De Sant’Egidio à la rencontre Bouregâa-Benhadj ou quand l’histoire bégaie

Bouregâa nouveau langage
Lakhdar Bouregâa à sa sortie de prison. PPAgency

Par Ali Akika – «Une révolution qui n’invente pas un nouveau langage n’est pas une révolution» (Jean Sénac). Depuis la diffusion d’une photo (1) montrant des hommes appartenant à des univers politiques (en principe) aux antipodes les uns des autres, la machine des médias et des réseaux sociaux s’est emballée. Cette photo inattendue a donc légitimement surpris et déçu voire carrément offusqué des gens. Cela devrait nous questionner sur l’énigme d’une simple photo qui bistre l’image d’un valeureux combattant de la Guerre de libération. Et une des réponses on la trouve dans la dynamique des événements, surtout dans un processus révolutionnaire qui déroule ses propres règles pour ne pas être complice du déni de la réalité.

Ce qui est bien avec ce genre de dynamique, c’est qu’elle ne fait pas de cachoteries. Elle expose les faits à la fois dans leur apparence (photo) et dans leurs vérités (histoire et politique). A l’opinion de percer l’énigme. Passage obligé pour avoir les capacités d’évaluer les atouts et les obstacles qui parsèment le long et tortueux chemin pour faire triompher des idéaux, d’espérer que l’on peut encore rêver dans notre pays. C’est aussi une occasion de se donner des moyens pour livrer bataille. Dans le champ de ces batailles, il y a ceux qui occupent le terrain depuis la nuit des temps et ceux qui arrivent avec un projet politique encore peu connu. D’emblée, ledit projet est pris sous le feu des chantres du vieux monde pour le disqualifier et, si possible, l’abattre.

Le Hirak a commencé sur les chapeaux de roues en mobilisant contre un système bien connu du peuple. Car il ne fallait pas être un clerc érudit pour savoir que la sociologie et l’histoire du pays ne pouvaient supporter l’humiliation d’une caste hors sol qui avait réduit l’immense pays qui est le nôtre à la superficie de l’enflure de l’ego de ces petits parvenus. Le Hirak a pu ainsi réunir une immense partie du peuple autour d’une revendication simple dans sa formulation et complexe dans sa réalisation, à savoir le «dégagisme» du système. Ledit objectif devant être atteint par la voie pacifique (silmiya).

Apparemment, le bruit suscité par la diffusion de la photo déjà citée a été interprétée comme le signe d’une atteinte à l’objectif fixé par le Hirak. Pourquoi s’étonner d’une telle situation et penser que les contradictions politiques et idéologiques allaient s’évaporer par magie ? Comment peuvent-elles disparaître de la scène politique quand un syndicat de l’immobilier se croyait propriétaire du pays, pendant que d’autres complices tentaient d’anesthésier le peuple avec une morale prétendument d’inspiration divine ? Il faut donc manœuvrer avec intelligence au milieu des écueils pour continuer à avancer. Se rappeler, par exemple, la phrase du poète algérien Tahar Djaout, «la famille qui avance», qui sous-entend qu’une foultitude de conservatisme fait faire du surplace à la société.

Trente ans sont passés depuis la phrase de Djaout et on en est encore à subir la violence, la médiocrité et les magouilles d’idéologues qui soulent les gens avec des mots corsetés débités par des «commissaires politiques» ou des directeurs de conscience. Je vais encore radoter mais les mots (2) sont des abstractions et c’est le peuple, avec sa langue et ses langages, la philosophie, la littérature de sa société qui donnent une identité, un nom aux choses de la vie et de la pensée. Ce sont de pareils mots que l’on retrouve dans la poésie d’un autre poète algérien, Jean Sénac, dans Les mots dans les souliers de la marche (3). C’est pourquoi la bataille idéologique se gagne sur le plan des idées, à condition que l’on peigne les mots de la lumière des couleurs et qu’on les habille de vêtements qui donnent une belle allure. Du reste, les idéologues du vieux monde l’ont compris et tentent désespérément de faire bonne figure en «modernisant» leur vocabulaire, non dans le sens donné par le poète Jean Sénac.

