«Kabyles», «islamistes» : amalgames inacceptables et raccourcis dangereux

Kab contribution
L'ambition des citoyens de Kabylie est l’exact contraire de celle des islamistes. D. R.

Par Mouanis Bekari – «Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur de ce monde.» (Albert Camus). Une réaction à un commentaire sur la contribution intitulée Serment pour la fin de la servitude, illustre bien le propos de Camus. Car l’usage approximatif qui est fait de notions précises les rend propices à des interprétations dangereuses. Et d’abord par cette injonction introductive : «Les Kabyles ne doivent pas faire échouer la Révolution comme les islamistes en 1992».

Le programme des islamistes n’était pas de faire une révolution, mais d’ensevelir la nation algérienne sous un empilement de préjugés idéologiques d’autant plus mortifères qu’ils sont le produit du monstrueux accouplement qui tourmente le monde depuis si longtemps, celui du fanatisme et de l’ignorance. Les «Kabyles», comme l’auteur du commentaire s’est laissé aller à les appeler, n’ont jamais eu un tel programme. Mieux, leur ambition est l’exact contraire de celle que l’on pourrait subodorer à la lecture de cet exorde. Elle est de restituer à la nation la plénitude de ses dimensions et aucunement de l’expurger de celles qui n’auraient pas l’heur de convenir à une idéologie qui leur est étrangère.

Par quelle alchimie l’auteur du commentaire fait-il coïncider «Kabyles» et «islamistes» ? Et de quel droit ? Admettons, par commodité de langage, que les «Kabyles» soient une ethnie, «islamiste», quant à lui, renvoie à un courant de pensée politique qui s’abrite derrière l’islam pour faire prospérer des objectifs politiques. L’ethnie «kabyle» aurait donc une essence politique ? Je ne veux pas imaginer que tel était le propos du commentateur. Néanmoins, c’est bien celui qu’il laisse entendre.

De tels amalgames ne sont pas acceptables. Même la fustigation des «berbéristes», dont les élucubrations ressortissent au même registre que celui des «islamistes», ne peut faire l’économie des moyens qui différencie les uns et les autres. Je ne sache pas que les «berbéristes» aient appelé à l’anéantissement de dizaines de milliers d’Algériens, à la relégation de la moitié de la population et à l’allégeance aux roitelets d’opérette orientaux. Et si les «islamistes» sont honnis pour leurs crimes, les «berbéristes» sont moqués pour leur niaiserie. En particulier par les «Kabyles». Mais voilà que l’auteur du commentaire en fait à présent une race ! De surcroît arrogante et qualifiant ceux qui n’ont pas la chance d’en faire partie de «métis» et de «bâtards» ! Pour dire les choses calmement, le commentateur se trompe. Lourdement.

Les Algériens veulent une nation qui les représente. Dans leur entièreté et dans leur diversité. Qu’elle traduise et protège leur histoire commune, dans tous ses épisodes, depuis les ancêtres mythiques aux héros modernes. Et s’il est un enseignement à tirer du Hirak, c’est que les Algériens sont attachés à l’Algérie par un amour qui trouve sa source dans l’histoire du peuple algérien, dans les souvenirs partagés, dans les espérances communes, dans la loyauté envers les héros qui peuplent ses cimetières et envers ceux qui sont restés sans sépulture, et dans l’espoir qu’il fonde pour ses enfants.

M. B.

Comment (198)

    Inisi
    6 janvier 2020 - 16 h 23 min

    De la spécificité de la Kabylie par le truchement de « l’ethnie ». N’en déplaise aux polymistes-dichotomistes, nouveaux intrus dans le débat politique algérien actuel .

    L’antiquité romaine nous fait connaître, dans le nord de l’Afrique, des populations indigènes baptisées des noms de Numides, Gétules, Mauritaniens, etc.

    Mais, particularité assez remarquable, ces mêmes Romains, une fois établis dans le pays, se trouvent aux prises avec des « Quinquegentiani » ou confédération de cinq tribus [Semmus n irman], qui occupaient le massif montagneux compris entre Saldae (Bougie) et Rusuccurum (Dellys) ou, en d’autres termes, le Mons Ferratus (Adrad n wuzzal [Djurjura]), c’est-a-dire précisément ce que nous appelons aujourd’hui la Haute-Kabylie. Voila donc bien, sous un nom latin il est vrai, nos mêmes montagnards confédérés, nos Kabyles actuels.

