Ben Zayed et Ben Salmane racolent Israël ouvertement et bradent El-Qods
Par Houari A. – Des sources égyptiennes ont indiqué que l’homme fort du régime d’Abu Dhabi s’active avec une perceptible détermination à la préparation d’une réunion au sommet entre les dirigeants de certains pays arabes et le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu. Selon le journal arabophone édité à Londres, Al-Araby, des Etats du Golfe seraient sur le point de déclarer la tenue de cette réunion, qui ne sera plus secrète donc, et qui verra la participation du prince héritier saoudien, fils du gardien des Lieux saints de l’islam, Mohamed Ben Salmane, selon le média panarabe.
Le sommet devrait se tenir avant les élections en Israël. Les pays arabes qui se sont dit prêts à prendre part à ce rendez-vous interféreraient ainsi indirectement dans la politique intérieure d’Israël où Benyamin Netanyahu a peu de chance de rempiler. Une défaite de l’ami des monarques du Golfe semble inquiéter ces derniers qui ont définitivement lâché la cause palestinienne en contrepartie de dividendes qu’ils comptent tirer du deal du siècle que le président américain, Donald Trump, vient de révéler, provoquant un vent de colère en Palestine et dans certains pays du Golfe, du Moyen-Orient et du Maghreb qui s’y opposent farouchement.
Toujours selon Al-Araby, qui cite des sources fiables, Mohamed Ben Salmane a rencontré le Premier ministre israélien, dans l’est de l’Egypte, durant la deuxième quinzaine du mois de novembre dernier. Une rencontre secrète suivie d’une autre à Washington, entre l’Emirati Mohamed Ben Zayed et Benyamin Netanyahu. Les deux rencontres ont eu lieu avant l’annonce du plan américain qui entre dans le cadre du Grand Moyen-Orient (GMO), élaboré par Washington depuis de longues années et dont le «printemps arabe» destructeur fait partie.
Tel-Aviv joue la carte iranienne pour attirer les monarchies du Golfe dans ses filets. Le Premier ministre israélien a, ainsi, fait savoir à ses interlocuteurs du Golfe que le Mossad détiendrait des informations selon lesquelles Téhéran préparerait un plan de déstabilisation de la Péninsule arabique, notamment l’Arabie Saoudite qui constituerait la première cible des mollahs. Le ministre israélien des Affaires étrangères avait admis, sans entrer dans les détails, que son pays et l’Arabie Saoudite étaient liés par des intérêts communs.
La normalisation entre le régime wahhabite des Al-Saoud et l’entité sioniste est en voie d’être annoncée publiquement. Ce qui risque de provoquer un soulèvement généralisé des peuples musulmans qui verraient dans ce rapprochement du serviteur des Lieux saints avec la puissance coloniale israélienne qui occupe El-Qods une grave offense à l’islam.
H. A.
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