Tribunal de Sidi M’hamed : la police a usé de la force contre les citoyens venus soutenir Tabbou
Par Mounir Serraï – Les services de sécurité ont usé de la force pour disperser les manifestants, venus nombreux soutenir le militant politique Karim Tabbou dont le procès se tient au tribunal de Sidi M’hamed. Plusieurs personnes ont été interpellées par la police, d’autres ont été blessées à coups de matraque. C’est le cas du député Djamel Bahloul, qui a été tabassé et arrêté avant qu’il ne soit relâché. A son retour au tribunal de Sidi M’hamed, Djamel Bahloul portait un pansement sur le côté droit de son front.
«Quand ils ont commencé à arrêter et à interpeller des manifestants venus soutenir pacifiquement un militant politique injustement incarcéré, je me suis présenté à la police pour réclamer la libération des personnes interpellées. Et c’est là que j’ai reçu des coups de matraque avant de m’arrêter à mon tour et de m’emmener au commissariat», a témoigné le député Djamel Bahloul, à son retour au tribunal de Sidi M’hamed. Il assure que toutes les personnes interpellées ont été relâchées. Djamel Bahloul a vivement défendu Karim Tabbou, réclamant sa libération, car il est innocent.
«Le peuple scande tous les vendredis, Karim Tabbou echaâb yhabou (Karim Tabbou, le peuple l’aime)». On demande aux juges qui prononcent leurs jugements au nom du peuple de respecter cette volonté vivement exprimée par les nombreux manifestants qui marchent à travers le pays tous les vendredis et les mardis», lance Djamel Bahloul qui insiste sur les qualités de «militant politique intègre et sincère» qu’a Karim Tabbou.
Il est à rappeler que Karim Tabbou a été arrêté une première fois et placé sous mandat de dépôt le 12 septembre. Après deux demandes de liberté provisoire, Tabbou a fini par être remis en liberté le 25 septembre. Une remise en liberté qui a duré moins de 24 heures puisque le lendemain matin, Karim Tabbou a été arrêté et déféré devant le juge pour d’autres chefs d’inculpation que l’atteinte au moral des troupes de l’armée.
M. S.
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