Ce qu’Israël négocierait pour le Maroc contre son soutien au deal de Trump
Par Nabil D. – Des sources médiatiques croient savoir qu’Israël négocierait avec les Etats-Unis pour pousser Donald Trump à «décréter» la marocanité du Sahara Occidental en contrepartie du soutien du Maroc au «deal du siècle», décidé par Washington pour assoir l’hégémonie de l’Etat hébreu en Palestine occupée.
Selon ces médias qui se réfèrent à «des sources israéliennes et américaines», les discussions qui seraient en cours entre Benyamin Netanyahu et Donald Trump viseraient à faire reconnaître aux Etats-Unis l’autorité du Maroc sur les territoires sahraouis occupés, et le Makhzen s’engagerait, de son côté, à rétablir ses relations diplomatiques avec l’entité sioniste. Selon ces sources, «cette démarche sera un grand pas pour le roi du Maroc et permettra à Benyamin Netanyahu de rebondir», au moment où il fait face à de graves difficultés.
Les médias en question soulignent que ni le Maroc, ni Israël, ni les Etats-Unis n’ont confirmé ou infirmé cette information qui intervient dans un contexte marqué par de grands bouleversements aussi bien aux Etats-Unis qu’au Proche-Orient et au Maghreb. L’administration Trump a profité de ce désordre mondial pour sortir son fameux plan du Grand Moyen-Orient du fond du tiroir, alors qu’il affronte la procédure de destitution entamée par les démocrates à son encontre, à quelques encablures des prochaines élections présidentielles américaines. Dans le même temps, le conflit en Syrie tourne en faveur de Bachar Al-Assad dont l’armée devra affronter les velléités expansionnistes du président turc, Recep Tayyip Erdogan, lequel veut étendre ses tentacules jusqu’au Maghreb à travers la Libye.
Tous les pays arabes n’ont pas adopté la même position par rapport au plan américano-israélien visant à priver les Palestiniens d’El-Qods, tout en rognant davantage ses terres et en intégrant les colonies de fait dans la nouvelle carte géographique élaborée à Washington. Des pays comme l’Egypte et la Jordanie ainsi que certaines monarchies du Golfe usent d’un double langage, l’un destiné à la consommation interne, pour ne pas provoquer des soulèvements populaires contre le deal de la honte, et l’autre adressé aux Etats-Unis auprès desquels ils escomptent des dividendes financiers, sécuritaires ou diplomatiques, comme ce serait le cas pour le Maroc, si l’information révélée par les médias américains venait à se confirmer.
N. D.
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