Le militant du Hirak Samir Belarbi relaxé après cinq mois de détention arbitraire
Par Mounir Serraï – Le verdict est tombé aujourd’hui au tribunal de Bir Mourad Raïs au bonheur de la famille, des amis et des militants politiques : le militant du Hirak Samir Belarbi vient d’être relaxé, après une détention provisoire qui a duré 5 mois. Selon ses avocats, il retrouvera sa liberté aujourd’hui même.
Arrêté le 16 septembre 2019, Samir Belarbi a eu droit à un procès le lundi 27 janvier. Le chef d’inculpation retenu contre lui est «atteinte à corps constitué». Durant les plaidoiries, ses avocats ont battu en brèche l’argumentaire du parquet. Ils ont mis en avant les qualités de l’homme, mesuré et responsable dans ses propos. Ils ont également affirmé qu’on ne pouvait le juger pour l’interprétation faite de ses propos, ses déclarations et ses publications.
Comme Karim Tabbou et Fodhil Boumala qui croupissent, eux aussi, en prison, Samir Belarbi s’est illustré par ses critiques vertes et son verbe acéré, militant pour une période de transition qui conduirait à un changement radical du système politique. Parmi ses faits d’armes, ses interventions musclées sur le terrain contre l’ancien ministre de l’Energie et des Mines Chakib Khelil, qui a opéré une tournée nationale à travers les zaouïas du pays pour se refaire une virginité.
La relaxe prononcée pour ce militant du Hirak est-elle un prélude à la libération de tous les détenus politiques, comme exigé par l’opposition ? On le saura bientôt, avec la tenue des procès de Karim Tabbou, coordinateur de l’Union sociale et démocratique (UDS), d’Abdelwahab Fersaoui, président du Rassemblement action jeunesse (RAJ) et de Fodhil Boumala, journaliste et écrivain.
M. S.
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