Le Hirak et le dernier pamphlet de Kamel Daoud

Mouv Daoud
Kamel Daoud. D. R.

Par Par Aziz Ghedia – Non, on ne peut dire de Kamel Daoud qu’il est atteint du syndrome ou, plutôt, du complexe du colonisé parce qu’il a défendu l’«algérianité» pleine et entière d’Albert Camus. Non, ce n’est pas à cause de cela non plus qu’on doit le considérer comme ayant vendu son âme à l’ex-puissance coloniale. Votre serviteur qui est pourtant loin d’être connu dans le milieu journalistique ou littéraire a eu aussi l’occasion d’écrire sur Albert Camus sans que personne lui reproche quoi que ce soit.

En fait, les Algériens qui ont abordé la biographie ou l’œuvre littéraire de Camus sont innombrables, parmi eux des journalistes comme Daoud et qui n’ont, pourtant, été importunés par personne. Kamel Daoud a dû certainement travailler dur pour arriver à cette situation d’intellectuel envié par certains et honni et jalousé par d’autres. Tous les Algériens, qui n’ont, ne serait-ce qu’une fibre nationaliste, devraient être fiers de lui. On devrait être fier de lui parce qu’il a su redonner ses lettres de noblesse à la littérature algérienne d’expression française. Parce que aussi, qu’on le veuille ou non, ailleurs, il est porté au pinacle même par le milieu germanopratin. On lui ouvre les colonnes de journaux et on le convie aux plateaux de télévision. Probablement pas à cause de ses beaux yeux mais parce que ce qu’il a à dire est toujours subtile et intéressant.

Ce qu’il a à dire, on le sent d’ailleurs, sort de ses tripes. Il est même, quelque part, naïf et ne fait pas de calcul politicien pour exprimer à vive voix ce que la plupart d’entre nous, Algériens, n’ont pas le courage de dire ou, plutôt, ce qui paraît plus juste, ont assez d’hypocrisie pour ne pas le laisser transparaître. Cependant, tout n’est pas merveilleux ou fantastique chez cet Algérien que d’aucuns considèrent comme hors pair. Il y a aussi l’autre côté de la médaille.

En effet, on peut, parfois, être grisé par ses succès littéraires ou autres et se prendre pour un intouchable, un homme extraordinaire qui n’a de compte à rendre à personne.  C’est certainement le cas de Kamel Daoud. Particulièrement en ces derniers jours où il occupe la «Une» d’un journal de droite de l’Hexagone aussi prestigieux que Le Point. Lequel journal lui a, par ailleurs, ouvert ses colonnes pour un article de pas moins de cinq pages bien pleines dans lequel ce journaliste-écrivain fustige le Hirak.

Cette erreur d’appréciation d’un mouvement citoyen de contestation qui est loin de s’essouffler après presque une année d’occupation des rues et des boulevards des villes algériennes a été très mal accueillie par les Algériens.

A vrai dire, on ne s’attendait pas, mais alors pas du tout, à cette sortie médiatique d’un de nos intellectuels qui était pourtant engagé, dès le début, dans ce mouvement. Pour quoi cette volte-face ? Pourquoi ce coup de poignard dans le dos du Hirak en ce moment précis ? Car il s’agit, ni plus ni moins, que de cela. C’est incompréhensible. Au moment où le Hirak s’attendait plutôt à un engagement beaucoup plus poussé, un engagement beaucoup plus sérieux et sans faille de tous les intellectuels, de toutes les personnalités politiques qui ont encore de la notoriété, du charisme et de l’autorité morale auprès du peuple, en vue de sa structuration, voilà que Kamel Daoud fausse compagnie à tout ce beau monde. Il change son fusil d’épaule et il part en guerre contre le Hirak.

Une volée de coups de bois vert  tombe sur le Hirak.

N’est-ce pas que c’est frustrant ?

On n’abandonne pas un navire en pleine tempête !

