Un monde fragile
Par Mrizek Sahraoui – L’actualité internationale est dominée par l’arrivée du Covid-19, un coronavirus inconnu jusqu’ici. La contagion se propage très vite ; la psychose s’installe, amplifiée par toutes sortes de théories complotistes, au moment où l’OMS appelle à se doter d’appareils respiratoires, une précaution loin de rassurer les populations.
Identifié pour la première fois à Wuhan, en Chine centrale, le Covid-19 commence sérieusement à inquiéter les autorités sanitaires du monde entier. Le stade 3, niveau épidémique, est atteint dans de nombreux pays. Outre la Chine, l’épicentre du virus, l’Iran, la Corée du Sud, l’Italie, ou encore la France où la barre symbolique des 200 cas vient d’être franchie, tous ces pays sont démunis face à une menace qui fait penser aux terribles et virulentes épidémies connues à travers l’histoire, désormais en situation de vigilance très renforcée, et des mesures drastiques y sont prises pour tenter de limiter la propagation du virus.
Aux prises avec une probable crise sanitaire majeure, l’humanité, en danger existentiel, est en train de montrer son incroyable fragilité. Un tout petit mystérieux virus a suffi par faire perdre toutes les illusions, y compris celles qui ont laissé croire au domptage de la nature ; à la maîtrise de l’infini domaine de la science. Sans succomber à un fatalisme béat, l’homme n’est pas maître du monde, pas plus qu’il ne l’est de son destin.
Nous sommes dans un monde fou et qui ne tourne pas rond. Au-delà du risque palpable d’une pandémie mondiale, une crainte justifiée, prise très au sérieux par l’OMS, avec comme corollaire le ralentissement de la croissance de l’économie mondiale qui commence déjà par en pâtir et sentir les effets, c’est tout l’ordre mondial tel que celui-ci est décidé qui est remis en cause. A un moment ou un autre, surtout dans le cas où les choses se compliquent, se posera la lancinante question de l’inégalité de soins contre le virus. C’est à cause du mondialisme qui a berné et laissé penser que la finance est le moteur de la civilisation humaine que certaines populations, les plus dépourvues faute de moyens, pourraient ne pas jouir des mêmes chances de survie après d’éventuels cataclysmes.
Si les conflits et les guerres sont circonscrits dans certaines régions du monde, les menaces climatiques auxquelles s’ajoutent les périls sanitaires, dont, tout compte fait, personne n’a la maîtrise, eux, touchent l’ensemble de la planète.
A la suite de cela, la société civile est en droit de réclamer des comptes aux grands dirigeants de la planète.
M. S.
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