Risques de propagation du Covid-19 : l’appel à la suspension des marches hebdomadaires respecté
Par Mounir Serraï – Les rues de toutes les villes du pays sont vides en ce vendredi, le premier du genre depuis le début des marches pour le changement du système, le 22 février 2019. Les appels lancés par de nombreux militants du Mouvement populaire pacifique ont été bien captés et les «hirakistes» font preuve de grand civisme, en restant chez eux afin de contribuer à lutter contre la propagation de ce virus, qui a déjà fait 11 morts et contaminé près de 100 personnes.
Certains d’entre eux se lancent dans des actions de sensibilisation et d’aide à la prévention contre ce virus. A titre illustratif, des petits groupes de hirakistes lancent des opérations de désinfection des lieux publics, de certaines structures hospitalières susceptibles de recevoir des cas de coronavirus en isolement. D’autres font le tour des marchés des fruits et légumes pour distribuer du gel hydroalcoolique, des gants et des masques de protection aux vendeurs.
A Alger-Centre, épicentre des marches de vendredi, les rues sont totalement désertes. De Didouche-Mourad à la Grande Poste, de la Place du 1er-Mai à la rue Amirouche, aucun manifestant n’est sorti. Les hirakistes ont bien respecté leur décision de suspendre les marches pour contribuer à la lutte contre la propagation du coronavirus. Idem pour Oran, où les gens ne sont pas sortis. Des images de la place d’Armes (1er-Novembre) vide ont été diffusées par des hirakistes contents de l’entente collective sur la suspension du mouvement momentanément, jusqu’à l’élimination de la menace de propagation de ce virus qui fait des ravages en Europe et ailleurs.
Les «hirakistes» appellent à rester mobilisés pour initier des actions susceptibles de lutter contre la propagation de ce virus afin de tenter de combler un tant soit peu la défaillance totale du système de santé, complètement sinistré, et de limiter les dégâts.
M. S.
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