    La domination romaine dans les montagnes ne fut jamais très complète ; on doit même la considérer plutôt comme n’y ayant guère eu qu’un caractère passager et purement nominal. Outre que les cohortes romaines y pénétrèrent rarement, le Djurjura fut toujours un foyer d’où partirent des insurrections continuelles, dont les noms de Tacfarinas , de Firmus et de Gildon, personnifient les principales.

    SOYOUZ
    6 janvier 2020 - 6 h 14 min

    Une grande question se pose  » pourquoi les Amazighs= Berbères en particulier les Kabyles habitent dans les montagnes ?  » je pense qu’ils ne sont pas fous pour choisir de vivre dans des conditions pénibles souvent difficile d’accès , à l’origine ils doivent habiter dans les plaines , ce sont les différentes invasions qu’ils ont fuit pour ne pas devenir esclaves, s’il se trouve ce sont les vrais descendants des royaumes berbères , c’est dans ce sens qu’il faudrait faire des recherches, le sujet est passionnant d’une richesse culturelle et historiques exceptionnelles dont tous les Algériens devraient être fières, car ils peuvent tirer leur assurance sur les plans aussi bien mental en terme de force que physique en terme économique. En Algérie beaucoup de travail reste à faire dans ce domaine qui peut être un foyer de millions d’emplois tout en réhabilitant l’histoire riche de ses territoire .

      Lyes Oukane
      6 janvier 2020 - 8 h 11 min

      @ Soyouz .De tout temps les autochtones se réfugient dans des endroits escarpés en temps de guerre ou en temps de paix. Tenir un col ,un piton est stratégique .Tu vois venir l’ennemi de loin et il est très difficile de t’approcher . Ainsi tu deviens moins vulnérable . Pratiquement tous les châteaux forts dans le monde sont construits en hauteur.
      Enfin ,il ni y’a pas que les berbères kabyles qui se sont retranchés dans les montagnes .D’autres tribus berbères algériennes ont logiquement eu le même réflexe . Comme dans les Aurés ou dans le Hoggar .

    Djazaïri
    5 janvier 2020 - 8 h 43 min

    Je me suis abstenu hier de commenter dans ce débat pollué par les doubabs qui sont à l’origine de la moitié des 156 commentaires de l’article. Le Hirak a fait très mal aux partisans de la division. Leur propagande ne tient plus, et n’arrive pas à casser la solidarité de toutes les régions d’Algérie avec la kabylie qui est citée comme exemple dans les marches après la mascarade du 12 décembre. Je l’ai dit il y a quelques mois, ce régime est prêt à diviser et brûler le pays pour se maintenir. Depuis 2 semaines les doubabs deviennent de plus en plus virulents sur les réseaux avec des messages racistes et même des appels à exterminer les kabyles comme l’a fait Naima Salhi dans sa dernière vidéo. La radicalisation des doubabs n’est pas un hasard, la preuve, Il n’ya aucune condamnation officielle et aucune action judiciaire contre cette raciste. Je pense que les kabyles qui connaissent et combattent ce régime depuis des dizaines d’années sauront déjouer une nouvelle fois ces manoeuvres. Je terminerai en demandant au modérateur d’AP d’être plus vigilant en refusant de publier tous les messages racistes et haineux

    Apulée de Madaure
    5 janvier 2020 - 8 h 41 min

    Maintenant que chacun pense avoir dit ses « 4 Vérités », serrons-nous la main entre ALGÉRIENS et main dans la main pour continuer le combat, n’en déplaise aux séparatistes de tous bords surtout ceux du Pouvoir qui pullulent sur AP et je ne conclu que par l’excellent paragraphe final de Mr Mouanis Bekari.

    « … Les Algériens veulent une nation qui les représente. Dans leur entièreté et dans leur diversité. Qu’elle traduise et protège leur histoire commune, dans tous ses épisodes, depuis les ancêtres mythiques aux héros modernes. Et s’il est un enseignement à tirer du Hirak, c’est que les Algériens sont attachés à l’Algérie par un amour qui trouve sa source dans l’histoire du peuple algérien, dans les souvenirs partagés, dans les espérances communes, dans la loyauté envers les héros qui peuplent ses cimetières et envers ceux qui sont restés sans sépulture, et dans l’espoir qu’il fonde pour ses enfants … »

    Que celui qui peut proposer mieux parle sinon qu’il se taise à jamais.