Mais le Hirak a assez de ressources humaines et de ressorts  psychologiques pour surmonter cette nouvelle épreuve. Depuis le temps, il s’est habitué aux retournements de veste, aux manœuvres machiavéliques d’un pouvoir finissant mais qui résiste encore et, enfin, aux jeux malsains des baltaguis, ces voyous, sans foi ni loi, souvent récidivistes invétérés, qui sont payés par des oligarques dont les intérêts sont directement menacés par la poursuite du Hirak. Il faut dire que Kamel Daoud a très mal choisi le moment de s’éclipser, presque sur la pointe du pied, en couchant sur le papier des mots très durs, des mots qui crépitent comme les balles d’une Kalachnikov.

Il est regrettable de le dire ainsi mais, de notre point de vue, Kamel Daoud est en train de passer, tout doucement mais inexorablement, de la position plus qu’enviable d’intellectuel au sens plein du terme à celle d’«extellectuel», si on peut utiliser cette expression. Certes, ce mot n’existe pas dans le dictionnaire. Ni dans le Robert ni dans le Larousse. Mais, par ce néologisme de notre invention, nous voudrions tout simplement dire que pour la majorité de hirakistes qui suivent de près ou de loin Kamel Daoud, de Kamel Doaud l’intellectuel organique, il est d’ores et déjà envisagé de parler à l’imparfait.  Au passé. En utilisant «ex». Comme pour une femme qui a partagé pendant longtemps votre couche et qui s’est en allée un jour, par un beau matin brumeux, juste en laissant un mot griffonné sur la table de chevet, le divorce est bel et bien consommé.

Ceci est la première suggestion du mot «extellectuel».

Quant à la deuxième suggestion, il faut dire que par ce préfixe «ex», l’on pourrait peut-être parler de celui dont l’esprit intellectuel, l’importance des travaux de l’intellect comme écrire des œuvres littéraires, réaliser des films ou des pièces théâtrales, etc.  sont beaucoup plus considérés à leur juste valeur ailleurs que dans la société à laquelle il appartient. Autrement dit, revenir à «nul n’est prophète en son pays». C’est ainsi que Kamel Daoud part souvent prêcher la bonne parole ailleurs, en France en particulier où, on pourrait presque dire, on lui déroule le tapis rouge. De plus, là, il ne risque pas grand-chose, liberté d’expression oblige.

A. G.

Ndlr : Les opinions exprimées dans cette tribune ouverte aux lecteurs visent à susciter un débat. Elles n’engagent que l’auteur et ne correspondent pas nécessairement à la ligne éditoriale d’Algeriepatriotique.

Comment (36)

    Abdel kader
    21 janvier 2020 - 22 h 31 min

    C’est pas tjrs clair mais ça donne un peu de boulot au service des Analyses numériques

    Abdel
    21 janvier 2020 - 18 h 03 min

    Ils sont impatients pour faire des affaires
    Alors un petit coup de pouce
    Pour faire cesser les manif

    Abdel kader
    21 janvier 2020 - 17 h 59 min

    Le point a commandé un grand service à KD
    C’EST LA FRANCE QUI VOUS DONNE UNE TRIBUNE

    Zaatar
    21 janvier 2020 - 17 h 38 min

    Vivement Apophis, il n y a que lui qui réglera définitivement l’affaire…

      Krimo
      21 janvier 2020 - 20 h 59 min

      Zaatar,

      C’est de l’humour macabre

        Zaatar
        22 janvier 2020 - 5 h 35 min

        Salut krimo,
        Oui bien sur, ne dispose t’on pas d’un ministère des enfers chez nous? On y rajouterai même une direction des convois funèbres…

      Omar Khayyem
      22 janvier 2020 - 9 h 22 min

      @ Z3aitra, karamazefzouf, chers DESPERADOS
      L’ALGERIE c’est la VIE (un bigbang à échelle humaine eu égard au passif socioculturel et/ou cultuel) elle est à ses premiers balbutiements…n’en déplaise à apophis…les RDV 2068, 2085 ou 2088 ce sera guère plus qu’une brise marine…
      Hirakement votre

        Djehane
        23 janvier 2020 - 9 h 27 min

        Vois tu ces trois imbéciles qui croient tenir le monde entre leurs mains? Ne t’en inquietes surtout pas, car ils considèrent comme hérétiques tous ceux qui ne sont pas des anes.