Prenons l’exemple de deux mots devenus des chevaux de bataille pour les conservateurs : la chari’â et la laïcité qui a été dernièrement à Oran la cible du chef du MSP (4). Ces conservateurs pensent que la chari’â est leur bombe atomique et que la laïcité une arme de disqualification sous prétexte que ce mot a une origine étrangère et, selon eux, synonyme d’athéisme.

Arrêtons un instant sur ces deux mots devenus de nos jours concepts historico-politiques. Chari’â est un mot de la langue arabe qui, comme chacun sait, est une belle langue dont témoigne la fameuse et délicieuse poésie des Mouâ’laqât. Chari’â égale «source de» (5). Que le concept de chari’â épousât le sens de loi suprême à son époque (naissance de l’islam) quoi de plus normal ? L’Occident chrétien a fait du pape le «représentant» de Dieu sur terre, est-ce une raison de considérer ou de prendre ce dernier pour un être infaillible ? Les choses ont changé en Occident et on sait pourquoi (6). Mais, de nos jours, ceux qui veulent figer le temps et l’histoire et persistent à demeurer eux-mêmes figés dans leur déni des réalités historiques se trompent lourdement. En face d’eux et vivant dans la même société, des gens, musulmans ou non, ont le plus grand respect pour les religions mais ne veulent pas subir ni admettre que des idéologues «souverains» des mots se donnent le droit d’interpréter la religion selon leur dessein. Encore une fois, la société n’a pas besoin de petits «messagers» pour apporter la bonne parole aux «pauvres ignorants» que nous serions.

Le second mot est «laïcité», qui donne de l’urticaire à ces idéologues qui le traduisent donc par «athéisme», à leurs yeux le mal absolu. En bons manipulateurs, ils veulent ériger une muraille autour de la laïcité, concept propre à l’histoire de la France. La seule et vraie question dans les sociétés contemporaines est de penser et d’organiser la séparation du politique (l’Etat) et de la religion. Beaucoup de pays ne sont pas organisés autour du concept de la laïcité. Ils ne sont pas moins démocratiques pour autant. Ces pays ont délimité, selon leur histoire et leurs valeurs, les territoires de l’action politique et de l’exercice des croyances religieuses et philosophiques. Le processus de la séparation du politique et du religieux a été long et mouvementé, processus nourri des réalités sociologiques, de l’histoire des pays et des rapports de force à l’intérieur de chaque société. En Occident, cette séparation a été «facilitée» par la culture chrétienne qui contient la phrase biblique de Jésus Christ (le prophète Aïssa) : «Rendre à César ce qui appartient à César».

Ainsi, la photo qui nous dit des choses sur elle me rappelle (toute proportion gardée) une autre prise à Sant’Egidio en janvier 1995. A cette réunion de partis politiques, les participants se sont «accrochés» sur la traduction d’un mot clé dans leur communiqué final. Ce mot n’est autre que chari’â. Certains voulaient le traduire par «légitimité», alors que d’autres préféraient le mot chari’â tel quel pour lui donner le sens de loi suprême au sens religieux du terme. Trente ans plus tard, alors que le pays a traversé la noire tragédie de l’intégrisme, alors qu’un vent nouveau, le Hirak, souffle sur le pays, voilà qu’on nous ressort la même petite histoire. Ceux qui ont appris que le monde avance avec la grande histoire savent que celle-ci se répète deux fois ; la première en tragédie, la seconde en farce (Karl Marx, à propos du coup d’Etat de Louis Napoléon Bonaparte).

Chez nous, pendant la période de Sant’Egidio, le pays a connu la tragédie, la deuxième fois quelque part sur les hauteurs d’Alger. C’est une farce que l’on propose. Très peu pour le peuple. Celui-ci fait ses marches avec des souliers remplis de mots qui renvoient dos à dos tragédie et farce. Et ses chants appellent à faire fleurir plutôt des chantiers politiques pour que s’épanouisse une conception de la vie qui favorise les libertés des consciences, de la solidarité et de la justice.

A. A.

Réalisateur et scénariste de télévision et de cinéma

(1) Photo de la rencontre entre le commandant Bouregâa, Bouchachi, Samir Benlarbi au domicile d’Ali Benhadj.