      Vendredire
      5 janvier 2020 - 15 h 47 min

      Paroles sages. Merci

    Souk-Ahras
    5 janvier 2020 - 8 h 14 min

    @ Mouanis, auteur du présent article.

    Bonjour,
    Visiblement, vous avez fait changer d’épaule à Atlas !

    Comme mon pseudo l’indique, je suis de Souk-Ahras, une ville de l’Est algérien, voisine de la Tunisie. Je ne prends parti ni pour vous ni pour Y. Benzatat que je citerai. Je me conformerai à une stricte réflexion personnelle.

    Empirisme ou positivisme ? Probablement ni l’un ni l’autre.

    Chaoui, m’zabi, kbaïli, etc, sont des dénominations incorrectes, abusives, subjectivistes et dangereusement sectaristes du citoyen algérien. C’est le thème principal de la réponse de Youcef Benzatat au commentaire d’un intervenant.
    Un kbaïli n’a rien fait de plus ou de moins qu’un tout autre algérien d’une autre région. De même qu’un tout autre algérien d’une tout autre région n’a rien fait de plus ou de moins qu’un kbaïli. La mythification d’un soit-disant avant-gardisme kbaïli dans tous les combats qu’ont pu mener les autochtones, dans leur ensemble, contre les envahisseurs d’hier et d’aujourd’hui, fait partie des théories développées par les sécessionnistes et séparatistes de tout bord, nombreux, certes, mais pas majoritaires.

    Dans le chapitre particulier du présent article, il semble, ami contributeur, que vous prêchez quelque peu par manque de cognition dans le traitement de « l’information » délivrée dans la réponse de Y. Benzatat à un commentaire, dans laquelle il tire la sonnette d’alarme contre ce qu’on appelle « l’ignorance produite et la manipulation de l’opinion », à l’image de celles, produites et inculquées, dès le début des 80’s, dans les écoles, les universités, les mosquées, les quartiers, la rue, qui ont conduit à la tragédie de la décennie noire. Islamisme, séparatisme, sécessionnisme, adoptent le même cheminement idéologique : la mythification ajoutée à l’ignorance produite et à la manipulation de l’opinion. Vouloir différencier et dissocier l’action islamiste de l’action séparatiste ou sécessionniste me semble être un non sens, l’islamisme et le séparatisme ou sécessionnisme tendent tous les deux vers un seul et même objectif : la suprématie, en choisissant la voix de dieu pour l’un et celle de l’ethnie pour l’autre.
    Faites donc un petit tour chez Proctor mon ami.

    Amicalement.

      Blakel
      5 janvier 2020 - 9 h 17 min

      « l’islamisme et le séparatisme ou sécessionnisme tendent tous les deux vers un seul et même objectif : la suprématie, en choisissant la voix de dieu pour l’un et celle de l’ethnie pour l’autre. »
      Tout comme votre mentor YB vous exceller dans l’inversion accusatoire. Est ce que ce sont les amazighes ou les arabo-islamistes qui ont mené une politique d’éradication culturelle et linguistique depuis 1962. Sans la politique d’arabisation hégémonique, il n’y aurait pas eu en réaction un mouvement berbériste. Mouvement qui est avant tout d’essence défensive pour préserver l’identité, la culture amazighe (notamment la langue). Est ce que les amazighs ont cherché à éradiquer la langue arabe en Algérie ??
      Est ce que les amazighs ont fait adhérer l’Algérie à une Ligue Amazighe ?? (ligue arabe)
      Est ce que les amazighs ont fait adhérer l’Algérie à une zone amazighe de libre échange ?? (zone arabe de libre échange)
      Est ce que les amazighs ont fait inscrire les clubs de foot algériens à une coupe des clubs amazighs ?? (coupe des clubs arabes)
      Est ce que les amazighs ont fait adhérer l’Algérie à l’Union du maghreb amazigh ?? (Union du maghreb arabe).
      On nous parle soit disant d’une Algérie algérienne, mais nos dirigeants ont promu une Algérie arabe, culturellement inféodée au machrek.
      Le berbérisme n’est qu’une réaction défensive aux dégâts causés dans notre pays par la politique arabo-islamique menée par les imposteurs qui se sont emparés du pouvoir depuis 1962.