    Abdel kader
    21 janvier 2020 - 16 h 58 min

    Pour prendre la température
    Et faire tomber la fièvre

      Abdel kader
      21 janvier 2020 - 22 h 16 min

      KD c’est le seul connu à l’international ?
      Je connais plein d’autres
      Aziz …
      Hakim …
      Hamid …
      Abdallah ….
      Sont très connus
      Je peux pas les nommer tous

    Abdel kader
    21 janvier 2020 - 16 h 56 min

    KD
    Il est en service commandé

    Karamazov
    21 janvier 2020 - 16 h 45 min

    Adendum dum dum!

    Dans » La peste » qui se déroule entièrement à Oran , il n’y pas un seul arabe.

    Mais non ce n’était pas pour les épargner: c’était inutile !

    Socarte
    21 janvier 2020 - 14 h 00 min

    Quel drôle de pays ! Daoud est l’un des seuls « intellectuels » algériens qui soit connu à l’international, il voyage pour donner des conférences des Usa à l’Asie en passant par l’Europe et c’est la raison pour laquelle il est détesté dans son pays. Parce qu’il fait voir leur médiocrité à tous les autres ! De plus, il ne caresse pas dans les sens du poil les algériens et leur dit leur fait sans excessive diplomatie.

      Heidegger Alias Elephant Man i
      21 janvier 2020 - 14 h 35 min

      @Socrate version sioniste
      Toujours dans la défense de l’indigène de service prosioniste islamophobe…quand ce n’est pas la françafrique.
      D’où tient-il sa notoriété….de sa soumisSION..
      Qu’il critique le régime d’apartheid israélien et sa barbarie qu’il crache et bave sur les juifs au même titre qu’il le fait sur les musulmans il tombera dans l’oubli AUCUN TAPIS ROUGE et se retrouvera derrière les barreaux en un rien de temps.

        Krimo
        21 janvier 2020 - 17 h 14 min

        Elephant Man(OUCHE)

        «D’où tient-il sa notoriété….de sa soumisSION.»

        Elle est bien bonne celle-la, a faire pleurer Georges Habbash et faire avaler les vers de Mahmoud Derwiche a Marcel Khalifé.

      Heidegger Alias Elephant Man
      21 janvier 2020 - 18 h 06 min

      @Socrate version sioniste
      PS : C’est marrant tous ces écrivains à la KD qui sont des anti-Algérie primaire et tire leur renommée grâce à ça et leur islamophobie par contre …toujours prêts à nous vanter les mérites de l’entité sioniste et du royaume enchanté …
      Votre KD a déclaré « je suis marocain »….
      Anti-Algérie primaire par excellence et pro-makhnaz et à fortiori prosioniste.

    Kahina-DZ
    21 janvier 2020 - 13 h 05 min

    Comment ça marche: C’est du DONNANT DONNANT !!
    Peut -être que ses maitres lui ont promis un prix Nobel de la littérature (??)
    En tout cas, rien de nouveau = Sa cible a toujours été L’Algérie.
    Mercenaire de la plume, et rien d’autre.

      ZORO
      21 janvier 2020 - 19 h 34 min

      Tôt ou tard Daoud ira de vie à trepas ,et comme Matoub plusieurs rues et places de France porteront son nom.
      SigneZORO. …Z….

    chaoui40
    21 janvier 2020 - 12 h 18 min

    Il n’y a aucun mal à parler plusieurs langues. Mais il y a un mal à écrire en français quand la langue de votre pays est officiellement l’arabe. Imaginez-vous un écrivain français écrire en allemand ? Non. Les écrivains algériens, marocains et tunisiens d’expression française sont un petit cercle de bourgeois néo-colonisés qui tirent leur gloire et leur reconnaissance des penseurs colonialistes qui se cachent derrière la « Francophonie » et ses associations (cf. l’AUPELF, par exemple) … Ce serait un moindre mal si ces écrivains ne faisaient qu’utiliser le français comme instrument de communication. Je leur reproche de chercher à nous imposer les Camus, Foucault et consorts comme des Indigènes … que nos ancêtres étaient. Camus et Foucault étaient des citoyens français à part entière; ils n’avaient donc aucune « algérianité ».

