Complot d’un cercle occulte au pouvoir et Rachad pour faire dévier le Hirak
Par Abdelkader S. – Des sources concordantes indiquent que des cercles au sein du pouvoir, qui semblent échapper au contrôle de Tebboune, complotent avec la complicité de Rachad, l’organisation satellite du parti extrémiste religieux résiduel que dirige Ali Benhadj, contre le Hirak en s’employant à pousser celui-ci vers la confrontation avec les services d’ordre. Ces sources informées précisent que plusieurs indices tendent à confirmer ce complot qui ressemble, en certains points, à celui ourdi par le trio Abassi Madani, Abdelhamid Mehri et Hocine Aït Ahmed au début des années 1990 pour porter le FIS au pouvoir avec la bénédiction du président français François Mitterrand et l’Internationale socialiste qu’il incarne.
Un de ces éléments réside dans la persistance des tenants du pouvoir réel à vouloir faire de l’emprisonnement de militants du Hirak un moyen pour pousser les citoyens à se soulever contre cette injustice, qui se poursuit depuis la prise du pouvoir par Gaïd-Salah sur instigation d’un certain nombre de ses anciens collaborateurs toujours aux commandes. Cet acharnement judiciaire contre des figures de proue du mouvement de contestation populaire est appuyé par des appels à partir de Londres et de Genève, lancés par des animateurs de Rachad, incitant les manifestants à une escalade qui consiste à occuper des centres névralgiques de la capitale et à multiplier les lieux de rassemblement, outre l’ajout d’un troisième jour, soit le samedi, aux marches hebdomadaires de mardi et vendredi pour accentuer la pression sur des forces de police éreintées par treize mois de marches.
Cette alliance secrète entre Rachad et des officines secrètes au cœur même du pouvoir est également confirmée par le retour du félon Ahmed Chouchène et d’un élément du FIS installé en Suisse avec lequel un deal aurait été passé pour effacer son casier judiciaire en contrepartie d’une mission qui lui sera confiée à l’étranger dans les semaines à venir, apprend-on. Ce rapprochement est symptomatique des manœuvres secrètes qui font rage au sein du sérail et qui non seulement déstabilisent le président Tebboune et l’empêchent de mettre à exécution son projet de «réconciliation» avec le Hirak auquel il tend la main depuis son avènement au pouvoir, mais menacent la sécurité du pays en ce sens qu’elles visent à créer des zones de trouble et à casser l’élan pacifiste du Hirak pour justifier une répression d’autant plus violente à l’égard des représentants sincères du mouvement qui croient en l’instauration d’une nouvelle Algérie, réellement démocratique et républicaine, débarrassée des forces de la régression et de l’obscurantisme qui tentent de récupérer la révolte comme en octobre 1988.
A. S.
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