Les étudiants toujours décidés à poursuivre le combat pour le changement démocratique
Par Mounir Serraï – Pour le 55e mardi consécutif, les étudiants se mobilisent pour réitérer leur engagement pour le changement démocratique. A Alger comme dans certaines villes de l’intérieur du pays, les étudiants maintiennent la pression sur le pouvoir, malgré les intimidations et les arrestations qu’ils subissent.
Aujourd’hui à Alger, accompagnés de citoyens, les étudiants ont marché de la place des Martyrs jusqu’à la Faculté centrale, scandant des slogans hostiles au pouvoir en place. «Koulna issaba trouh, koulna issaba trouh, ya h’na ya n’touma (on a dit que la bande doit partir ; soit nous, soit vous) ou encore «Echaâb houwa li yeqarrar dawla madania (c’est le peuple qui décide, un Etat civil)», «Yamen ach yamen ach, issaba fel harrach, qui vivra verra la bande à El-Harrach», scandaient les étudiants qui réclamaient la libération de tous les détenus d’opinion qui croupissent encore en prison.
«Nous sommes sortis pour un changement radical. Cinquante-huit ans après l’indépendance de l’Algérie, nous devons accéder à la démocratie à travers un changement profond et total du système de gouvernance. Nous ne pouvons nous contenter de mesures de rafistolage répétitives qui conduiraient inéluctablement l’Algérie à une autre crise politique à l’avenir. Nous voulons une nouvelle Algérie fondée sur des bases solides, où les droits et les libertés seront scrupuleusement respectés et protégés», lance un étudiant qui affirme qu’il continuera à marcher jusqu’à la satisfaction des revendications du Hirak.
La mobilisation a été également au rendez-vous à Oran, Constantine, Tizi Ouzou, Béjaïa et Bouira. Bien que le nombre ait diminué, l’engagement et la détermination restent les mêmes. Les étudiants se donnent rendez-vous pour le mardi prochain pour une nouvelle marche, malgré les mises en garde lancées, notamment, par le ministre de la Santé sur le risque d’une propagation rapide du coronavirus.
M. S.
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