        Souk-Ahras
        5 janvier 2020 - 10 h 56 min

        @Blakel,

        Je n’ai d’autre mentor que mon aptitude à réfléchir.
        Je m’y attendais à une « réponse » de ce type.
        Ars interpretandi !
        En effet, la faculté cognitive est propre à chacun de nous et possède ses propres caractéristiques de raisonnement et de déduction. Il en va de même pour l’interprétation d’un écrit, d’une vision, d’une opinion, qui peut grandement différer d’une personne à une autre.
        Cela dit, l’agressivité que vous étalez dans votre « réponse », somme toute très écartée, dévoyée dirais-je, du véritable thème débattu, montre que le polyèdre utilisé par vous pour réfracter vos « éclairages » sur le sujet courant a, vraisemblablement, été nettoyé avec un chiffon abrasif.
        « Le berbérisme n’est qu’une réaction défensive… » (sic). Ce « berbérisme », tel que vous l’exposez, vous, dans votre commentaire, est un appendice de l’éthnicisme, qui renvoie à la notion de repli sur soi et du refus de l’autre. Sujet éminemment vaste pour être traité ici.
        Plus rien à rajouter sinon :
        Mon pays : Algérie,
        Ma nationalité : algérienne,
        Ma nation : peuple algérien,
        Mon lieu de naissance : Souk-Ahras, dans l’Est algérien
        Ma langue : celle qui me permet de me faire comprendre à l’instant T,
        Mes us et coutumes : la rébellion contre la hogra quelle qu’elle puisse être, depuis toujours (j’ai 71 ans)
        Mes traditions : elles ne m’ont jamais servies à rien, les « nôtres » ne peuvant engendrer que stagnation à tous les niveaux.
        Mon principe de vie : équanimité et tranquillité de l’esprit.

        Changez de lunettes de lecture et changez de vision sur la jeune nation algérienne qui est entrain de se construire par la grâce du Hirak miraculeux. Bonne journée.

          Akvaly Dz
          6 janvier 2020 - 0 h 09 min

          Il n’y a pas de comparaison entre l’islamisme et le peuple amaghzir de Kabylie, a qui a été injustement réprimé pour ne pas avoir plié face a l’arabo-islamisme forcené d’un état autoritaire!
          Quand avez vous exprimé votre algérianité quand la vassalité de nos gouvernants envers l’Egypte de Nacer ou des monarchies du golf se fessait a l’encontre du sentiment national algérien?
          Pourquoi l’instrumentalisation de la cause palestinienne pour asseoir cette politique de l’arabo-islamisme vous choque moins, que quand une partie de vos compatriotes se soulèvent pour la sauvegarde de leurs identités ancestrales solidement attaché a cette terre que vous partagez a eux?
          Il n’y a la aucune agressivité cher compatriote, si ce n’est le sentiment d’iniquité entre deux causes, et dont de ces causes est celle du sentiment enraciné envers cette terre qui est la notre et de nos ancêtres amaghzirs!
          Dites moi où nos frères porteurs de l’emblème amaghzir viennent porté atteinte a l’emblème nationale, le votre et le miens, face a ceux qui brandissent celui de la Palestine, qui est présent mais complètement étranger a la cause du hirak Algérien?

          Souk-Ahras
          6 janvier 2020 - 8 h 27 min

          @Akvaly Dz

          « … et le peuple amaghzir de Kabylie… » (sic).
          Que devons nous entendre d’une telle affirmation ?

        Amazighkan
        5 janvier 2020 - 11 h 14 min

        Bravo agma ! Je ne saurai dire mieux. Les attaques se concentrent toujours sur ceux qui leur font peur.

          Souk-Ahras
          5 janvier 2020 - 15 h 10 min

          Je vous mets au défi de trouver une infime trace de ce qui pourrait ressembler à une attaque contre un Algérien ou un autre Algérien, dans mon post du 5 janvier 2020 – 8 h 14 min.
          Quant à me faire peur… ? Votre clavier a dû effectivement trembler à l’écriture d’une telle vanité qui plus est profondément ethniciste.
          Rouh bes’slama.

