Le Liban en faillite, l’Algérie pourrait suivre : le chaos par l’endettement
Par Nabil D. – Les nouvelles qui parviennent du Liban ne sont pas bonnes. Le pays du Cèdre, en proie, lui aussi, à une confrontation «pacifique» entre les manifestants et le pouvoir, est en situation de cessation de paiement, selon le Premier ministre qui annonce qu’il sera difficile à son gouvernement de respecter ses engagements financiers auprès de ses créanciers. L’Algérie, qui a encore une soixantaine de milliards de dollars de réserves de change, se retrouvera dans la même situation dans quelques mois, prédisent les experts économiques.
«Si les premiers initiateurs du Hirak étaient mus par le noble objectif de faire tomber un régime archaïque et corrompu et mettre fin à la présidence fantôme de Bouteflika, il s’est avéré par la suite que les mêmes officines qui avaient allumé la mèche du printemps arabe ont surfé sur la vague pour éterniser le mouvement de contestation par divers subterfuges pour bloquer la machine économique et pousser le pays vers la faillite», indiquent des sources informées. «Le piège consistait à faire durer le Hirak indéfiniment, tout en régénérant le système, sans pour autant que la confrontation entre les manifestants et les tenants du pouvoir débouche sur des affrontements comme cela s’était passé en 2011», expliquent ces sources.
«La méthode employée lors des soulèvements de 2011, à savoir le recours à la violence – coup d’Etat en Egypte, guerres au Yémen, en Syrie et en Libye, terrorisme en Tunisie –n’est plus de mise une décennie après le premier chaos voulu par les officines secrètes occidentales. La situation est encore trop fragile pour pouvoir provoquer de nouveaux conflits dans la région, après l’échec cuisant enregistré en Syrie où l’intervention de la Russie a faussé les calculs des architectes de ces bouleversements géostratégiques morbides», notent ces sources, selon lesquelles «la nouvelle arme est désormais économique». «Il y a un complot qui vise à mettre l’Algérie à genoux, en sabotant son tissu industriel et en ralentissant dangereusement la production locale, y compris celle liée aux hydrocarbures dont les prix, faut-il le rappeler, sont au plus bas», alertent-elles.
«Il y a péril en la demeure, et aussi bien les tenants du pouvoir que les citoyens doivent éviter le piège de l’enlisement dont le mécanisme est actionné de l’extérieur», mettent en garde nos sources.
N. D.
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