la démocratie, au sens le plus authentique du terme ?

– Le peuple qui gère lui-même ses affaires.

– Si le peuple gère lui-même ses affaires, les privilégiés peuvent-ils servir à quelque chose ?

– A rien du tout ! Au contraire, il n’y aurait plus de privilégiés.

– Dès lors, ces privilégiés peuvent-ils être favorables à la démocratie telle que tu l’as définie ?

– Absolument pas.

– Quel est, alors, le but de ces privilégiés ?

– Rester des privilégiés.

– Comment y parviennent-ils ?

– En étant ou en parvenant à conquérir le pouvoir pour faire suer du burnous moi et mes semblables. Ne dois-je donc plus écouter ces gens ?

– Si tu ne les écoutes plus, comment apprendrais-tu leur processus de manipulation de ton esprit, puis démonter leur fausse argumentation et, ainsi, aider tes compagnons de misère à ne pas être manipulés ?

Démocratie et capacités populaires

– Alors, ‘ammi, que dois-je faire ?

– Ta raison ne te donne-t-elle pas la faculté de penser par toi-même ? Ensuite, n’as-tu pas la possibilité de découvrir des livres et autres textes pour te proposer des solutions ? Enfin, n’as-tu pas la possibilité de chercher et de trouver des personnes qui ont une expérience militante au service réel du peuple, pour apprendre à partir de leur expérience ? Revenons à ta question de départ : est-ce que le peuple algérien n’est pas capable de démocratie ? Considère la définition la plus simple et la plus claire du mot «démocratie». Qu’est-ce que c’est ?

– Pour moi, ‘ammi, c’est la capacité de s’écouter l’un l’autre, dans le respect de la différence de nos opinions, puis de raisonner en examinant les arguments de manière objective, enfin de prendre les décisions les plus logiques et dans l’intérêt du peuple.

– N’est-ce pas là ce que toi et tes amis, vous faites généralement dans votre vie quotidienne ?

– Oui !

– Et quand vous vous disputez, quels sont les motifs ?

– En général, à cause de trois motifs. D’abord, la religion : certains se prétendent plus musulmans que les autres. Ensuite, le savoir : certains se prétendent plus savants que d’autres. Enfin, l’ethnie : certains se prétendent d’une race pure (arabe, pour les uns, amazighe ou kabyle pour les autres).

– Qui est responsable de l’introduction de ces motifs qui créent chez vous des mésententes ?

– Les gens que nous avons évoqués ci-dessus.

– Donc, qui vous empêche de pratiquer la démocratie ?

– Ceux-là mêmes qui nous reprochent de ne pas être capables de démocratie. Que faut-il faire, alors ?

– Tant que toi et tes semblables ne vous auto-organisez pas, ces autres gens ne s’arrogent-ils pas le droit de proposer des recettes en votre nom ?

– Ils le font.

– Comment, donc, les neutraliser, sinon en vous rencontrant, toi et tes voisins, collègues d’études ou de travail, avec un objectif commun : précisément la pratique de la démocratie, pour démontrer à vos accusateurs qu’ils ont tort ?

– Mais, ‘ammi, on nous dit que la démocratie, ce sont les élections.

– Est-ce que le résultat est favorable au peuple ?

– Pas du tout !

– Dès lors, la démocratie n’a-t-elle pas besoin d’autres instruments ?

– Lesquels ?

– Est-ce que tu ne le saurais pas en créant avec tes semblables un comité citoyen démocratique de discussions ?

– Autrement dit, nous auto-organiser, c’est-à-dire faire ce que les gens que nous avons évoqués nous dénient de faire ?