(2) Les Mots brillant, roman-essai de J.-P. Sartre. Le philosophe, à travers les mots, cerne les secrets de son enfance, l’hypocrisie de son milieu social et de la complexité du monde de son époque.

(3) Les mots dans les souliers de la marche, ver d’un poème de Sénac à l’Indépendance de l’Algérie.

(4) Violente attaque de Mokri, chef du MSP, contre les démocrates dans un discours à Oran devant les militants de son parti.

(5) Chari’â, mot arabe à sens multiple, notamment «la source de». Il se traduit dans toutes les langues par légitimité. Celle-ci se traduit par loi qui fonde une chose, un événement. C’est pourquoi la Constitution est synonyme de loi fondamentale. Et, en démocratie, la source de la loi est la souveraineté du peuple.

(6) L’Eglise a perdu son monopole de la sacralité et le pape est considéré comme le «représentant» de Dieu uniquement par les catholiques. Outre les révolutions qui ont délimité le «territoire» du pape, les Eglises protestantes (nombreuses) et orthodoxes ne le reconnaissent pas comme le représentant de Dieu

 

Comment (29)

    Smail
    11 mars 2020 - 14 h 17 min

    Pendant combien de temps allons nous encore tourner en rond ? Un jour, il faudra bien crever l’abcès du choix du projet de société par une voie non violente. Celui de la violence, on le connaît depuis toujours.
    En résumé, il y a 3 types de projets de société dans notre région: islamiste/théocratique (type FIS), démocratique/libéral/socialiste (type FFS), nationaliste/populiste (type FLN)..on exclut bien sûr la dictature, la monarchie, l’anarchie..
    Le problème que nous n’avons pa résolu a ce jour : Comment permettre aux citoyens de ce pays de faire son libre-choix sans contrainte ? Le génie qui trouvera la solution deviendra un héros national et même international.

    Zaatar
    10 mars 2020 - 22 h 38 min

    (…) Ils se valent tous. Nous l’avons toujours dit. C’est dans les gènes et il nous est impossible de changer notre nature. Et en extrapolant, le monde est ainsi fait

      Anonyme
      11 mars 2020 - 7 h 35 min

      @Zaatar ça me rappelle les expressions de ma grand-mère, « c’est comme ça que le monde est fait, c’est le mektoub »

        Zaatar
        11 mars 2020 - 8 h 31 min

        Non ce n’est pas le makrout, c’est l’ADN. C’est notre nature. Car on sait changer les choses pour que ça arrange notre personne. Ici c’est l’égoïsme individuel dans la société. C’est la nature de l’individu dans sa vie en société. Et ça, il ne pourra pas la changer. Tu ne peux ne pas le vouloir mais tu n’y pourras rien. Par contre les expressions de ta grand mère, comme celles de toutes les autres grand-mères d’ailleurs, c’est le fatalisme dans la destinée de chacun religieusement parlant. Et ce n’est pas le même contexte. Tu écoutais mal ta grand-mère apparemment, ou bien tu l’as mal interprétée ici…c’est selon. Mais ça ne m’étonne pas de toi, c’est comme d’habitude.

      Zaatar
      11 mars 2020 - 8 h 04 min

      Pouce en bas ou pouce en haut, c’est kif kif, wallah qu’on ne changera pas notre nature même si on le voulait. On est hypocrites, égoïstes et malhonnêtes et on le restera. C’est comme cela point barre.

    Belveder
    10 mars 2020 - 17 h 46 min

    Le Pouvoir veut le Changement sans Partir…Le Peuple veut le changement sans Sacrifices…du Moins pour l état Providence….

    SaidZ
    10 mars 2020 - 14 h 40 min

    Manipuler, mentir, tirer sur toute personne qui lève sa main contre le pouvoir illégitime ….puisque c’est comme ça, eh bien se photographié avec Ali benlhadj est moins pire que de se soigner chez fafa et de surcroît dans hôpital militaire. C’est moins pire que des harkis gouvernement l’Algérie des centaines de milliers de victimes de l’injustice. Y en a marre de tout ça, on veut avancer, on veut vivre, foutez nous la paix !

