Début du procès de Karim Tabbou : foule compacte devant le tribunal de Sidi M’hamed
Par Mounir Serraï – Le procès du coordinateur de l’Union démocratique et social (UDS, non agréé), Karim Tabbou, se tient au tribunal de Sidi M’hamed, à Alger. De nombreux militants du Hirak se sont déplacés devant le tribunal pour apporter leur soutien à ce militant politique, en détention provisoire depuis cinq mois. «Allah akbar Karim Tabbou», «Libérez Karim Tabbou», «dawla madania machi askaria», scandaient les manifestants regroupés devant l’accès du tribunal de Sidi M’hamed. Les services de sécurité sont intervenus pour disperser la foule compacte. Plusieurs arrestations ont été signalées par des personnes présentes sur les lieux de la manifestation. Pas moins de 110 avocats se sont constitués pour défendre ce militant politique. Le procès risque de durer.
Très engagé dans le Hirak depuis le 22 février, Karim Tabbou a été arrêté une première fois et placé sous mandat de dépôt le 12 septembre. Après deux demandes de liberté provisoire, Tabbou a fini par être remis en liberté le 2 octobre. Une remise en liberté qui a duré moins de 24 heures puisque le lendemain matin, Karim Tabbou a été arrêté à nouveau et déféré devant le juge pour d’autres chefs d’inculpation que «l’atteinte au moral des troupes».
Depuis, la cote de popularité de cet opposant politique ne cesse d’augmenter. Son nom, comme ceux d’autres figures du Hirak, revient dans la bouche des manifestants chaque vendredi. Sa libération ainsi que celle de tous les détenus du Hirak sont une exigence des manifestants. Une lueur d’espoir est apparue après la relaxe prononcée pour l’activiste Samir Benlarbi et le journaliste Fodhil Boumala, qui étaient proches de lui.
M. S.
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