47e vendredi de marche : des dizaines de manifestants interpellés à Alger
Par Mounir S. – Les services de sécurité ont fortement investi les rues et les boulevards du centre de la capitale qui accueillent habituellement les marches de vendredi. Plusieurs manifestants, arrivés tôt le matin sur les lieux de la manifestation, ont été interpellés et embarqués vers des destinations encore inconnues.
Trois journalistes ont été interpellés. Il s’agit de Ghada Hamrouche et Latifa Abada. Ces arrestations interviennent au moment où tout le monde attend des mesures d’apaisement de la part du pouvoir qui lance son projet de révision constitutionnelle. La police est intervenue au niveau de plusieurs rues pour disperser les premiers groupes de manifestants. C’est le cas à la rue Didouche-Mourad, Khelifa-Boukhalfa, Amirouche et Rédha-Houhou.
Des camions de la police ont été alignés tout au long de la rue Asla-Hocine, sur l’itinéraire des manifestants venant de Bab El-Oued et de la Casbah. Il faut dire que tous les accès au centre de la capitale sont soumis à des contrôles et des filtrages des services de sécurité en tenue comme en civil. Les barrages de contrôle tout autour de la capitale sont maintenus et parfois renforcés, comme c’est le cas à l’est d’Alger, au niveau des Bananiers où deux barrages de la police sont installés presque l’un derrière l’autre.
Un autre dispositif sécuritaire a été mis au niveau de la mosquée El-Rahma, qui accueille tous les vendredis des centaines de «hirakistes» avant l’entame de la marche vers le centre d’Alger. Fouilles de voitures et de sacs, contrôle d’identité, les services de sécurité ont bien musclé leurs interventions dans un contexte politique qui suscite un peu d’espoir d’un changement profond.
Sur les réseaux sociaux, c’est l’indignation totale. Beaucoup d’internautes ne comprennent pas comment prôner un changement profond en maintenant les mêmes pratiques de l’ancien système.
M. S.
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