      Karamazov
      21 janvier 2020 - 12 h 50 min

      De Charybde en Scylla , venant d’un Chaoui cette ode à la langue arabe est surprenante à plus d’un titre.

      Cependant, disant cela, il omet que la langue française a cessé d’être un instrument de domination quand Fafa l’a laissée tomber bel3ani de son camion lors du grand diminajma de swassatdou et est deviendée un butin de guerre que nos zécrivains manient avec un académisme et une préciosité que jalouseraient La Comtesse de Ségur qui n’était pas plus française qu’eux, et Madame Claude dans des registres différents.

      @Chaoui40
      21 janvier 2020 - 14 h 35 min

      MMr Chaoui,avec une mentalité pareille,on ne peut accuser seulement le système d’ètre responsable de la situation (sociale.economique etc..) dont vit le pays.
      Le francais est un butin de guerre comme l’a si bien dit Kateb Yacine.Il s’apprend en Algérie sur le tas alors sous d’autres cieux francophone c’est à coup de millions de dollars qu’on finance l’apprentissage de cette langue.
      Tu dis que le francais est la langue du colonialiste ce qui prouve que tu traines encore le complexe du colonisé.Si j’adhere à ta demarche je dirais aussi que l’Arabe n’est pas notre langue,car l’arabe ,mis à part que c’est la langue du Saint Coran,c’est également la langue du colonisateur arabe.Communiquer en francais,en arabe,en anglais ,en hebreu ou en russe ou chinois n’affxte en rien notre identité maghrebine,mediteraneenne.
      Les pays africains ont adopté la langue francaise comme langue de travail,ils restent neanmoins des Africains et fiers de l’`tre.
      Kamel Daoud est une fierté nationale.Et à l’étranger on se bouscule pour l’avoir dans leur colonne de journeaux non pas parce que c’est un vendu comme le décrit Benzatat lequel sans AlgériePatriotique resterait un parfait inconnu,mais parcece qu’ils reconnaissent en lui un grand intellectuel.Tout comme Khaled qui a fait connaitre l’Algérie dans le monde à travers ses grands succès.Et dans son propre pays,on ne trouve rien à dire que de le traiter comme un vendu à M6 et aux sionistes.
      Nous n’avancerons pas avec cette mentalité.Soyons ouverts et adoptons la voie de l’efficacité débarassée de la politique politicienne stérile qui nous fait reculer plutot qu’avancer.
      Soyons courageux et travaillons avec des bilans Mr Chaoui,avez-vous un seul instant fait le bilan de la politique d’arabisation à outrance.Où c’est qu’elle nous a menés.Je vous laisse le soin des conclusions.
      D’après vous etait-il patriotique pour nos décideurs et animés d’une volonté de bien faire,d’avoir imposé à tous nos enfants scolarisés de la maternelle à la terminale une arabisation étriquée,archaique imprégnée de religiosité,pour se retrouver à L’université compl`tement démunis pour aborder leurs études supérieurs dans une autre langue pour laquelle ils n’ont pas été préparé.C’est une situation inédite qu’on ne pouvait retrouver que dans notre pays….

    Elephant Man
    21 janvier 2020 - 11 h 44 min

    PS : pour reprendre @Anonyme 12/12/2018 : « quand BHL et Finkielkraut soutiennent un arabe il faut qu’il soit pro-israélien donc anti-Palestinien, anti-musulman, anti-Algérien et renégat. C’est la surenchère dans l’infamie qui consolidera sa réputation ».

    Karamazov
    21 janvier 2020 - 11 h 25 min

    C’est la curée, ma parole ! Il ne restait à KD qu’à encaisser le coup de l’âne et comme j’y suis je vais y mettre le mien.

    Iben moua j’ai lu KD notamment dans sa « cinglante » réponse à ce morveux de Camus , et je l’ai trouvé digne de nos butindeguerristes les plus méritants, notamment le plus émérite, Kateb Yacine d’entre-eux, qui a dit à son propos qu’il lui préférait Faulkner parce qu’il parlait des noirs dans sa littérature même si les noirs le considéraient comme un fieffé raciste parce qu’il les campait dans des rôles de sous-hommes et d’esclaves avec des formules genre « négrillons » et des encore plus racistes.