– Ta question ne contient-elle pas sa réponse ?(1)

K. N.

[email protected]

(1) Voir http://kadour-naimi.over-blog.com/2019/12/solutions-pour-le-mouvement-populaire-algerien.html

 

Comment (20)

    Blakel
    29 décembre 2019 - 5 h 35 min

    Je lisais parfois par le passé vos contributions avec une certaine sympathie, et surtout une certaine indulgence, celle que l’on doit à certains idéalistes que l’on estime un peu déconnectés de la réalité, mais à qui on prête de bonnes intentions.
    Cependant avec votre dernière contribution, je commence sérieusement à me poser des questions sur votre sérieux, votre cohérence, et votre rationalité, voire même sur vos opinions et intentions.
    Vous abusez de généralisations abusives pour conforter votre thèse, et vous n’êtes pas à une contradiction près.
    Ainsi par exemple lorsque vous affirmez :
    «Ethnie supérieure»
    – Et, ‘ammi, que dis-tu de ceux qui affirment que nous sommes incapables de démocratie, parce que Arabes et musulmans ?
    – Qui l’affirment ?
    – Ceux qui se proclament non algériens mais uniquement amazighes, plus précisément kabyles. »
    Vous sous entendez que les kabyles ne croient pas à la démocratie en Algérie, à cause du poids de la culture arabe et musulmane. Tous ces kabyles qui participent activement au Hirak, seraient-ils des faux kabyles ?? C’est d’autant plus curieux que AGS et sa bande affirmaient au contraire que le Hirak s’était maintenu qu’à cause des kabyles qui s’entêtaient à poursuivre le mouvement (histoire de les isoler). Ou alors doit-on considérer les gens qui participent au Hirak comme des adversaires de la démocratie ??
    De même lorsque vous affirmez :
    « «Savoir supérieur»
    – Mais, ‘ammi, il y a aussi des gens, se déclarant laïques et démocrates, qui affirment que nous sommes incapables de démocratie, est-ce vrai ?
    – Au nom de quoi ces gens osent-ils leurs allégations ?
    – Au nom de leur savoir, attesté par leurs diplômes universitaires.
    – Pourquoi s’arrangent-ils pour exhiber leurs titres d’études ?
    – Pour me faire croire que je suis un ignorant.
    – Et la conséquence ?
    – Que je dois me limiter à écouter ce que ces gens déclarent puis à exécuter selon leurs déclarations.
    – Et si tu ne leur obéis pas ?
    – Ils me traitent de naïf, d’idiot, de complice de la «issaba» (bande) des généraux corrompus. »
    vous sous entendez que les intellectuels seraient les adversaires de la démocratie, sans faire la distinction entre ceux qui sont au service du pouvoir et ceux qui s’y opposent, et avec des arguments parfois incohérents. Ainsi donc les intellectuels hostiles à la démocratie (et donc pro pouvoir) traiteraient les ignorants qui rêvent de démocratie « de complice de la issaba (bande) des généraux corrompus ». C’est tellement risible, qu’on peut se demander si vous vous êtes relus. On traite de « complice de la issaba des généraux corrompus » les partisans du statu quo dictatorial, et non pas les partisans de la démocratisation du pays.
    Et comme vous sous entendez que les intellectuels dans leur globalité sont toujours contre la démocratie en général, et surtout contre l’auto organisation des citoyens, je vous rappelle que les forces du Pacte de l’Alternative Démocratique (PAD) ont appelé «les citoyens à s’auto-organiser dans leurs lieux de vie, de travail et d’étude afin de mettre en échec toutes les tentatives de récupération et de détournement de leur révolution». (Cf article publié sur AP le 16 décembre 2019 à 10h06 sous le titre « Le Pacte des forces de l’alternative démocratique met en garde le pouvoir quant à sa tentation répressive »). Preuve qu’il faut éviter de trop généraliser.
    Bref pour réussir votre démonstration et faire aboutir votre thèse selon laquelle non seulement les islamistes, mais également les kabyles et les intellectuels constituent un obstacle à l’édification de la démocratie vous ne vous embarrassez pas de détails, et prenez beaucoup de libertés avec la réalité.
    C’est assez pathétique.