      Luza
      10 mars 2020 - 16 h 29 min

      Tu me fais rire,tu ne vis même pas au bled en plus qui t’empêche de vivre?tu na pas un jour pensé que c’est toi et tes copains installés au chaud quelques part en Amérique du nord qui essayent et font tout pour ne pas laissé le peuple Algérien faire sa vie et prendre son destin en main?ya kho el hadRa sahla!….

        SaidZ
        10 mars 2020 - 20 h 27 min

        Ce n’est pas parce que je ne suis pas au bled que je vais me taire comme même!
        Qui sait, peut être c’est à cause des gens comme toi que je vis en amérique du nord? Quand j’étais au pays et pendant la decénie noire, j’avais pris mes responsabilités armes à la main contre les égorgeurs que le fln a enfanté.
        Tous les étrangers qui me connaissent ont du respect pour l’algérie et les algériens…je suis un vrai embassadeur de notre pays, un enfant authentique et patriote.
        NB: je suis fils de chahid et jamais au grand jamais j’ai cherché un quelconque privilège…idem pour toute ma famille….31 ans en algérie = 0 fiche de paie.
        Alleh yerhem chouhada.

          anonyme
          11 mars 2020 - 0 h 54 min

          SaidZ
          10 mars 2020 – 20 h 27 min

          Fils de khorti, ambassadeur de khorti
          fous nous la paix et reste chez tes maitres

    Hmed hamou
    10 mars 2020 - 13 h 26 min

    «Une révolution qui n’invente pas un nouveau langage n’est pas une révolution» (Jean Sénac).
    Si Jean Sénac disait vrai alors il faut reconnaître que le hirak est la première révolution de notre histoire depuis des millions d’années. Quant au nouveau langage inventé, ya profusion. Exp. Silmya Silmya; khawa Khana; yatnahaw ga3;… Et ce pour la première fois ya consensus et respecté. Avant une marche à peine se m’était en branle que ça dégénèrait pour finir dans les pleures et le sang, cette fois-ci non. Silmya Silmya, dans la joie et la bonne humeur! Avant, après chaque marche, les gravas et les déchets jonchent les trottoirs, aujourd’hui sont plus propre après la marche qu’avant la marche ; certains disaient que alger n’a jamais été aussi propre que depuis le hirak ! Avant ya pas de khawa khawa, mais plutôt chaque clan voit des khawana khawana, harka harka,… partout, et ben cette fois ci Si, main dans la main, on a troqué les pierres et les cocktail molotov par des fleurs et roses…
    Avant, les islamistes défilaient le vendredi, les laïques battaient le pavé le samedi, les hommes toujours devant et les femmes toujours derrière,… Et ben cette fois-ci tout le monde le vendredi et tous les sexes et tout âges côte à côte…
    Les laïques, les démocrates, les islamistes, même les extrêmes de tout bords parlent de même voix, tout le monde a met de l’eau dans son breuvage, certains dans leurs vin et d’autre dans leur lben et certains même de l’eau dans l’eau pétillante…du coups tout le monde goûte et même voit , chose inédite, des vertues dans le breuvage de l’autre… Oui oui sur les plateau de la chaine officielle du hirak, la copie, oui si vous voulez la pâle copie, de al djazzera, al magharibia ou des lapins, des carpes, des sauterelles, des vers et des vermisseaux, des caméléons et des serpents, des bœufs et des moutons, des hyènes et « chacaux », … Tout le monde Cohabitaient dans un bestiaire heureux… Un bestiaire de la fontaine. la tragédie ou la farce ? C’est pas la question.
    En tout cas, tout le monde coassait et de la seule et même voie :yatnahaw ga3, madani ya match 3askariya, Allaho akbar al Sissi 3adouw Allah… On a même inventé, chose impensable jusqu’à: la badissiya noufambariya !! Pour vous dire à quel point c’est une révolution dans les langage et pas seulement … !
    Donc, Si c’est pas ça une révolution, une véritable révolution de la famille qui avance Jean Sénac et Tahar Djaout doivent revoir leur copie !
    Moi, je vous dis, croyais moi, La révolution est là et véridique ! La famille avance bien, en arrière certes mais avance bien tous ensemble et côte à côte…
    Avant, quant la famille traditionnelle se mettait en marche, tout le monde s’avance dans un ordre préétabli, assimilé, pas besoin de discours ni dessins, toujours le patriarche dix mètre devant suivi de la mama et ses rejetons, parfois c’est l’inverse mais toujours dans le même ordre et distances respectées: la mama devant avec ses petits et le patriarche dix mètre derrière. Le berger et son troupeau. En fonction du troupeau, il va devant devant ou reste derrière. Si c’est des chèvre on les fait suivre en se positionnant devant, si c’est des moutons, des vaches et des veaux le mieux est de les conduire en se positionnant derrière; mais toujours avec une certaine distance devant ou derrière, il ne faut jamais se mêler à la troupe , la distance permet de garder une vue d’ensemble et évite ttoute gêne si jamais on croise un ami ou une connaissance qu’on doit saluer en évitant les présentation honteuse et puis la proximité peut conduire à des familiarité fâcheuses et la familiarités mène au risque de se faire marcher sur les pieds… Du moins dans l’imaginaire d’avant la révolution. Depuis la révolution, tout à changé ! C’est épaule contre épaule, et même sur les épaules…

