Vers une enquête contre l’ex-secrétaire particulier du général Gaïd-Salah ?
Par Mohamed K. – Il serait question d’une enquête qui serait en voie d’être ouverte sur l’ex-secrétaire particulier de l’ancien patron de l’armée, le général Ahmed Gaïd-Salah. Le nom de cet adjudant-chef qui faisait, semble-t-il, la pluie et le beau temps au niveau de l’état-major est de plus en plus cité dans des affaires de trafic d’influence, de corruption et d’abus de pouvoir, en dépit de son grade inférieur au sein de l’institution militaire. Mais la fonction primant le grade, sa proximité avec Gaïd-Salah, dont il était le «filtre», a fait de lui une sorte d’équivalent de Saïd Bouteflika aux Tagarins.
L’identité de cet étrange sous-officier a été révélée par le journaliste exilé à Londres Saïd Bensedira, qui en avait fait état dans ses précédentes interventions sur les réseaux sociaux. Ce lanceur d’alerte avait révélé que le secrétaire particulier de Gaïd-Salah était tellement influent qu’il était craint, y compris par des officiers de rang supérieur au sien en raison de sa position et de ses pratiques douteuses lorsqu’il dirigeait le secrétariat de Gaïd-Salah, une mission banale devenue un moyen de pression, de chantage et d’enrichissement illicite.
Dans un dernier enregistrement diffusé dans la soirée d’hier, Saïd Bensedira accuse ce jeune adjudant-chef, qui répond au nom de Gharnit Benouira, de s’être rendu au bureau de l’ancien chef d’état-major dès qu’il a appris sa mort et aurait accaparé des effets personnels de son ancien chef. Selon toujours le journaliste installé à Londres, ce militaire aurait fait disparaître des documents «importants», «sensibles» et «ultraconfidentiels», sans en préciser la nature. Saïd Bensedira ne cite pas ses sources mais il semble qu’il ait obtenu ces informations auprès de ses contacts habituels au sein même de l’armée et des services des renseignements, comme il aime à le signaler à chacune de ses révélations dont la plupart se sont confirmées par la suite.
Cet adjudant-chef aurait, par ailleurs, demandé à être mis à la retraite malgré son jeune âge, et sa demande aurait été acceptée.
Il est fort probable qu’une enquête soit ordonnée par le nouveau chef d’état-major de l’armée sur cette affaire et toutes celles qui ont précédé et qui mettent en cause ce militaire ripoux dont les nombreux biens mal acquis, dont une villa de plusieurs étages, des terrains et des logements, ont déjà été dévoilés par le lanceur d’alerte.
M. K.
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