          Vendredire
          5 janvier 2020 - 16 h 07 min

          @souk Ahras
          Tu lances un défi à Amazighkan pour qu’il te montre une seule phrase de toi que tu aies dite contre un algérien .
          La preuve, dans ton post précédent à Moanis tu viens à la rescousse de Benzatat qui aurait écrit son pamphlet anti kabyle en réponse à mon commentaire. Qu’avais – je ne disais dans ce commentaire rien de si grave . Au contraire j’avais dis que j’allais finir par me réconcilier avec Benzatat tant son dernier papier pro hirak était juste. Ils ne l’ont pas tous été. Pourquoi je parlais de réconciliation? Parce qu’il était connu pour ses écrits sectaires.
          Que reçus-je de lui en guise de réponse? En bien, il m’a sorti une arme de gros calibre.
          L’intervention de Moanis a été juste et mesurée .
          Benzatat dont l’égo est inversement proportionnel à ses capacités intellectuelles a ouvert le bal et tous les dhoubabs des centres Antar , Abla et Bab Ezzouar sont entrés dans la danse.
          Alors ne vient pas nous conter fleurette on y apportant un témoignage qui participe du faux et usage de faux.

          Amazighkan
          5 janvier 2020 - 17 h 02 min

          @Souk ahras, j’ai parlé d’attaque car vous et beaucoup d’autres mettez sur le même niveau de dangerosité l’idéologie islamiste (la tragédie de la décennie noire est encore dans la mémoire collective) avec une revendication culturelle et identitaire d’une partie des algériens, les kabyles surtout pour ne pas les nommer. Il me semble que les « berbéristes » je préfère « imazighen » ne menacent personne et n’exigent pas que cette revendication soit partagée « bessif » par tous les algériens. Nos revendications sont pacifiques mais fermes, l’équation étant posée et elle n’est pas difficile à résoudre de façon civilisée ou autre mais elle ne peut plus être ignorée. Qim dhilamane.

          Souk-Ahras
          5 janvier 2020 - 19 h 37 min

          @Vendredire,
          «  C’est le thème principal de la réponse de Youcef Benzatat au commentaire d’un intervenant. » dixit moi-même.
          Qu’y a-t-il d’offensant la dedans, et où vois-tu ma rescousse à Benzatat ?
          Tout comme l’a fait Blakel avant toi, tu as opté pour une interprétation et lecture de type extrémiste de mon post dans lequel je ne prenais position pour personne. Qu’y puis-je ? Rien du tout. Il y a nécessité pour toi aussi de changer de lunettes de lecture, celles que tu utilises ne sont pas compatibles avec la teneur de mes commentaires qui, pourtant, sont on ne peut plus clairs.

          @Amazighkan, je constate que vous êtes toujours dans « l’attaque », étendue cette fois-ci à un « vous » collectiviste. Qu’à cela ne tienne.
          Je vais quand même vous dire que moi aussi, comme des millions d’autres d’algériens d’ailleurs, j’ai une revendication primordiale, vitale, essentielle, qui passe avant toute autre considération : être reconnu comme étant un citoyen algérien tout court, sans avoir à l’envelopper (ma revendication) de l’habit de l’ethnicité.
          Algérien je suis, ni chaoui, ni berbère, ni kbaïli, ni m’zabi, ni targui, ni… Algérien tout simplement. Là réside la divergence, entre vous l’identitaire, et moi le non identitaire, sur la conception de la citoyenneté et donc de l’appartenance à un ensemble homogène. Nous sommes au 21ème siècle, pensez-y, l’ethnicisme et tous ses composants qu’ils soient affectifs, religieux, traditionnels, etc, sont un facteur de freinage surpuissant, de plus, ils sont, de partout sur la planète, absorbés par le puissant vortex d’un monde qui avance désormais à une vitesse chaque jour plus grande. Seules les nations qui se sont débarrassées du carcan ethnique avancent et gagnent.

    Nouvelle équation
    5 janvier 2020 - 4 h 57 min

    Certains kabylistes = islamistes = ennemis des algériens.

    Vive l’Algerie algérienne
    arabo-berbère-musulmane.

      Anonyme
      5 janvier 2020 - 9 h 04 min

      Tu n’arrives pas à te calmer!! Même à 4h du matin tu craches ta haine des kabyles!! Va te soigner, il ya des médicaments pour ça…

