48e vendredi de marche : la rue maintient la pression sur le pouvoir
Par Mounir Serraï – Des centaines de milliers d’Algériens sont sortis dans la rue pour réitérer leur exigence d’un changement radical du système politique. A Alger comme dans des dizaines d’autres villes du pays, les manifestants ont scandé des slogans hostiles au régime en place et dénoncent des tentatives de faire régénérer le système Bouteflika qui a conduit le pays à la crise aiguë actuelle.
Dans la capitale, sous un impressionnant dispositif sécuritaire, les manifestants ont répondu présents pour confirmer leur grande volonté d’aller vers un changement politique profond. Ils ont exprimé leur mécontentement quant à l’entêtement du pouvoir à vouloir maintenir le système en place.
Les manifestants ont vivement dénoncé la poursuite du harcèlement et de la répression sous toutes ses formes contre des militants politiques. Ils ont également réclamé la libération de tous les détenus du Hirak et politiques.
De Bab El-Oued vers la Grande Poste, en passant par Asselah-Hocine, les manifestants ont réitéré leur exigence d’un changement radical démocratique. Même topo dans les autres villes du pays comme Oran, Constantine, Tlemcen, Sétif, Bouira, Béjaïa et Tizi Ouzou.
La police est intervenue dans plusieurs villes pour tenter de disperser les manifestants. A Alger, c’est au niveau des rues Didouche-Mourad, Khelifa-Boukhalfa, Amirouche et Rédha-Houhou que des camions de la police ont été alignés. Il faut dire que tous les accès au centre de la capitale sont soumis à des contrôles et des filtrages des services de sécurité en tenue comme en civil.
Cette répression n’a pas dissuadé les gens qui ont bravé tous les blocages tout en gardant le caractère pacifique de leur action revendicative qu’ils inscrivent dans la durée.
M. S.
Comment (24)