Une source à Algeriepatriotique : «Exxon n’a pas recruté Ould-Kaddour»
Par Mohamed K. – Contrairement à ce qu’a annoncé le journaliste Albert Farhat sur son blog publié par Mediapart, l’ancien président-directeur général de Sonatrach n’aurait pas été recruté par le géant pétrolier américain ExxonMobil. En effet, une source proche du dossier a indiqué à Algeriepatriotique que l’information est erronée et qu’il s’agirait donc d’une fake news. Interrogé par nos soins, l’auteur de la révélation en question a, cependant, insisté sur la véracité de son «scoop», sans toutefois donner plus de précisions.
Par-delà le recrutement ou non d’Abdelmoumen Ould-Kaddour, le problème de l’achat impertinent et déraisonnable d’une raffinerie en fin de vie à Augusta, en Italie, continue d’alimenter les discussions et de soulever des interrogations sur les raisons qui ont poussé l’ancien patron de Sonatrach à engager la compagnie pétrolière nationale dans une telle transaction alors que de nombreux experts avaient mis en garde contre le caractère inconséquent d’une telle acquisition.
Le journaliste Albert Farhat n’a pas manqué de souligner dans son article, en se référant à ses propres sources dont il dit qu’elles sont «sûres», qu’Abdelmoumen Ould-Kaddour aurait été intégré aux effectifs d’ExxonMobil en guise de «remerciements pour service rendu», en précisant que l’ancien ministre de l’Energie Chakib Khelil aurait donné un coup de pouce à l’ex-patron de Brown and Root Condor (BRC) pour se faire embaucher par la firme américaine qui a cédé sa raffinerie en fin de vie à Sonatrach. Cette dernière a, pour rappel, dû contracter un prêt de 250 millions de dollars pour pouvoir procéder à sa restauration. Vaine démarche puisque l’ancien directeur de Schlumberger pour l’Afrique du Nord, Hocine-Nasser Bouabsa, a confirmé que cette raffinerie, vieille de 70 ans, était en fin de cycle, en révélant que la compagnie américaine ExxonMobil essayait depuis plusieurs années de s’en débarrasser sans qu’elle puisse lui trouver un repreneur en raison de plusieurs facteurs.
Hocine-Nasser Bouabsa évoquait, notamment, la surcapacité par rapport à la demande en carburant en Europe, l’emplacement de la raffinerie dans une région très polluée et la réaction de l’opinion publique locale, qui réclame la fermeture pure et simple de ladite raffinerie pour des raisons écologiques.
M. K.
Comment (15)