    Concernant Camus j’ai trouvé à travers Meursault contre-enquête que KD a lu « l’Etrangr » comme un arabe . Lui aussi il pensait que l’Etranger est un roman sur la société coloniale et pas l’illustration de sa philosophie de l’absurde où l’Homme est étranger à lui-même. Les arabes n’ont vu dans l’assassinat de l’ arabe pour des broutilles , à cause du soleil , qu’un acte raciste. Or justement cette raison est absurde . Puis Meursault est condamné à mort pour le meurtre d’un arabe : deuxième absurdité . Par contre le fait que Meursault passe la nuit avec une femme de moeurs légères dans un Hôtel de passe négligeant l’enterrement de sa mère, cela n’a pas interpellé les lapidaires de son auteur qui a pourtant dit à propos de l’Algérie : entre la justice et ma mère je choise ma mère , ce qui aurait dû faire de lui un vrai arabe car el djenatou tahtra aqdami el oumahates. Mais n’empêche on l’a lapidé kamim.

    Revenons à KD qui a donc lu Camus comme un vrai arabe mais qui par contre aurait mal compris le Hirak. Tout ce qu’on peut reprocher à KD c’est ses approximations pour rendre compte du Hirak . D’ailleurs je l’ai trouvé approximatif et léger dans tout ce qu’il écrit même si par rapport à nos intellos de pacotille je le considère comme un révolutionnaire face à des collabos.

    A coté de ce qu’écrit notre Lhadi- National, qui lui est un grand intellectuel et des éminentes contributions d’Abou Sroff et Zaatar, qu’ils m’excusent cette malencontreuse association, les tirades de KD sur le Hirak sont des compliments.

    Nous serions donc des ignorants parce que nous n’avions pas rejoint ce troupeau de tubes digestif toutes djellabas et voiles dehors qui vocifèrent des slogans djihadistes tous les vendredis ba3d t ‘hor, par contre vouer un culte au Guru de son parti qui a dit : « j’ai été voir Bensalah pour l’aider à partir » c’est parce que c’est la quintessence de l’esprit ?

    Moua la seule chose que je peux dire c’est que chah fi son qamum à KD, il n’avait pas à céder à son refoulé et à reprendre de la foi pour s’émerveiller devant le Hirak comme le vrai enesrou et à suivre la cohorte de bigots enflammés qui aujourd’hui ne lui pardonnent pas son acquis tardif de conscience.

      Karamazov
      21 janvier 2020 - 14 h 15 min

      Adendum .

      Kateb a dit ceci (https://www.youtube.com/watch?v=1YLZ92sbB4o)

      « Dans la sale il y avait un nommé Said comme le personnage qu’il a tué dans son roman … » Or le procès qu’ on a fait à Camus c’est parce il n’avait pas donné un nom à l’Arabe d’où le roman de KD: Meursault contre-enquête. En plus c’est Camus qui a tuEr l’Arabe, pas son personnage fictif, Meursault.

      Elephant Man
      21 janvier 2020 - 23 h 26 min

      @Karamazov
      Pour très pragmatique, BHL a soutenu dès le début le hirak c’est dire.

