Zoubida Assoul accuse le pouvoir de «manipulation politicienne» et de «diversion»
«Le pouvoir en place continue dans le même mode de gouvernance caractérisé par l’hésitation, l’improvisation, l’opacité et l’absence de communication, mais aussi par la manipulation politicienne et la diversion», a indiqué la présidente de l’Union pour le changement et le progrès (UCP).
«Dans une période de pandémie où le pouvoir est censé mobiliser l’ensemble des moyens humains et matériels en vue de minimiser la propagation de cette épidémie, rassurer et mobiliser toutes le énergies et élaborer une stratégie de communication qui vulgarise toutes les mesures prises dans ce sens et susciter l’organisation solidaire de tout le peuple, le pouvoir fait dans la diversion en s’attaquant au Hirak pacifique, qu’il vante dans les situations qui l’arrangent, pour masquer les décisions tardives de la fermeture des aéroports et ports ainsi que les frontières du pays, alors que les premiers cas du Covid-19 identifiés dans notre pays nous sont parvenus par les pays les plus touchés par l’infection, à savoir l’Italie, la France et l’Espagne», s’est indignée Zoubida Assoul.
Pour elle, «la continuité de la répression et brutalité policière, les arrestations, poursuites et condamnations judiciaires arbitraires à l’encontre des activistes et militants du Hirak sont une preuve supplémentaire de l’égarement du pouvoir et de son incapacité à distinguer les priorités». «Aujourd’hui, a-t-elle souligné, l’ennemi de la planète entière, et par conséquent le nôtre, est le Covid-19. C’est pourquoi l’UCP, partie prenante de la révolution populaire pacifique, estime pour autant que l’heure est grave et n’est ni aux calculs politiciens ni à la tergiversation dangereuse devant la menace de la propagation de cette pandémie qui pèse sur la vie des Algériennes et Algériens».
La présidente du l’UCP exhorte les citoyennes et citoyens «à privilégier la solidarité horizontale constitutive, socle de nos valeurs millénaires, que le mouvement révolutionnaire de février 2019 a réhabilitée». «La préservation de la vie humaine doit primer dans cette situation», a-t-elle affirmé dans un communiqué rendu public ce mercredi, tout en considérant qu’«il appartient aux citoyennes et citoyens de décider des formes de luttes permettant la continuité de la mobilisation citoyenne».
H. A.
Comment (27)