Lettre ouverte au ministre des Transports et au PDG d’Air Algérie
Par Belkacem Kesraoui – Je fais part ici d’un cas personnel mais je fais cette lettre parce j’ai la certitude que des dizaines d’autres passagers vivent la même situation.
Je me suis présenté ce jour 16 mars 2020 à l’agence Air Algérie de Montréal pour annuler ma réservation et celle de mon épouse sur le vol AH 2701 du 19 mars 2020 à destination d’Alger. Ma surprise a été grande de me voir demander d’assumer des frais d’annulation de 500 dollars canadiens.
Quand j’ai mis sous les yeux de l’agente le communiqué diffusé le 14 mars 2020 par la compagnie, assurant que les modifications se feraient sans frais, il m’a été répondu que les vols sur le Canada n’étaient pas suspendus par la compagnie, que la compagnie considérait donc que l’annulation m’était imputable et que cette position était conforme aux instructions internes de la compagnie.
Mes questions sont alors les suivantes :
1- Dans quelle galaxie vit Air Algérie alors que le monde entier est sens dessus-dessous suite à la crise du coronavirus ?
2- Faut-il à Air Algérie des émeutes devant chaque agence, comme devant l’agence Opéra de Paris, pour qu’elle se conduise décemment avec ses clients ?
3- Air Algérie utilise-t-elle toujours le double langage, l’un pour calmer la presse et l’opinion publique et l’autre pour ses agents, avec des instructions en contradiction avec la position affichée ?
Pour conclure, cette dernière question :
4- Toutes les compagnies du monde entier, compte tenu de la situation exceptionnelle qui prévaut, offrent à leurs passagers la possibilité de changer ou annuler leurs réservations sans frais. Quand donc la compagnie Air Algérie, porteuse de l’étendard national, se comportera-t-elle comme une compagnie normale ?
B. K.
Ingénieur de l’aviation civile, ancien ingénieur de l’aviation algérienne, ancien ingénieur de la compagnie Air Algérie
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