    Merouch
    21 janvier 2020 - 11 h 16 min

    J’ose espérer que K.Daoud, comme B.Sansal, soient élevés au sommet de l’ignominie et de la félonie pour les volte-face dont ils sont coutumiers. Ne parlons pas de leur « racisme » et leur complexe de supériorité envers leur (ex?)compatriotes. Des mensonges aussi et de l’analyse rapide et approximative de la société algérienne et d’autres choses aussi. Personne ne les oblige à vivre, écrire … sur l’Algérie ou même sur l’islam.
    L’analyse de K.D. sur les « événements » de Cologne et le mensonge concernant les prétendus participants réfugiés musulmans sont de nature à nous éloigner de ce personnage. Il s’est trouvé que les agresseurs sont en très grande majorité des maghrébins (algériens et marocains surtout) et seuls 2 réfugiés syriens ont été appréhendés (il y avait 3 allemands). Il s’agissait de délinquants clandestins et non de réfugiés. Cette affaire a fait grand bruit en Allemagne et K.D. a contribué à décrire l’islam comme étant une tare congénitale de tous les musulmans et avec d’autres stupidités en lien avec la femme. Il n’y a qu’à voir l’histoire de l’Europe, de la femme dans la chrétienté (et dans la laïcité). Le nombre de femmes tuées par leurs compagnons en Europe, encore aujourd’hui est là pour nous apprendre le discernement et pourtant le christianisme n’a presque plus cours. K.D. a su trouver les axes d’adoption de ses idées et ses écrits par une presse de droite généralement prompte à oublier les tares de sa société et mettre en exergue les « tares » des autres. Il y a réussi avec des récompenses en veux-tu en voilà. Prenez-en de la graine écrivaillons en herbe, il y a des sous à gagner à aller dans le sens de l’histoire récente sans analyses, sans complexes, avec mensonges et malhonnêtetés.

    Elephant Man
    21 janvier 2020 - 10 h 58 min

    C’est justement parce qu’il tire systématiquement à boulets rouges sur l’Algérie et les Algériens que la France lui déroule le tapis rouge. Le fait de renier sa culture est son gagne pain au même titre que Zemmour et son islamophobie notoire par contre lui sa judaïté il la revendique pleinement.
    Vous nous parlez de liberté d’expression en France le disque rayé : je vous défie de critiquer IsRatHell sa politique d’épuration ethnique Palestinienne sa barbarie politique d’apartheid, je vous défie de parler des juifs plus exactement cracher au même titre que les Zemmour Tesson père et cie le font sur les musulmans…vous vous retrouverez en moins de 2 au tribunal et derrière les barreaux avant même d’avoir terminé votre diatribe.
    Cessez de regarder de l’autre côté de la méditerranée vous idéalisez une chimère.
    KD = indigène de service prosioniste : qui a eu l’outrecuidance de poser la question « En quoi les musulmans sont-ils utiles à l’humanité? » D’affirmer que « le monde dit « arabe » est le poids mort du reste de l’humanité »…inutile de rappeler sa diatribe immonde sur l’affaire de Cologne.
    Pour reprendre @Benchikh décembre 2018 : « permettez-moi AP de répondre à cette question simple, Mr Daoud sert comme un jeu d’artifice, pour montrer que le ciel de Paris est beau ».
    Pour reprendre @Droits Humains 13/12/18 : « Rien que cet écrit de Daoud est suffisant pour comprendre sa reptation : « Le Qatar a réussi à exporter l’image d’un pays où l’on peut dire les choses, où l’on assume les relations internationales, même avec Israël, sans hypocrisie, où la liberté de culte n’est pas une chasse au casse-croûte et où les droits des femmes sont les plus respectés dans cette région du monde, la révolution Al-Jazeera a fini par « enfoncer » encore plus le reste du monde « arabe », en en soulignant, par contraste, le calendrier « moyenâgeux ». »

    Mouanis
    21 janvier 2020 - 9 h 57 min

    Curieuse polémique suscitée par l’article de Kamel Daoud. Que les colonnes du Point lui aient été ouvertes, quoi de plus normal étant donné l’islamophobie revendiquée de l’hebdomadaire où sévit Bernard H Lévy, l’estampille recherchée par tous les aspirants à la renommée littéraire, où ce qui en tient lieu ? Quoi de plus normal également que Kamel Daoud se soit cru obligé d’exprimer le mépris qu’il éprouve pour le Hirak, parce qu’il n’a pas satisfait aux objectifs qu’il lui avait assignés ? N’est-il pas de bon ton, aujourd’hui plus qu’auparavant, d’afficher son dédain à l’égard de ceux qui, n’ayant plus rien à perdre que leur dignité, refusent de complaire aux mandements qui leur sont assénés par ceux qui se tiennent sur leur promontoire, assurés de détenir une vérité inaccessible aux « tubes digestifs ambulants » ? Quoi de plus normal encore d’insulter les Algériens en ces temps d’imposture intellectuelle revigorée, où l’on fait grand tapage autour de la sortie prochaine d’un film sur la guerre d’Algérie, qui nous apprendra qu’il n’y avait ni bons ni mauvais, seulement des tortionnaires d’un côté et des assassins de l’autre ? Enfin, pourquoi s’indigner ou même s’étonner que ces injures soient proférées par des personnes qui, peu ou prou, furent ou sont des Algériens ? Fénelon, le grand Fénelon, ne disait-il pas : « La patrie d’un cochon est partout où se trouve un gland » ? Oui, c’est une bien curieuse polémique.