      Akvaly Dz
      5 janvier 2020 - 10 h 11 min

      « Certains kabylistes = islamistes = ennemis des algériens. »
      Gardez nous de vos simplifications complètement erroné.
      L’Algérie algérienne si l’arabité est une composante de son identité ne pas être berbéro-arabo-musulmane!
      L’Algérie algérienne ne peut être qu’elle même, berbère avec une forte influence arabe via la relions musulmane.
      Les frères barbaresques soumis au sultan ottoman font de l’Algérie une colonie turc, la pérennisation de cette présence envahissante étrangére pour une domination de l’Afrique du nord pour le rackéter par les impôts et transféré cette argents en Turquie. L’islam a été l’élément principale qui a facilité cette présence aussi longtemps. L’islam régis la vie des personnes, même quand ils sont d’une autre confession et même facilite la conversion, par un impôt pour les dhoumis. L’islam par sa notion de la oumma, a beaucoup retardé la naissance du sentiment nationaliste chez les locaux, afin de chasser les colonisateurs ottomans.
      Le mouvement des oulémas (ben badis), a gêné l’Algérie a acquérir sa souveraineté. Ce qu’ont appelé les islamistes aujourd’hui se seraient facilement mis sous le drapeaux des oulémas et opposé aux indépendantistes algériens.
      A l’indépendance, ceux qui résistaient a l’abris et au chaud en dehors des frontières, au Maroc à Oujda, a Tunis, Tripoli ou Caire, ont confisqué la pleine souveraineté par la vassalisation au panarabisme de nacer.
      Tout ces gens n’ont jamais étaient mûr pour former une nation et faire que l’Algérie écrivent son propre récit historique et plurimillénaire.
      Le hirak, la révolution populaire du sourire, a réussi naturellement a rassemblé la quasi totalité des algériens sur des revendications qui rassemble tout le monde et c’est très positif. Le mot d’ordre DÉGAGEZ TOUS est très fédérateur et très parlant. Un système que tout le monde rejette, vomie et qui doit laisser place a des personnes nouvelles! Une Algérie nouvelle, plurielle.

    Nomades
    5 janvier 2020 - 0 h 16 min

    Les arabes ont écris dès millions de livres et ont construits dès villes ,sanaa l’une des plus vielles villes du monde et ont contribuer dans la science ,l’algèbre,les maths ,la philosophie et dans autres domaines .lès français sont beaucoup en avance ,médecine,industrie etc .ET VOUS? ce n’est pas une insulte …. même pas un alphabet .si vous avez quelques choses à dire prouvé que vous êtes une civilisation!.

      Anonyme
      5 janvier 2020 - 8 h 09 min

      Ne pas confondre musulmans et Arabes. Tous ce que tu viens de citer ne sont pas des Arabes mais des musulmans (Amazigh, Perses, Assyriens, Cananéens … ) qui ont écrit en langue arabe. Comme l’Anglais actuellement, tous les chercheurs dans le monde ne sont pas des Anglais.

        Nomades
        5 janvier 2020 - 14 h 45 min

        Va lire l’histoire dès arabes et va lire ton histoire ,tu le veuilles ou non ce sont lès lès arabes qui ont contribués à travers leurs religion.

        Figues et olives
        6 janvier 2020 - 19 h 48 min

        Khoss chwiya et tu diras eve et adams sont nées à ain el hammam et envoyé par le père de Jésus à tiziouzou.BaRka melkhoRti.

      Nekki
      5 janvier 2020 - 8 h 12 min

      Admettant que tout ce que vous dites soit vrai, bien que j’en ai beaucoup de doutes, est une raison pour moi en tant que berbère je ne dois pas vivre ma culture et mon identité ?! on a bien dit que les arabes et encore plus les arabisés ont ce complexe de supériorité au point qu’ils sont devenus hégémonistes là où ils ont un pouvoir, pratiquant une politique d’exclusion.

    Anonyme
    4 janvier 2020 - 23 h 49 min

    Il fut un temps, alors étudient à Alger, où je refusais le diktat des barbus qui refusaient de nous voir chanter et danser, on m’appelait le berbériste.
    Aujourd’hui, parce que je refuse le tribalisme imposé par les berbéristes, on m’appelle l’islamiste.
    Cela me rappelle le temps des colonies, où l’on nous divisais en tribus indigènes pour nous entretuer.
    Finalement, ces bras armés coloniaux, savent-ils que je ne suis ni berbériste ni islamiste ??? Juste un citoyen algérien qui refuse ces idéologies au service de leurs maîtres.
    Mais quand est ce que nous allons parler en tant que nation ? rien que pour faire honneur à ceux qui ont libéré cette terre nationale et non tribale ?

      Marsien
      5 janvier 2020 - 6 h 01 min

      Tu es de marque Schneider – version francheese pas Allemande. Annee de fabrication 1857, au ministere de la guerre !

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