    Alors il vous faut quoi pour admettre que c’est une véritable révolution et la famille avance bien.. Dans quelle sens ? Ça n’a pas été la question !

    Anonyme
    10 mars 2020 - 12 h 40 min

    Excellente contribution !!
    Les loups se cachent au milieu du hirak pour attaquer au moment opportun, avec cette rencontre ils ont sondé l opinion, la réaction du peuple a été foudroyante  « Pas de pardon aux assassins de victimes innocentes »
    Ces soi disants personnalités veulent réhabiliter Benhadj ,et par la même tous ses adeptes ,au nom des droits de l hommes mais est ce que lui a respecté les droits de vivre de tous les innocents assassinés ou handicapés à vie parce qu ils ne le suivaient pas dans sa schizophrènie d illuminé endoctriné par les ennemis de l Algérie??
    Ces trois traitres au hirak ont tous été membre du FFS, front des forces socialistes ,membre de l international socialiste sioniste qui sous l impulsion de Mitterand a visé la destruction de l Algérie en mettant en avant la devise des droits de l homme pas du côté des victimes mais du côté des assassins du peuple.
    Ils ont trouvé en Ait Ahmed l homme idéale car il savait que sa famille chorafa était une des légataires de l islam dans sa région.

    Chers amis du FFS
    10 mars 2020 - 12 h 09 min

    Parler de cette rencontre Bouregaa-Bouchachi-Belhadj, nest pas une façon de diviser le hirak ! Au contraire c’est le moment de parler, çà ceci explique cela ! Je mexplique.

    A mon avis, il serait utile de se poser la question de savoir si le FFS n’est pas encore, et jusqu’à ce jour, un allié stratégique (politiquement parlant) de la mouvance islamiste, du FIS dissous et ses sympathisants ??? Il est vrai que ces deux partis politiques ont chacun un compte à régler avec le pouvoir au vu de l’histoire politique ((63 et 91) , mais que le FFS continue à tomber dans ce jeu d’alliance, ce n’est pas joli-joli. Moi les cris du genre « allah Ouakbar Karim Tabbou » en Kabylie et à Alger m’interpellent souvent ! Bon, on m’explique souvent que cela n’a rien à voir avec une alliance avec les islamistes, peut-être, mais c’est à voir quand même ! Ce n’est pas pour faire dans la division du Hirak car ce n’est pas le moment, mais c’est inquiétant quand même que le FFS ait cette stratégie et c’est très dommage !