    SOYOUZ
    28 décembre 2019 - 20 h 36 min

    Ya cousin!!!! tu me fais penser à un Général analyste politique à l’entv , tu fais le prolongement de son discours en version papier pour semer la discorde avec des questions très tendancieuses , si non comment oses tu parler d’ethnie supérieure!!! tu te poses des questions dans un monologue à vision coloniale qui je te rappelle n’est pas celle du peuple qui est en mouvement pour se libérer comme en 1954 ou il a déclenché la révolution pour l’indépendance du pays et la liberté que les néo-colons ont confisqué depuis l’indépendance, autrement dit, le peuple plus conscient que jamais demande sa souveraineté , la démocratie il veut la construire, il veut la pratiquer et plus que jamais il a la volonté de changer. Aucun chasseur de lumière, ou coupeur de têtes n’arrêtera le peuple jusqu’à la victoire…il faut être logique, ce n’est pas à une minorité composée de mafieux et de harkis qui vont décidé du destin de l’Algérie et de la liberté de chaque Algérien de vivre en toute liberté et en toute sécurité dans son pays. Ne t’inquiètes pas , le peuple se pose toutes les questions, sans cesse , de toutes sortes, mais prudent et lucide il reste très pragmatique en apportant des solutions en fonction de la situation car l’adversaire est plus que dangereux surtout pour la nation Algérienne qui a donné plus d’un coup à la révolution pour la dévier de sa trajectoire au risque d’une explosion.

    Krimo
    28 décembre 2019 - 14 h 25 min

    Dis nous STP quel pouvoir a ta marionette de president ? Juste un exemple. Il ne sait meme pas qui donne les ordres pour agresser les citoyens du hirak. On refuse les marionettes du fln et du systeme pourri.

      Zaatar
      29 décembre 2019 - 5 h 34 min

      Salut krimo,
      On va devoir se les farcir pendant encore un moment l’ami. C’est comme les lémuriens à l’époque des dinosaures. L’astéroïde est venu percuter la planète pour faire jaillir une onde pyroplastique qui a parcouru tout le globe à plus de 10000 degrés. Tous les vivants ont quasi disparus. Sauf les quelques lémuriens qui sont sortis de la désolation.

        Krimo
        29 décembre 2019 - 11 h 28 min

        Zaatar,

        Desole ce n’est pas moi (le krimo avec qui t’as deja croise le verbe) qui est l’auteur du post ci-dessus.

        Extinction de masse on chiffre a 70% les etres vivants disparus a cette epoque et paradoxalement la selection semble s’etre faite sur la taille et le poids, d’ou tes Lemuriens De 1950 a nos jours que n’a -t-on pas produit comme hypothes, a ce sujet ????? Les sciences de la terre c’est ainsi.

        Avec ce cas d’ecole l’esprit humain n’est pas au bout de la surprise.

        Se les farcir ? …… tu parles de nos dinosaures. Mon ami, toutes les c…. du posible ont ete commises et a ce jeu y a aussi une fin, le chronometre n’est pas de mise, cependant l’asteroide « HIRAKUS » est la ……… Je t’avouerai,sans parcimonie, qu’avant le 22 Fevrier j’emargeais depuis des lustres aux illusions perdues.

        Dans ce « cul de basse fosse » de grenouillage boulitik, y a des signes ………

        Bien a toi

    Le devenir du hirak ???
    28 décembre 2019 - 13 h 08 min

    Je suis d’accord avec l’auteur de l’article et j’ajoute, en ce quime concerne, ce qui suit pour enrichir le débat sur la révolution citoyenne et son devenir :

    1/- Le hirak ne devrait pas « dialoguer » avec le pouvoir, il ne devrait que « négocier » avec lui pour faire admettre ses revendications qu’il clame et crie presque quotidiennement depuis bientôt 11 mois.

    2/- Pour mieux se préparer à ses négociations, il devrait penser à des formes d »organisation, des espaces d’intermédiation, des formes d’auto-organisation pour désigner ou élire ses délégués qui négocieront en son nom, délégués reconnus et admis par lui, le hirak.

    3/- Le hirak devra penser dès aujourd’hui à plancher sur une feuille de route consensuelle basée sur ses propres revendications pour être prêt au moment des négociations à affronter le pouvoir autocratique militaire toujours en force. Il devrait être clair et précis sur ce qu’il appelle le « processus constituant », sur son contenu et ce que devrait être la « transition démocratique » ! Se seront les délégués qu’il aura choisis et acceptés qui l’aideront à mieux formuler ses revendications. Ce quatrième point est important et vital pour la suite de la révolution citoyenne.

