Marche gigantesque aujourd’hui à Alger à l’occasion du 22 Février
Par Mounir Serrai – Des dizaines de milliers d’Algériens sont sortis aujourd’hui dans la rue à Alger pour réitérer leurs exigences d’un changement total et radical du système politique. Plus que jamais déterminés, ils affirment d’emblée qu’ils ne sont pas là pour fêter une année de lutte pour un Etat de droit et un pays démocratique mais pour signifier aux tenants du pouvoir que le Hirak continuera jusqu’à ce que triomphe la démocratie. De Bab El-Oued à la Grande Poste, de Belouizdad au Boulevard Amirouche, de Sacré-Cœur à Place Audin, des dizaines de milliers de manifestants scandaient des slogans hostiles au régime en place et exigeant une transition démocratique qui aboutira à une constituante.
Beaucoup de manifestants brandissaient des banderoles et des pancartes à l’effigie de manifestants qui sont toujours en prison mais aussi de grandes figures de la Guerre de libération nationale mortes les armes à la main, à l’instar du Colonel Amirouche, de Si El-Haouès, d’Abane Ramdane ou encore d’Ali Lapointe.
Certains manifestants ont même essayé de marcher vers la présidence de la République. Mais ils se sont heurtés à un dispositif sécuritaire des plus musclés. Pacifistes jusqu’à l’os, les manifestants ont évité le moindre accrochage avec les forces anti-émeutes. Ils ont, en revanche, occupé pendant un bon moment la rue, scandant des slogans contre la volonté manifeste du système de se maintenir sous un nouveau visage.
Même ambiance dans d’autres villes du pays où des marchés ont eu lieu en cette date du premier anniversaire du Hirak. C’est le cas des villes de Constantine, d’Oran, de Bouira, de Béjaïa et de Tizi Ouzou. Mêmes slogans, même détermination. Les manifestants s’engagent ainsi à poursuivre le combat jusqu’au bout. «Nous voulons déraciner le système qui est à l’origine de la situation actuelle de crise que nous vivons. Nous refusons les fausses solutions de ravalement de façade d’un système irréformable», écrit à la main un manifestant sur une pancarte.
M. S.
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