Les Algériens bloqués à Istanbul hébergés dans des cités universitaires
Par Houari A. – Des médias turcs indiquent que les ressortissants algériens bloqués depuis plusieurs jours à l’aéroport d’Istanbul ont été pris en charge par les autorités turques qui les ont hébergés dans des cités universitaires en attendant d’être rapatriés. Quelque 1 500 passagers de la compagnie aérienne nationale Air Algérie n’ont pas pu embarquer suite à la décision de l’Algérie de fermer les frontières terrestres, aériennes et maritimes pour faire face à l’épidémie du coronavirus.
Les sources turques avaient fait savoir que des discussions étaient en cours entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays pour trouver une solution à ce dilemme. On ne sait pas si cet hébergement provisoire fait suite à ces échanges et si l’Algérie devra s’acquitter des frais liés à cette prise en charge momentanée. Les mêmes sources précisent, par ailleurs, que le consul d’Algérie à Istanbul aurait promis que des vols étaient programmés pour ce jeudi à 5 heures [du matin], mais aucun avion d’Air Algérie n’a atterri sur le tarmac d’Istanbul Havalimani.
Les ressortissants algériens sont ainsi confinés dans le même endroit que les citoyens turcs de retour dans leur pays et placés en quatorzaine. D’après des sources citées par les médias turcs, l’Algérie aurait demandé plus de temps pour l’organisation du rapatriement. Un représentant du ministère de l’Intérieur a affirmé, hier, que le gouvernement n’avait aucunement l’intention d’abandonner les voyageurs algériens bloqués en Turquie et que leur retour était une question de temps.
Le Croissant-Rouge turc a été mis à contribution pour dépister des cas du Covid-19 et prendre en charge les personnes qui en seraient atteintes. Deux jours auparavant, un responsable turc avait harangué les Algériens en langue arabe pour les prier de quitter l’aérogare et de se rendre au consulat d’Algérie pour demander de l’aide durant leur séjour prolongé, malgré eux, en Turquie. Mais les voyageurs en souffrance avaient refusé et ont attaqué des commerces pour, ont-ils expliqué, attirer l’attention des autorités algériennes sur leur cas désespéré.
Ils semblent avoir été entendus. Par les responsables turcs du moins.
H. A.
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