    4/- Les partis politiques s’ils décident de « dialoguer » avec le pouvoir ( c’est leur problème mais c’est pour moi une sorte de complaisance pour ne pas dire autre chose), ils ne doivent en aucun cas le faire au nom du hirak ! Ils n’ont aucune légitimité pour le faire. Les partis politiques auront le temps et le loisir d’être dans leur rôle politique et idéologique partisan, de défendre leur programme, et c’est légitime, mais après l’instauration d’un véritable Etat de droit et de la démocratie. Leur rôle aujourd’hui est celui d’accompagner le hirak s’ils souhaitent vraiment et sincèrement une nouvelle république avec une nouvelle constitution, une nouvelle loi électorale et une nouvelle loi sur les partis politiques.

    5/- Le hirak devrait maintenir évidemment la pression par ses marches sans relâche, sa verve militante pour une nouvelle Algérie véritablement indépendante, pour se libérer du système FLN de 62 qui a trahi celui de la révolution, et qui lui n’a fait que remplacer le pouvoir et l’administration coloniale.

    Bon courage à tous les démocrates républicains sincères.

      Le Devenir Du Hirak ???
      28 décembre 2019 - 17 h 14 min

      NB : Je suis d’accord avec l’auteur de l’article , sauf quand il amalgame maladroitement les choses en généralisant sur les kabyles, quand il écrit et je résume :
       » je réponds ici à ceux qui affirment que nous sommes incapables de démocratie, parce que Arabes et musulmans, donc à ceux qui se proclament non algériens mais uniquement amazighes, plus précisément kabyles. »

      Là, par contre, je pense que cette affirmation de Kadour Naimi est malencontreuse et très dangereuse. Il serait bien qu’il précise sa pensée car je peux penser qu’il n’a pas d’intentions racistes à son tour !

    Lghoul
    28 décembre 2019 - 12 h 31 min

    Ce que pense individuellement X ou Y n’est pas la priorite du peuple algerien. La priorite commune et urgente a tous les algeriens c’est d’abord de derraciner un systeme-cancer qui ne survit que dans la corruption, le mensonge et l’idolatrie. Une fois ce systeme enterre, le premier resultat est que l’Algerie et les algeriens ne vivront plus dans le flou et l’opacite comme avant. Ils sauront au moins qui les gouverne et auront une justice independante. En restant comme nous sommes, c’est equivalent a un aveugle qui marche dans la nuit. Juste une toute petite question: Qui gouverne et qui prend les decisions en Algerie le 28/12/2019. Voila tout le fond du probleme. Nous sommes entre les mains de forces virtuelles dont personne ne connait l’identite ni leur lieu de manipulation. Dans ces conditions, ils peuvent nous mener a l’abattoir quand ils voudraient.

    Karamazov
    28 décembre 2019 - 10 h 55 min

    Heureusement que mon oncle n’est pas comme ça et que mon neveu non plus. J’aurai pu opposer à ce « ‘ammi » le « a mmi » de Menguelète qui est autrement plus lucide et moins désespérant.

    KN continue donc à traire son bœuf et à couver son caillou en leur chantant des berceuses en espérant en tirer du lait et des poussins.

    Je passe sur le :

    «– Et, ‘ammi, que dis-tu de ceux qui affirment que nous sommes incapables de démocratie, parce que Arabes et musulmans ?

    – Qui l’affirment ?

    – Ceux qui se proclament non algériens mais uniquement amazighes, plus précisément kabyles. » 

    Pour ne pas récidiver ma kabylitose congénitale . En rappelant que ces amazighs se vantent d’être encore plus muZzzulmans que les autres et parlent désormais un Zzzarabe liturgique plus élaboré que celui de Belhadj et Tourabi réunis. Et qu’ils sont désormais encore plus nationalistes que jamais. En témoigne la récupération de Abane et Amirouche malgré leur antinomie .

