Quand l’arrogant président turc Erdogan reçoit une raclée en Syrie et en Libye
Par Karim B. – De nombreux soldats turcs sont morts dans des raids aériens à Idlib, dans le nord de la Syrie, tandis que des officiers ont été tués en Libye. Des pertes que Recep Tayyip Erdogan cache à son opinion publique mais qui sont révélées par différentes sources sûres. «Le Président turc envoie son armée au feu dans ces deux pays où il cherche à jouer le rôle du gendarme sans qu’il en ait ni les moyens militaires face aux puissances mondiales qui pèsent de tout leur poids dans les conflits actuels, ni les capacités en matière de stratégie de guerre», ont indiqué des observateurs avertis.
Le va-t-en-guerre Erdogan, chef de file des Frères musulmans, s’est engagé de façon directe dans la guerre civile en Syrie, aux côtés des islamistes et de l’organisation terroriste Daech pour renverser le régime de Damas, mais en vain. Son attitude hasardeuse vis-à-vis du conflit syrien s’est retournée contre les intérêts turcs dans la région. Des rapports des services des renseignements avaient fait état de la présence de terroristes blessés dans les hôpitaux turcs. Ce qui avait accéléré l’intervention directe de la Russie, à la demande du Président et de l’armée syriens, dans le cadre des accords militaires qui lient la Syrie à la Russie, pour faire face à l’ingérence de la Turquie, membre, faut-il le rappeler, de l’Otan.
Récemment, le leader du parti islamiste AKP, au pouvoir à Ankara, a fait voter une loi autorisant l’armée turque à intervenir sur le sol libyen. Une décision qui avait fait grincer des dents à Alger où le président Tebboune avait mis en garde dans son tout premier discours, le jour même de son investiture, contre toute tentative d’éloigner l’Algérie du règlement de la crise libyenne et contre toute ingérence étrangère dans ce dossier sur lequel la diplomatie algérienne a repris la main, au lendemain de la conférence de Berlin et d’un exercice militaire d’envergure effectué par l’ANP au plus près des frontières avec la Libye.
Une source libyenne avait révélé la mort de plusieurs officiers turcs dans le raid lancé par l’homme-lige des Emirats arabes unis, Khalifa Haftar. Erdogan a tout fait pour que cette raclée ne soit pas ébruitée, mais les nombreuses pertes subies par l’armée turque et les mercenaires mobilisés par les services secrets turcs à Idlib et Tripoli ne cessent de s’alourdir dans cette bataille perdue d’avance que le sultan d’Ankara cherche à engager avec la puissante Russie. «Erdogan compte peut-être sur l’aide de l’Otan, mais aucun pays membre du Traité de l’Atlantique nord ne s’aventurera dans une confrontation avec un Poutine plus que jamais fort», ont expliqué des sources informées.
Entretemps, Recep Tayyip Erdogan continue de sacrifier ses soldats pour assouvir sa folie des grandeurs. La mort de nombreux Turcs en Syrie et en Libye est très mal perçue en Turquie où le dictateur qui a dépecé sa propre armée après la tentative de coup d’Etat ratée est désormais sur la sellette.
K. B.
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