    lhadi
    21 janvier 2020 - 9 h 56 min

    Nous entendons trop souvent des gens se plaindre se plaindre que la société est injuste, et qu’il est difficile de s’en sortir dans le monde d’aujourd’hui, plutôt que de maudire notre sort ou de blâmer les autres, nous ferions mieux de nous examiner nous-même.

    Si nous parvenons pleinement à apprécier nos limites, à parler, et à agir avec circonspection, à pénétrer notre quotidien de courtoisie et d’honneurs, à développer notre corps et notre intellect, beaucoup moins de choses nous gêneront, et nous finiront par comprendre comment être une bonne personne et comment affronter au mieux le monde.

    Je ne crois pas qu’une telle ambition morale soit désuète. C’est une façon de vivre que chacun de nous peut mettre en pratique, et ce dès aujourd’hui.

    Si nous avons une attitude positive et optimiste, et une juste compréhension des limites des relations humaines, nous pourront devenir le genre de personne qui, tel un soleil, diffuse le bonheur et le réconfort sur sa famille, sur ses amis et, enfin de compte, sur la société toute entière.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

      Confucius
      21 janvier 2020 - 12 h 56 min

      Exige beaucoup de toi-même et attends peu des autres. Ainsi beaucoup d’ennuis te seront épargnés.

    Sam
    21 janvier 2020 - 9 h 15 min

    L’avenir de Kamel Daoud est finalement comparable à celui des chebs du Rai utilisés par le régime pour endormir le peuple au même titre que la drogue. Cheb Mami attaché de press de bouteflika durant son séjour au Val de Grace et Invalides, Cheb Khaled prenant la nationalité marocaine pour narguer ses ex compatriotes algériens et Cheb Faudil ayant soutenu Sarkozy …

    Omar Khayyem
    21 janvier 2020 - 8 h 50 min

    Une contribution bien cousue et qui pourrait NOUS inspirer la question suivante (au demeurant sentencieuse)!! Quelle différence ferions-NOUS entre Kamel Daoud d’une part…et KARIM TABBOU, FODHIL BOUMALA, SAMIR BELARBI d’autre part
    NOUS avons un ABSURDE SUICIDAIRE face à TROIS RÉVOLTÉS SALUTAIRES…
    NUL ne peut STOPPER la tectonique d’un mouvement populaire HIRAK

      Sansylo
      21 janvier 2020 - 9 h 45 min

      @Omar Khayyâm ,
      Bravo, tu as très bien résumé le post avec plus de clarté même.
      En fait, tu a été plus explicite et sans passer la brosse au préalable, et tu as raison.

        Omar Khayyem
        21 janvier 2020 - 12 h 50 min

        La choukr 3ala wadjeb…tant que NOUS restons NOUS même FIDÈLES aux nôtres dont l’écrasante majorité est modeste…!!Contrairement aux virtuoses du clavier et aux adeptes des chevilles qui enflent…!!!NOUS; nous ne sentons pas INVESTIS d’une mission quelconque (terrestre et encore moins divine) !!
        HIRAKEMENT votre

      Abdel kader
      21 janvier 2020 - 16 h 35 min

      KD Sa vision est différente
      Alors c’est un traitre ….?
      C’est au intellectuel Algérien de donner leur vision
      Ils sont où ?
      C’est à nous pauvre malheureux de faire le job ?
      Comme dab on demande au plus faible de faire le boulot

      Abdel kader
      21 janvier 2020 - 16 h 45 min

      On me fait savoir que les Grands intellectuels Algériens
      Ne sont pas Francophones
      C’est pour ça on les voit pas

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