    Nous ne disions pas que le Hirak ne doit pas se structurer pour ne pas se diviser : Nous disions que le Hirak n’a besoin ni de se structurer ni de se diviser. Car ce n’est pas ce qui lui manque.

    Pour les autres arguments dont nous assumons quelques uns , nous ne les opposons pas à l’idée de structuration du Hirak qui n’est qu’un fantasme persistant et attardé , un compagnon de fin de vie . Nous ne disions pas que le hirak ne devrait pas se structurer parce qu’il risque de se diviser mais que le Hirak n’est qu’un amas composite d’incompatibilités.

    D’autre part nous disions que le Hirak n’est pas un mouvement révolutionnaire parce qu’aucun précurseur de la révolution n’a affecté notre société pour qu’elle accouchât d’une révolution .

    Aucun bouleversement économique, culturel, social, culturel scientifique ou géologique n’a bouleversé notre société pour qu’on puisse qualifier le Hirak de révolution.

    Mais au contraire le Hirak, au lieu de se débarrasser de ses archaïsmes et générer mécaniquement les nouvelles conditions pour le changement il les a embarqués et en a fait ses slogans : « 3alayh nahya 3alayh namout makench lvote » et « mazalagh mazalagh dimazighène ». et je vous en passe les « allahou akbar, Tabou » et un paquet d’autres encore plus messianiques les uns que les autres.

    Nous avions aussi expliqué avec une grande pédagogie que sans l’aberration du cinquième mandat il n’y aurait pas eu de Hirak.

    Le Hirak est une réaction auto-imune contenue. Le Hirak c’est l’autre face de la même médaille , l’autre visage de Janus.

    Notre société est une société totalitaire, il ne faut pas s’étonner de voir ces processions incantatoires tous les vendredis, cela tient aussi de l’instinct grégaire. Cela peut durer 15 siècles comme les prières quotidiennes Ça a à avoir avec le cerveau reptilien il n’est nul besoin d’élaboration ou d’organisation.

    Et pour l’heure , c’est nous qu’on a raison !

      Hamid
      28 décembre 2019 - 13 h 47 min

      Selon tes raisonnements il faut qu’on reste toujours entre les griffes de tes amis reptiles et dinosaurses pour des siecles sans aucun changement car tu sais tout mieux que quiconque ? Impossible ya doubbana. On va continuer jusqu’a la victoire. Vive le HIRAK et ABAS LES TRAITRES.

        Zaatar
        28 décembre 2019 - 19 h 21 min

        Comme si tu avais le choix. Continues de crier on va continuer jusqu’à la victoire. Cela fait 10 mois que ça dure.

    Mohamed
    28 décembre 2019 - 10 h 43 min

    Et vous Mr K.N
    Vous posez vos propres Questions, et vos propres Réponses
    Un long monologue qui est tiré de votre imagination
    À laquelle de ses catégories appartenez vous , comme disait un vieux proverbe algerien
    Nous nous sommes mis d’accord pour ne pas être d accord
    Une pensée me vient à l esprit, hier nous nous remémorerons la disparition du Héros Abane Ramdane
    Cette homme d honneur était algerien amazigh (kabyle ) la leçon qu’il faut retenir
    Il a essayer d organiser l union avec les differentes idéologies ,en réunissant les centralistes ‘ferat abbas’ ,
    Les oulémas, le parti communiste algérien ect… autour de le principal objectif
    L INDÉPENDANCE DE L ALGERIE avec toutes ses composantes
    Cherchons ce qui pourrez nous rassembler , au lieu de ce qui pourrez nous diviser
    À bon entendeur salam allekoum inchallah la compréhension pour nous tous

