Bouregâa, Benhadid et plusieurs autres détenus d’opinion quittent la prison d’El-Harrach
Par Mounir Serraï – Une grande «agitation» a été enregistrée depuis ce matin devant la prison d’El-Harrach où des centaines de personnes se sont déplacées pour attendre la sortie de dizaines de détenus du Hirak. Le premier à quitter la prison est l’icône du Mouvement populaire, à savoir le moudjahid Lakhdar Bouregâa, qui a rejoint sa famille, accompagné d’une immense foule d’amis et de militants politiques. Lakhdar Bouregâa sera jugé le 12 mars pour «entreprise de démoralisation de l’armée».
En détention provisoire depuis septembre dernier, le général à la retraite Hocine Benhadid, hospitalisé au CHU Mustapha, a été lui aussi remis en liberté en attendant d’être jugé.
Plusieurs jeunes porteurs du drapeau amazigh durant les marches de vendredi ou de mardi ont également quitté le pénitencier d’El-Harrach. De même que des jeunes vendeurs de pin’s pro-Hirak ont quitté la prison d’El Harrach après avoir purgé la peine de six mois ferme. Une vingtaine de militants du Hirak, encore en détention provisoire, ont également été remis en liberté. A Oran, le bédéiste Nime, condamné en première instance à 18 mois de prison ferme, a été lui aussi remis en liberté en attendant son procès en appel.
Plusieurs militants du mouvement Rassemblement action jeunesse (RAJ) ont été également libérés dans ce qui s’apparente à une décision politique visant, selon toute vraisemblance, à apaiser la rue et à tenter de donner des gages de bonne volonté d’aller vers la construction d’une nouvelle Algérie démocratique.
Il faudra attendre la suite. Car il y a encore des détenus politiques en prison.
M. S.
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