Le RPK ne participera pas aux assises du PAD et dénonce les arrestations de manifestants
Par Mounir Serraï – Le Rassemblement pour la Kabylie (RPK) a décidé de ne pas participer aux assises du Pacte de l’alternative démocratique (PAD) convoquées pour le samedi 25 janvier.
S’il dit partager l’option de la transition démocratique comme modalité de retour à la souveraineté populaire, la consécration de l’Etat de droit et le changement du système politique en Algérie, le RPK considère que l’initiative du PAD demeure en deçà des attentes. Ce mouvement estime que le PAD reste «fermé», malgré les intentions d’ouverture affichées dans l’appel de ses initiateurs.
Pour le RPK, qui dénonce une campagne calomnieuse dont il a fait l’objet, la nécessité de maintenir le cadre unitaire du Mouvement populaire ne doit pas constituer un frein ou une barrière pour aborder les questions fondamentales qui touchent, à la fois, à la problématique de la refondation de l’Etat et de son lien avec la redéfinition de la nation algérienne.
Le RPK critique particulièrement la nature centralisée et jacobine du système autoritaire. «La reconnaissance des identités culturelles et linguistiques régionales est primordiale pour envisager le vivre-ensemble comme valeur et comme moyen de vivre la diversité en Algérie», souligne RPK pour lequel le «khawa khawa» comme slogan n’a aucune signification s’il n’est pas relevé à une dimension politique d’acceptation du pluralisme.
Le RPK considère que «la solution globale ne peut intervenir que dans un changement radical du système». Ce mouvement dénonce au passage avec force les arrestations et le maintien en détention arbitraires.
M. S.
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