    Abou Stroff
    28 décembre 2019 - 10 h 29 min

    contrairement à la vision idéaliste de K. N., je pense que la démocratie n’est pas une marchandise qu’une société (ou une partie de la société) peut importer en « s’auto-organisant » ou en……. « s’auto-détruisant ».
    en effet, la démocratie, telle que vécue par les sociétés dites modernes est une composante essentielle de l’idéologie bourgeoise. et qui dit bourgeoisie dit capitalisme. en effet la démocratie (parlementarisme, élection au suffrage universel, etc.) est un produit de la révolution bourgeoise contre la féodalité (d’où le slogan: liberté, égalité, fraternité, qui, si on le décortique, est, cependant, une mystification certaine dans le cadre d’une société capitaliste).
    à cet égard, le capitalisme, qui a produit la démocratie, est le système qui permet à chacun de se CROIRE LIBRE de toute entrave d’une part et d’être libre de désigner son représentant au niveau politique. il est inutile de mettre en exergue le fait que la liberté de la classe capitaliste n’est pas de la même nature que la liberté des prolétaires qui contrairement aux apparences, appartiennent à la première nommée et ne sont point aussi libres qu’ils croient l’être.
    pour revenir l’algérie en particulier et aux pays dits arabes, en général, il est inutile de discourir sur la démocratie dans ces pays. en effet, le mode de production capitaliste n’y est pas dominant et nous assistons à des formes apparentes de démocratie (chacun sait que tebboune a été « élu » par gaïd et ses assistants, ne parlons pas des « députés et des « sénateurs » qui, tous, sans exception sont le produits de magouilles clairement identifiées) pour que les couches sociales dominantes camouflent leur domination sans partage sur la société.
    moralité de l’histoire: la démocratie en algérie est inconcevable tant que le système basé sur la distribution de la rente permet de reproduire la société sans que celle-ci se mette au travail. conclusion: sans la destruction du système rentier, la démocratie ne sera qu’un coquille vide que les rentiers du système conjugueront à tous les temps.
    PS: je pense que les conditions objectives pour une révolution ou une transition vers une société où la démocratie serait une valeur essentielle du mode de fonctionnement de la formation sociale algérienne sont, malheureusement, totalement absentes (il n’y a de fait ni société civile, ni citoyens en Algérie et en l’occurrence, ni partis politique au sens classique du terme). car, le système rentier, contrairement à d’autres modes de production (le mode de production capitaliste, en particulier) ne génère pas les conditions de son propre dépassement. moralité de l’histoire: l’Algérie a besoin d’un VISIONNAIRE (de la trempe d’ATTATURK ou de MANDELA ou de BOURGUIBA) pour lui tracer un chemin à l’opposé de la déchéance vers laquelle elle se dirige.
    en d’autres termes, le dépassement du système rentier requiert (si on écarte le choc externe que réaliserait une baisse prolongée des prix des hydrocarbures) une politique VOLONTARISTE animé par un HOMME d’ETAT qui n’agirait que pour la destruction du système rentier, système qui nous avilit et nous réduit à de simples tubes digestifs ambulants.
    ainsi, vu qu’en Algérie, il n’y a ni société civile (au sens de Marx ou de Gramsci), ni citoyen conscient de ses droits et devoir, ni parti politique au sens moderne du terme, il ne reste que l’armée, seule force structurée, pour piloter la transition. il est évident qu’avant de piloter la transition, l’armée, en tant qu’institution, devrait se débarrasser de tous les fossiles vivants et de tous les prédateurs qui la squattent.

      Krimo
      29 décembre 2019 - 13 h 13 min

      Abou Stroff,

      Pour rappel, ça c’etait le quolibet du ministre de l’education, ne crois-tu pas, malgre toi, quetu tendes a virer vers Abou Calybse ……. si t’etais parmi nous en ce temps la, tu m’auras bien compris.

      Wach y a plus rien au bout de la lorgnette, le ciel est si lourd ou bien Carl Zeiss ne ferait-il plus dans l’optique ?

      Abou Stroff la ou je te rejoins  » il n’y a de fait « ni citoyens en Algérie et en l’occurrence, ni partis politique au sens classique du terme » La Cite a foutu le camp depuis 62 consequemment a 3 millions de deracines concentres dans des camps dits de regroupement apres avoir fait raser des villages, des gourbis et autres, meme si ce n’etait pas fait a dessein c’est tout de meme l’art et la maniere de tuer la ruralite …. une fois libres que firent-il ? Ceci est une realite non negligeable.

