Révision constitutionnelle : Tebboune fait appel au juriste Ahmed Laraba
Par Mounir Serraï – Le président Abdelmadjid Tebboune semble accélérer la cadence des réformes politiques pour lesquelles il s’est engagé. En effet, aujourd’hui, il a désigné le professeur en droit Ahmed Laraba à la tête de la commission en charge de préparer la première mouture de la nouvelle Constitution.
Membre de la Commission du droit international à l’Organisation des Nations unies (ONU), Ahmed Laraba aura donc la charge de soumettre au président de la République les propositions concernant l’amendement de la Constitution. Rien n’est cependant précisé quant à la démarche que suivra Laraba pour faire ces propositions. Va-t-il lancer des consultations avec la classe politique et les acteurs de la société civile, comme cela a été le cas dans toutes les réformes menées sous le règne du président déchu Abdelaziz Bouteflika ? Beaucoup d’observateurs insistent sur l’importance d’associer tout le monde à l’élaboration de la nouvelle Constitution mais, visiblement, le pouvoir, incarné désormais par Abdelmadjid Tebboune, semble craindre un fiasco d’une telle démarche, surtout que certaines forces de l’opposition continuent de refuser de reconnaître les élections du 12 décembre dernier et ne sont donc pas prédisposées à prendre part à un quelconque dialogue, ni consultation lancé par le pouvoir.
Le président Tebboune avait placé la révision de la Constitution parmi ses principales priorités. Une révision qu’il considérait comme la base politique de la nouvelle Algérie qu’il a promise. Le président Tebboune avait fait part de ses intentions en assurant vouloir réduire le pouvoir présidentiel au profit des autres pouvoirs, dans le but de consacrer une réelle séparation entre les différents pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Il avait aussi précisé qu’il comptait de par cette révision séparer l’argent de la politique, protéger les libertés individuelles et collectives et tous les droits des Algériens consacrés dans la Constitution et réorganiser profondément l’Etat.
M. S.
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