    Il serait utile que les dirigeants du FFS soient plus transparents, fassent des mises au point clair à ce sujet. Si le FFS est d’accord pour réhabiliter le FIS et qu’il est contre la séparation du politique et du religieux, adieu l’espoir d’un authentique démocratie dans notre pays. Car on a beau dire, il est plus qu’évident que l’islam politique peut venir perturber à tout moment l’exercice normal de la démocratie. La séparation du politique et du religieux, qui n’est pas une posture contre l’islam, est un impératif démocratique comme la séparation du civil et du militaire. Enfin, je crois qu’on n’est pas encore sorti de l’auberge et c’est peut être pour çà que le Hirak n’arrive pas à s’auto organiser pour former une force d’opposition unie avec un feuille de route consensuelle ! Pendant ce temps le pouvoir en profite et déroule sa feuille de route à lui. Ya nos chers amis du FFS ne jouons pas à des jeux dangereux , ya el khaoua , attention !!

    Karamazov
    10 mars 2020 - 11 h 37 min

    « Apparemment, le bruit suscité par la diffusion de la photo déjà citée a été interprétée comme le signe d’une atteinte à l’objectif fixé par le Hirak.

    Seriez-vous en train de nous dire que c’est sa diffusion et non la rencontre elle-même qui a « failli » entraver les objectifs réels du Hirak alors
    que dans le même paragraphe vous admettez qu’il ne pouvait en être autrement :  « Pourquoi s’étonner d’une telle situation et penser que les contradictions politiques et idéologiques allaient s’évaporer par magie ? Comment peuvent-elles disparaître de la scène politique quand un syndicat de l’immobilier se croyait propriétaire du pays, pendant que d’autres complices tentaient d’anesthésier le peuple avec une morale prétendument d’inspiration divine ? » 

    Anonyme
    10 mars 2020 - 11 h 12 min

    Ce que je trouve curieux c’est le comportement de l’islamiste Belarbi qui a sans doute été « travaillé en prison ». Aussitôt libéré il organise cette rencontre avec le djihadiste Ali Belhadj alors qu’il n’avait jamais évoqué la participation des islamistes avant son emprisonnement??!! Ajouter à cela le rappel de l’islamiste en exil Chouchane, les machiavéliques de l’Issaba sont en train de préparer un sale coup comme en 89 quand ils ont surpris tout le monde en légalisant le FIS…

    OuiMais
    10 mars 2020 - 10 h 04 min

    Tout le monde est complice pr la destruction du pays. Democrates ou islamistes, hommes d’affaires ou politiciens, militaires ou policiers, pauvres ou riches…..et la liste est longue .on pense ka s’enrichir moi et ma famille

    Mounir Sari
    10 mars 2020 - 9 h 51 min

    J’avais beaucoup de respect pour Bouregaa, Bouchachi et Benlarbi mais depuis qu’ils ont été rencontrer lors du premier anniversaire du hirak s’il vous plaît, le boucher, le coupeur de tête et l’égorgeur d’enfants et de femmes Ali Belhadj, ils ont perdu toute crédibilité et mon respect avec!!!!