      Tu veux que je te rappelle la citation d’Ibn Khaldoun. On parle a ce moment la du tiers de la population qui a subi des affres qui ne veulent pas dire leur nom. Consequences …….

      Rien n’est perenne et que tu le veulles ou non, a sa maniere a sa juste mesure le HIRAK a fait du Cromwell, il a  » desembastille  » la pensee unique, ne veut pas d’un Bismark et s’eloigne comme de la peste de Gettysburg. Rapport a cela un an peut paraitre court, en tout cas ZENZLA.

      Tes references, pardon, mais quand meme pas ceux que tu as cite, dans l’ordre le premier et le troisieme. Mandela c’est 47 ans de captivite qui l’ont fait.

    Mohamed
    28 décembre 2019 - 10 h 27 min

    Et vous Mr K.N
    Questions ,Reponses , même s il y a un peu du vrai
    Mais Ce n est qu un monologue tiré de votre imagination
    À laquelle de ses 3 catégories que vous annoncées appartenez vous Monsieur
    Un proverbe que j ai entendu résume votre pensée, malheureusement
    Les algériens se sont mis d accord pour ne pas être d accord.
    Une pensée me vient à l esprit , hier nous nous remémorons la disparition du Héros Abane Ramdane ‘amazigh ‘kabyle ,Il a essayer malgré les différences idéologiques de rassembler toutes les tendances les centralistes ‘ferat abbas’ , les oulemas ,le parti communiste algerien ect..autour d une même aspiration
    l indépendance algérienne
    Essayons de positiver et de chercher si qui pourrais nous rassembler et non pas nous diviser
    À bon entendeur salam allekoum inchallah la compréhension pour nous tous

    Zaatar
    28 décembre 2019 - 5 h 46 min

    Ah Monsieur KN, vous rebroussez chemin pour prendre un autre sentier. Vous êtes remonté jusqu’au premier rond point ou il y a plusieurs sortie. Et vous choisissez maintenant celle que nous avons empruntée quelques intervenants ici et moi-même. Quand au sujet de la démocratie, n’aurait il pas fallu rajouter qu’elle signifie pouvoir au peuple conjuguée au fait qu’une majorité ne doit en aucun cas opprimer une minorité? Et pour finir
    j,en déduis que vous réalisez donc que pour le hirak c’est terminé, qu’il a laissé passer sa chance àson debut.

      Farida
      28 décembre 2019 - 12 h 36 min

      « Il a laisse passer sa chance au debut » car il n’a pas baisse les bras ? Refuse de devenir esclave ?

    lhadi
    27 décembre 2019 - 22 h 54 min

    Le nouveau président doit, avant toute chose, restaurer la confiance des algériens en la capacité gouvernementale à assurer leur sécurité, quand bien même les années passées attestent un terrible fiasco.

    Les gages que fournira le chef de l’Etat sur la puissance du pays, la réaffirmation de sa bonne conscience et de son bon droit seront d’une portée immense.

    L’Algérie est la cible d’attaques parce que nous sommes le plus éclatant symbole d’une nation dont la force s’est forgée dans le sacrifice.

    Les Algériens ont-ils peur de se confronter à la réalité selon laquelle une portion de la population hait l’Algérie, hait ce que nous représentons, hait le fait que nous sommes indépendant, souverain, hait notre mode de vie ?

    En aidant le nouveau Président dans sa lourde mission que l’urgence rend nécessaire, la majorité des algériens luttent non seulement pour l’existence de la Patrie, mais aussi pour la grandeur de l’Algérie, pour la République.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

      Zaatar
      28 décembre 2019 - 5 h 48 min

      Il est certes le nouveau président, mais une majorité d’algériens n’en ont pas voulu.

      Lghoul
      28 décembre 2019 - 12 h 40 min

      Ton nouveau president n’a que le titre.
      Il n’est elu que comme marrionette par toi et tes copains et tout le monde sait qu’il ne pourra meme pas peler un oignon pourri comme disant feu Mohia.

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