La LADDH dénonce l’empêchement d’une réunion d’acteurs de la société civile à Alger
Par Mounir Serraï – Les autorités de la wilaya d’Alger ont empêché une réunion d’acteurs et d’organisations de la société civile qui devait se tenir à l’hôtel El-Biar dans la capitale. Le motif invoqué par les autorités, selon l’un des animateurs de cette conférence, à savoir le vice-président de la Ligue algérienne de la défense des droits de l’Homme (LADDH), c’est l’absence d’autorisation. Pour les organisateurs de cette conférence, cet empêchement est une preuve que rien n’a changé ou bien, pour les plus optimistes, «rien n’a encore changé».
«D’un côté, le gouvernement promet dans son plan d’action de garantir la liberté de réunion et de manifestation. De l’autre côté, ce même gouvernement empêche la tenue d’une conférence de presse pour annoncer une rencontre de la société civile», dénonce le vice-président de la LADDH, Saïd Salhi, selon lequel la conférence s’est finalement tenue dans le siège de l’une des associations qui font partie des dynamiques de la société civile.
L’objectif de cette conférence est d’annoncer la tenue, le 20 février courant, une rencontre nationale regroupant toutes les associations, syndicats et autres organisations corporatistes pour dégager des axes de travail afin de structurer et d’organiser les acteurs de lutte pour concrétiser les revendications vivement exprimées par les manifestants tous les vendredis et les mardis.
Il est à souligner que même les partis politiques regroupés dans le fameux Pacte de l’alternative démocratique (PAD) n’ont pas pu tenir leurs assises dans la salle convenue à la Safex en raison d’absence d’autorisation. Autrement dit, la question de la liberté de réunion demeure posée. Et l’exercice politique ou associatif reste tributaire du pouvoir exécutif qui peut autoriser ou empêcher telle ou telle réunion. Une situation anormale que les acteurs de la société civile veulent changer.
M. S.
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