    Anonyme
    10 mars 2020 - 9 h 14 min

    Sant’Edigio n’es pas tant comparable avec la rencontre de Messieurs. Bouregâa, Benlardi et Bouchachi.
    Nous étions en temps de guerre civile, même si une partie du peuple avait voté pour le FIS, tous n’étaient pas pour un régime théocratique. Il y a dans la société algérienne, une conscience politique qu’il ne faudrait pas ignorée ou pire méprisé! Cette conscience politique, elle est basé sur un socle que le pouvoir a institué avec sa police politique, les partis ses bases populaire, sont pour un grand nombre d’algériennes algériens, des relais du pouvoir créer par la SM. Le FIS étant avec son discours tranchant, le parti politique qui représente pour un grand nombre des citoyens le parti politique qui allait non pas transition, mais apporté le changement radicale avec le système!
    Le système en 1992, est le même que celui qui était avant 1988. Le système n’a pas apprécié la rencontre de Sant Edigio, pour une bonne raison, c’est. que cette rencontre de différents familles et courants politique algérien démontrait que les différents acteurs de la scène algérienne pouvaient s’asseoir a la même table est tombé d’accord sur certain points essentielles, qui permettrait au pays de fonctionner ses les tenants du pouvoir réel!
    Actuellement, les algériens ont retenus la leçon, leur démarche, est celle d’un consensus qui est encore plus partagé dans l’ensemble du pays, c’est que le système doit partir et partir définitivement et il partira quoi qu’il en soit! La fracture n’est pas avec l’armée, mais avec l’état majors. Ils ont (l’état majors, police politique) un logiciel qui n’a pas évolué et qui est incapable de négocié leurs départs, alors qu’ils sont vomis par l’ensemble de la nation!
    Je suis conscient de ne pas être sur l’alignement de la rédaction, je me pose une question, vont ils quand même en démocrate publié mon commentaire en respectant la divergence d’opinion, tels que Bouchachi ou Bouregâa ont usés pour être assis avec A. Belhadj ?
    C’est dommage de voir parfois des censures de commentaires, qui ne plaisent pas l’équipe rédactionnelle. J’ai plus de points de convergence politique et une proximité phylosophique avec la ligne éditorial d’AP qu’avec celle d’un Ali Belhadj dont je suis diamétralement opposé et pourtant, c’est un point essentiel, que ses droits de citoyens doivent être respecté et jouir de sa liberté d’expression comme l’ensemble des algériennes et algériens! Et c’est là où je diverge avec AP! La nature de ma politique est totalement démocratique et je ne souffre d’aucun complexe historique pour exploiter la fibre patriotique a tords et a travers en déversant des mensonges ou insultes grossiers a ceux qui me sont opposé sur plan idéologique en les catégorisant comme anti- algérien ou harki et je ne sais quels autres qualificatifs! Je n’ai pas de titre de propriété sur le sens de la patrie! En bon Africain du nord, en bon amaghzir, ma patrie c’est ma terre, celle de mes ancêtres, ma patrie c’est ma langue, ma langue maternelle!

      Krimo
      10 mars 2020 - 19 h 24 min

      Anonyme 10 mars 2020 – 9 h 14 min

      Tu dis :  » En bon Africain du nord, en bon amaghzir, ma patrie c’est ma terre, celle de mes ancêtres, ma patrie c’est ma langue, ma langue maternelle!  »

      Africain du Nord clames-tu ? Et plus loin ma patrie c’est ma langue maternelle sous le sceau « bon amazigh »

      Ta langue maternelle actuelle ….. et c’est tout a ton honneur de la louer mais que vient foutre la dedans l’Afrique du Nord ????

    Vroum Vroum ????..
    10 mars 2020 - 9 h 07 min

    Attention , ne pas confondre , dans mon Post je dis « …OTAN USA Gb Israël et Pouvoir infiltrés par les Sionistes Français.. »…Je parle du Pouvoir Français infiltrés par Israël …merci.

      Anonyme
      10 mars 2020 - 14 h 08 min

      T’inquiètes Vroum pas la peine de préciser ce que tu voulais dire, on ne les lit jamais tes posts…

    Vroum Vroum ????..
    10 mars 2020 - 9 h 00 min

    Alors que l’Algérie est déjà Musulmane en grande majorité , que voudraient de plus les Islamistes Frères Musulman Wahabites dit Salafistes de Ali Belhadj et Zitout et Dhina et Karim Tabou Rachad Fis AIS !!?… Et pourquoi les Bouchachi ou Bouragaa vont chez le Gourou Wahabite Ali Belhadj ??.. L’Algérie est déjà Musulmane , mais pourquoi les Islamistes Wahabites Frères Musulman veulent le Pouvoir en Algérie !!.. Car pour cette Secte Wahabite Frères Musulman dit Salafistes les Bouchachi et Bouragaa et Karim Tabou Rachad ne sont que des faire valoir , des Pions dans la nouvelle stratégie de la Mouvance Frères Musulman Wahabites dit Salafistes en Kamis ou Costume Cravate et rasé de près pour passer partout , se donner l’air d’être « Démocrates  » la « Démocratie Islamistes  » , et chaînes TV Rachad et Al Maghribya comme vitrine pour attirer les mouches !!..Mais la réalité et fond de Tiroir est cette que Islam Politique facette Costume Cravate et rasé de près est toujours integriste , sa « Charia  » , ces codes , son interprétation de l’islam , et comme objectif le Califat islamiste Supranational qui dépasse de loin les Frontières Algérienne , du Moyen-Orient Élargit jusqu’en Afrique du Nord….Et comme par hasard les Pourtour de la Zone « Remodelage du Moyen-Orient Élargit jusqu’en Afrique du Nord et plus si possible !!.. le Fameux plan Israël /Usa (Bush)..auxquels ont été associés les Khawaridjs Saouds , Qatar et Erdogan Turquie Frères islamiste ou et Mouvance Frères Musulman Wahabites dit Salafistes du Faux Djihad pour concrétiser ce « Remodelage du Moyen-Orient Élargit jusqu’en Afrique du Nord.. ».. Et nos Bouchachi et Karim Tabou et Bouragaa chez Ali Belhadj l’anti Démocratie et chez Rachad ex Fis Basée en Suisse et Almaghribya de Zitout ex Fis Basée à Londres chez OTAN USA Gb Israël … Voilà pour ceux qui raisonnent . . L’Algérie est toujours une Cible pour l’OTAN Sionisme Usa Israël Gb et Pouvoir infiltre par sioniste Français…. Bouragaa chez Ali Belhadj ??… Bouchachi et Bouragaa chez Ali Belhadj , et Karim Tabou chez Rachad ex Fis Basée en Suisse !!!.. La Trahison ?

