Le journaliste Khaled Drareni placé sous contrôle judiciaire
Par Mounir Serraï – Après une garde à vue qui a duré trois jours, le journaliste Khaled Drareni se trouve placé sous contrôle judiciaire. Il quitte le tribunal de Sidi M’hamed mais avec une épée de Damoclès suspendue sur sa tête.
En effet, le journaliste est poursuivi en justice pour «attroupement illicite» et «atteinte à l’intégrité du territoire national». Deux chefs d’inculpation qui l’exposent à des peines de prison pouvant allant jusqu’à dix ans. Ainsi donc, Khaled Drareni jouit d’une «liberté partielle» et «précaire» qui le ligoterait dans l’exercice de son métier. Khaled Drareni, faut-il le préciser, a été arrêté samedi dernier alors qu’il couvrait une marche populaire pacifique, réprimée par les services de sécurité. Il a été placé en garde à vue au niveau du commissariat de Cavaignac pendant trois jours avant qu’il ne soit présenté aujourd’hui devant le procureur et après devant le juge d’instruction.
Khaled Drareni assurait la couverture de la marche de samedi à Alger. D’ailleurs, c’est lui qui avait diffusé sur son compte Facebook les images de l’arrestation de Samir Benlarbi, un militant qui a déjà été mis en prison en septembre dernier avant qu’il ne soit jugé et relaxé cinq mois plus tard.
Un autre rassemblement de soutien à Khaled Drareni et de défense de la liberté de la presse a été organisé aujourd’hui près du tribunal de Sidi M’hamed. Munis de pancartes sur lesquelles on peut écrire «Libérez la presse», «Sahafa hora dimocratia (la presse libre et indépendante)» ou encore «La presse n’est pas un crime», les journalistes présents à ce sit-in s’élèvent contre la pression et les intimidations de journalistes. Mais pas seulement, ils dénoncent l’entrave à l’exercice de leur métier.
M. S.
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