Comment va réagir l’armée face à la guerre qui se profile à nos frontières ?
Par Nabil D. – Les événements se précipitent en Libye. Le monde retient son souffle avant le 2 janvier prochain, date à laquelle le Parlement turc décidera de l’envoi ou non de troupes à tripoli pour affronter l’armée de Khalifa Haftar sur le terrain. Recep Tayyip Erdogan planifierait même d’engager des combattants syriens qui lui sont alliés dans la guerre civile à laquelle Ankara prend part de façon directe en Syrie, selon l’agence britannique Reuters.
Parallèlement à ces préparatifs du côté turc, l’homme-lige des Emirats se serait rendu au Caire pour la quatrième fois consécutive pour y rencontrer le Président égyptien, selon la chaîne d’information officielle russe, Russia Today. Sur ces entrefaites, fait remarquer le média russe, quatre pays de l’Union européenne se réunissent à Bruxelles pour étudier ce dossier chaud. La France, l’Italie, l’Allemagne et la Grande-Bretagne cherchent à coordonner leurs positions en prévision d’une visite de leurs ministres des Affaires étrangères à Tripoli le 7 janvier prochain. Quant à la Russie, elle appelle à une trêve et affirme, par la voix de Sergueï Lavrov, que seule la solution politique doit prévaloir.
Certaines sources affirment, néanmoins, que ce branle-bas de combat n’est guère plus qu’une gesticulation politique à la veille de la tenue de la rencontre de Berlin sur la Libye.
L’Algérie n’est pas en reste dans cette crise qui concerne un pays voisin avec lequel elle partage une frontière longue de près de mille kilomètres et d’où a été planifiée et exécutée l’attaque du site gazier de Tiguentourine en janvier 2013.
La réunion du Haut Conseil de sécurité sous la présidence du chef de l’Etat et le discours du chef d’état-major, ce lundi, indiquent clairement que l’armée est en état d’alerte maximale et qu’elle se prépare à parer à toute éventualité. L’Algérie, qui continue d’appuyer les efforts de sortie de crise par les moyens pacifiques, ne pourrait pas, toutefois, rester les bras croisés au cas où des puissances étrangères venaient à violer l’intégrité territoriale libyenne une seconde fois, après l’agression commanditée par le binôme Sarkozy-Cameron en 2011 et qui avait abouti au renversement et à l’assassinat de Mouammar Kadhafi.
L’Algérie n’a jamais voulu s’engager dans le bourbier libyen, mais elle devra faire face à une guerre à ses portes qui mettra aux prises plusieurs pays qui lorgnent les gigantesques gisements gaziers et pétroliers de ce vaste pays riche et peu peuplé où le groupe pétrolier national Sonatrach détient des parts de marché.
N. D.
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