      Elephant Man
      10 mars 2020 - 14 h 28 min

      @????Vroum Vroum…
      L’Islamisme plus exactement le terrorisme sioniste et le berbérisme ne sont que le bras armé du sionisme.
      Effectivement, « berbériser » des berbères au même titre que les islamistes qui veulent islamiser des musulmans…..
      De la politique low cost !
      Enfin, encore une fois il est impossible que l’Algérie ne soit pas la cible des « exportateurs » de la démocratie (Ahmed Bensaada).

        Anonyme
        10 mars 2020 - 16 h 41 min

        @Elephant Man alias Vroum qui répond à Vroum ça fait sourire… ainsi donc défendre la culture amazigh (ou berbère c’est pareil) c’est être sioniste!! Merci de la nouvelle, je viens d’apprendre que je suis sioniste à l’insu de mon plein gré!! J’ai bien fait de lire AP!!

          Anonyme
          10 mars 2020 - 19 h 45 min

          Le sionisme cache l’arabisme colonial

        Anonyme
        10 mars 2020 - 19 h 44 min

        @elephan, Ton islamisme a assassiné des dizaines de milliers d’Amazighs et autant qui furent vendus comme esclaves en syrie par ton islam pacifique. Le pays amazigh n’a jamais été arabe mais cela pour toi ce n’est pas du terrorisme, vu que c’est les « foutouhates coloniales islamiques.

        Anonyme
        10 mars 2020 - 20 h 50 min

        Je rêve d’être un imbécile heureux.

    El Vérité
    10 mars 2020 - 8 h 29 min

    C’est juste de la poudre aux yeux, FLN j’y suis, j’y reste, on fait pas un changement radical contre un régime sectaire et corrompu comme notre régime où pouvoir, les affairistes militaires ne veulent pas de changement, ils sont engagés à l’armée pour faire fortune et ne pas pour défendre le pays, sinon ils auraient fait autrement, ne jamais accepter un traître comme Bouteflika où pouvoir, ne jamais accepter des voyous corrompus représenter le pays, savez-vous combien de milliards de dollars ont été pillés et planqués dans des paradis fiscaux, si nos militaires n’étaient pas complices, pourquoi laisser le pays aux mains des traîtres, ils nous faut des vrais militaires de bonne famille vrais patriotes pour redressé le pays et puis organiser des élections transparente et que le meilleur gagne, et l’armée reste garante de la nation et celui qui détourne un sous prison à vie, sinon on va couler et quarante trois millions de victimes avec, que Dieu sauvé ce pays de la Faillite et donner lui des responsables honnête

      SaidZ
      10 mars 2020 - 15 h 22 min

      T’as raison @El Vérité, mais où sont ces vrais militaires patriotes !? Probablement déjà en prison, on ne le sera jamais!.
      Ce n’est pas pour rien qu’il y a 400 généraux…c’est pour ne pas arriver aussi facilement au noyau, qui est le cabinet noir.

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