Coronavirus : flambée des prix des produits alimentaires et des fruits et légumes
Par Mounir Serraï – Les prix des produits alimentaires et des fruits et légumes ont flambé ces deux derniers jours à cause de la psychose provoquée par la propagation du coronavirus sur le territoire national. En l’absence d’un contrôle rigoureux, les commerçants, avides de gains rapides sur le dos des pauvres citoyens, augmentent de manière vertigineuse et injustifiée le prix des produits mis en vente. Ainsi, une virée de certains marchés de la capitale nous a pris de confirmer ce constat déjà établi par de nombreux internautes qui n’ont pas hésité à diffuser des images des étals affichant des prix dépassant tout entendement.
Alors qu’elle se vendait il y a deux jours à 45 DA, la pomme de terre a grimpé pour atteindre les 80 DA, voire les 100 DA dans certaines localités de la capitale. Idem pour la tomate qui est passée de 100 DA à 160 DA le kilogramme, la carotte est à 140 DA le kilogramme alors qu’elle se vendait à 80 DA. Le poivron est à 160 DA. Les produits alimentaires ont également connu des hausses vertigineuses, comme, par exemple, les conserves, les légumes secs et les pâtes. Alors que le marché est gagné par une terrible spéculation, le ministre du Commerce, qui s’est illustré par sa prestation théâtrale face aux soi-disant spéculateurs autour du lait en sachet, a fortement brillé par son absence. Ainsi, les spéculateurs prennent le contrôle du marché et tentent ainsi de profiter de cette situation pour piller le consommateur. Des produits commencent ainsi à disparaître étrangement du marché pour, visiblement, qu’ils soient remis en vente à des prix encore plus chers, tels que la semoule, la farine et les détergents.
Ce qui se passe en Algérie n’a été vécu par aucun des nombreux pays qui font face au coronavirus avec, parfois, un confinement total, comme la plupart des pays européens et de l’Amérique du Nord. Même nos pays voisins, le Maroc et la Tunisie, ne connaissent pas une telle spéculation et un tel dérèglement du marché. Des initiatives, notamment de l’APOCE, Association de protection des consommateurs, ont été lancées pour combattre ce fléau qui ronge les bourses, déjà mises à rude épreuve, des Algériens. De nombreux internautes dénoncent l’inertie du ministre du Commerce, en lui rappelant sa responsabilité en ce qui concerne la protection du consommateur notamment face à la spéculation.
M. S.
Comment (28)