Chute brutale des prix du pétrole : les chiffres effrayants des experts mondiaux
Par Mohamed K. – Les experts estiment les pertes dues à la chute brutale des cours des hydrocarbures à 500 millions de dollar par jour. Une véritable catastrophe, selon ces économistes qui comparent ce choc pétrolier à un séisme qui secouera le monde entier et prédisent des situations de faillite généralisée dans de nombreux pays producteurs, dont notamment les Etats-Unis. Plus pessimistes que jamais, ces spécialistes des marchés pétroliers prévoient une nouvelle baisse des prix pour atteindre 20 dollars car, relèvent-ils, on n’est pas dans une phase de recherche de solutions à cette grave crise.
Un ancien expert au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a, de son côté, mis en garde contre la propension des pays producteurs à placer les intérêts particuliers de chaque Etat au détriment de l’intérêt de l’ensemble de la communauté internationale. Cet ex-conseiller au sein de l’organisation va jusqu’à prédire un conflit généralisé dans le cas où le monde ne parviendrait pas à transcender cette crise.
La chute des cours du pétrole est intervenue en pleine pandémie du coronavirus qui a plombé l’économie mondiale et commence déjà à montrer les premiers signes d’un dévissement dangereux des plus grands marchés financiers mondiaux, ce qui augure d’une récession économique semblable à celle de 2007 ou pire, toujours selon les experts. Cependant que les Etats-Unis accusent le prince héritier saoudien, Mohamed Ben Salman d’avoir causé ce désastre qui se retournera forcément contre son propre pays. En effet, note le New York Times, l’Arabie Saoudite a besoin d’un prix de référence de 85 dollars le baril pour équilibrer son budget d’autant plus que le pays dépend quasi totalement des hydrocarbures, contrairement à la Russie avec laquelle l’homme fort du régime wahhabite croise le fer dans une guerre du pétrole qui sera fatale à l’Arabie Saoudite.
Fatale sur le plan économique mais aussi politique, eu égard à l’impact du conflit pétrolier saoudo-russe sur les Etats-Unis dont le président, Donald Trump, vient de «convoquer» Mohamed Ben Salman à Washington pour se faire remonter les bretelles.
L’Algérie subit le choc pétrolier de plein fouet, si bien que le président Tebboune a réuni un conseil pour envisager les mesures à même de réduire ses effets sur une économie nationale déjà agonisante et, surtout, sur le pouvoir d’achat des citoyens mis à mal par la crise politique profonde qui obstrue l’horizon en l’absence de solutions à court terme.
M. K.
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