Abdelmadjid Tebboune dresse un tableau noir de la situation économique dans le pays
Par Mounir Serraï – Le président Abdelmadjid Tebboune a dressé un tableau noir de la situation économique du pays. S’exprimant à l’ouverture de la réunion gouvernement-walis, le chef de l’Etat a fait état d’abus et de dysfonctionnements qui ont porté un grave préjudice à l’économie nationale. Il a évoqué, entre autres, les dettes des banques auprès des investisseurs nationaaux qui dépassent les 1 200 milliards de dinars.
Pour lui, une telle cagnotte pourrait permettre de financer de nombreux projets de développement et des infrastructures de base. Pour illustrer la situation chaotique de notre économie, le président Tebboune a fait état, entre autres, du tout-import. «Nous sommes un pays dont les trois quarts de sa superficie sont constitués de sable mais nous sommes en train de l’importer. C’est une situation anormale», a-t-il relevé, appelant donc à une gestion plus rigoureuse des finances publiques.
Sur le volet politique, le président Tebboune a assuré qu’il n’y aura aucune restriction dans la révision constitutionnelle hormis ce qui a trait à l’unité et à l’identité nationales. «J’ai insisté sur le fait qu’il n’existe aucune restriction en la matière hormis ce qui a trait à l’unité nationale et à l’identité nationale», a-t-il précisé. Selon le président de la République, «dès sa finalisation, la première mouture de la révision constitutionnelle sera distribuée à tous afin que la Constitution soit consensuelle».
Abdelmadjid Tebboune estime que «tout un chacun est en droit d’émettre un avis, négatif ou positif sur ce projet de révision. Il a souligné que cette révision de la Loi fondamentale est la première étape de la nouvelle politique qu’il voulait adopter pour réaliser le changement attendu par les Algériens. «Nous devons bâtir ensemble une démocratie réelle et solide, non conjoncturelle et pas sur mesure. Nous empruntons progressivement cette voie qui aura pour première étape la révision de la Constitution, étant la base même de la gouvernance dans tous les systèmes», a souligné le chef de l’Etat qui promet aussi qu’à travers cette révision qui touchera plusieurs lois d’«écarter l’argent sale et les corrompus de la politique et permettre l’émergence d’une nouvelle classe politique de jeunes».
M. S.
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