Le directeur de la culture qui a calomnié Abane Ramdane placé en détention provisoire
Par Mounir Serraï – Le directeur de la culture de M’sila, Rabah Drif, a été placé en détention provisoire, ce mardi, par le juge d’instruction près le tribunal de M’sila. Il est poursuivi pour avoir diffusé des publications de nature à porter atteinte à l’intérêt national et de porter atteinte à l’unité nationale. Des faits punis par les articles 96 et 79 du code pénal.
En effet, l’article 79 de l’ordonnance n° 75-47 du 17 juin 1975 stipule que «quiconque, hors les cas prévus aux articles 77 et 78, a entrepris, par quelque moyen que ce soit, de porter atteinte à l’intégrité du territoire national, est puni d’un emprisonnement d’une durée d’un à dix ans et d’une amende de 3 000 à 70 000 DA». L’article 96 de la même ordonnance stipule que «quiconque distribue, met en vente, expose au regard du public ou détient en vue de la distribution, de la vente ou de l’exposition, dans un but de propagande, des tracts, bulletins et papillons de nature à nuire à l’intérêt national, est puni d’un emprisonnement de 6 mois à 3 ans et d’une amende de 3 600 DA à 36 000 DA». Lorsque les tracts, bulletins et papillons sont d’origine ou d’inspiration étrangère, l’emprisonnement peut être porté à 5 ans.
La mise en détention provisoire du directeur de la culture de M’sila intervient deux jours après son limogeage par le président, Abdelmadjid Tebboune, qui a promptement réagi à son grave dérapage. En effet, dans un long texte publié le dimanche 12 janvier sur son compte Facebook, ce directeur a qualifié Abane Ramdane de «traître». Dans un ce texte, le mis en cause présente Abane Ramdane comme un «vendu» qui n’avait pas participé au déclenchement de la Révolution et qui n’avait aucun mérite.
Plusieurs voix se sont élevées pour exiger le jugement de ce directeur qui excelle souvent dans les attaques contre les Berbères. La décision de la présidence de la République a été accueillie avec beaucoup de satisfaction et de soulagement au sein de la société. «Voilà ce qu’il fallait faire depuis longtemps pour stopper les campagnes racistes, haineuses et violentes pour, justement, sauvegarder l’unité et la cohésion nationales, un geste appréciable mais pas suffisant. Il faudra poursuivre pour toucher tous les autres porte-voix de la division, la haine, la diabolisation, la baltaguia et toutes les voies qui font l’apologie de la violence et de la haine, où qu’elles soient», avait commenté Saïd Salhi, vice-président de la LADDH, sur son mur Facebook.
M. S.
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