Les étudiants refusent d’abdiquer et continuent d’exiger un changement radical
Par Mounir Serraï – Les étudiants n’ont pas manqué leur rendez-vous hebdomadaire. Bien que réduits en nombre, pour diverses raisons, les étudiants ont bien manifesté aujourd’hui pour le 48e mardi successif depuis le début du Hirak, le 22 février. A Alger comme dans plusieurs villes du pays, les étudiants ont réitéré leur exigence d’un changement profond de système politique. «Nous demandons un changement radical du système et non pas un changement de personnes», scandaient les étudiants dans la capitale. De la place des Martyrs à la Faculté centrale, les étudiants ont affiché leur détermination à poursuivre le combat jusqu’à satisfaction de leurs revendications.
Durant leur marche, ils ont demandé la libération de trois étudiants qui se trouvent en prison pour avoir manifesté pacifiquement leur soif du changement. Il s’agit de Nour El-Houda Oggadi de Tlemcen, Walid Nekiche d’Alger et Mohamed Amine Benalia de Biskra. Les deux premiers sont en détention provisoire, le troisième a été condamné le dimanche 19 janvier à 18 mois de prison ferme. Les étudiants ont également réclamé la libération de tous les détenus d’opinion et politiques qui croupissent encore en prison, à l’instar de Karim Tabbou, coordinateur de l’Union démocratique et sociale (UDS) ; Fodhil Boumala, journaliste et écrivain ; Samir Benarbi, activiste politique et Abdelwahab Fersaoui, président de Rassemblement action jeunesse (RAJ).
Les marcheurs ont également demandé la libération des espaces publics et des médias pour le libre exercice politique. Au-delà de leur nombre, les étudiants ne veulent pas abdiquer. Ils continuent ainsi à faire pression sur le pouvoir en place afin qu’il fasse les réformes nécessaires et qu’il aille vers un véritable changement et l’instauration d’un Etat de droit.
M. S.
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